Laurent Bartoleschi

Je m'appelle Laurent Bartoleschi, actuellement attaché de production à Radio France International( RFI).
J'ai connu Alliance en 2009, tardivement donc, d'où j'avais proposé à Mme la Présidente-Claudine Douillet, de rédiger quelques articles cinéma. Chose établie puisque jusqu'à aujourd'hui, après en avoir réalisé plusieurs, de couvrir les festivals de Cannes et de Deauville, ainsi que maintes interviews, je suis reconnu par les professionnels de la profession, étant donné qu'ils me délivrent chaque année, depuis 2010, ma carte de critique. Une belle reconnaissance, à vrai dire. Merci à toute l'équipe d'Alliance, en espérant que cette collaboration ne soit qu'un début.

Les articles de Laurent Bartoleschi

Le Pogrom mondial : l'Europe va mourir ici et survivre en Israël. Par Benjamin Kerstein

Le Pogrom mondial Par Benjamin Kerstein

 

Tout ce qui doit être dit a déjà été dit. Mais puisque personne n'écoutait, tout doit être dit de nouveau.

André Gide

Un Pogrom mondial est en cours.

Il s'agit d'une terrible vérité. Et les gens ont tendance à ignorer les vérités terribles.

 

Donc, nous allons le dire encore une fois: Il y a un pogrom a l’echelle mondiale en cours.

 

Et une autre terrible vérité doit être dite: Ce Pogrom mondial est en cours depuis plus d'une décennie.

 

Cela a couté des vies, a détruit des biens. a blessé, brutalisé et terrifié les juifs et les communautés juives dans de nombreux pays.

 

Et cela crée un exode silencieux, une expulsion de facto, un nettoyage ethnique au ralenti.

 

Pour le redire, car il faut le dire encore une fois, c'est quelque chose que presque personne ne veut admettre.


Une vérité dont presque personne, y compris de nombreux juifs, ne veut parler ou entendre.

 

Mais au cours du mois dernier, c’est devenu une vérité qui est impossible à ignorer.

 

Et au vu de ce fait, beaucoup continuent à le nier, ou du moins de le minimiser.

 

Et beaucoup, on le regrette, ont choisi de rejeter la faute sur les Juifs eux-mêmes.

 

A peine sept décennies après l'Holocauste, le monde était censé avoir retenu la leçon

 

Ce n'est pas seulement monstrueux. Ce n'est pas seulement maléfique. C’est également une menace existentielle pour le monde civilisé.


Parce que le pogrom mondial présente au monde un dilemne Cornelien :

 

Le Pogrom mondial ou une civilisation qui ne peut pas ou ne veut pas dire non à la barbarie, n'est plus une civilisation du tout.


Le moment où, enfin, le pogrom mondial est devenu impossible a nier a eu lieu en France.


Ce n’est pas surprenant  vu que la France a été l'épicentre du phénomène du moment même où elle a commencé.

 

Mais cette fois, la violence était tellement sauvage, sa cible tellement publique et les auteurs tellement évidents , que seulement les défendeurs de cas indéfendables ne peuvent prétendre que cela ne s’est pas passé.

 

Le 13 Juillet 2014, alors que la guerre entre Israël et le Hamas s’est intensifiée, une manifestation ostensiblement pro-palestinienne à Paris a rapidement dégénéré en pogrom qui, peut-être était prédestinée…

 

Une foule de voyous est descendue sur la synagogue de la Roquette, a pris au piège la congrégation,à l'intérieur,et a essayé de péneétrer en brandissant des armes mortelles.

 

Un des personnes piégées était une femme qui, peut-être par crainte de représailles, a demandé à être identifiée seulement comme Aurélie. Son témoignage,décrit une scène horrible.

A l'extérieur de la synagogue, elle voit un des "manifestants"  criant:« Mort aux youpins! »Elle se rend vite compte de « l'ampleur de la situation ...

”Ils nous ont entourés ... On entend des cris partout ... Je vois des armes à feu... Je vois même un homme avec une hache”.


La police française soit en infériorité numérique, soit terrifiée ou simplement indifférente, la à peine conduite à l'intérieur pour sa sécurité.

 

Mais "ici nous ne pouvons plus sortir ... la pression monte à l'intérieur. Il y a des personnes âgées qui se sentent opprimés, il y a des femmes qui commencent à pleurer, à certains endroits, le volume augmente.

Ensuite, les premiers blessés ...des ambulanciers ... »Elle regarde au travers d’une fenêtre " j'ai vu ce  qui se passait  à l'extérieur comme si j’etais en prison.

 

Encore plus de cris! ! Ils sont toujours là ... Il y en a maintenant des centaines. "En un instant, elle réalise:" La synagogue est en état de siège!"


Les manifestants veulent rentrer, il n’y a pas de doute sur leurs intentions si ils arrivent a rentrer: nous devons nous préparer au pire.


L'attaque se poursuit, les minutes passent. La police semble incapable ou sans volonté réelle de disperser les assaillants.

 

Mais les policiers ne sont pas les seuls. En dehors de la synagogue  se trouve des membres d'organisations de protection de la communaute juive : la SPCJ, Organisme et mirrador de l’antisémitisme avec leur propre force de sécurité. Le groupe de jeunes du Beitar et la (LDJ), l'aile française de la Ligue de Défense Juive.

 

A la police Francaise éternellement génée, Aurelie “Nos protecteurs ont agi avec courage” bien au de la de l’application de la loi ,à juste titre car il y avait beaucoup plus d’hommes armés que de juifs sécurisant la synagogue [l’emphase est mienne].


"Les assaillants attaquent la synagogue une fois de plus, les projectiles se multiplient,et je prevoie des bléssés, le temps passe écrit elle , les enfants n’en peuvent plus… j’allume une bougie."

 

Après une longue attente, les voyous sont sous contrôle, chacun des fidèles sont escortés en petits groupes par les organisations de défense des juifs dont la LDJ.

 

Dans peut-être le plus sombre passage de ce conte deja très sombre, Aurélie, qui est d’origine séfarade, appelle son père, qui a grandi en Algérie. Elle lui demande en lui parlant de l’assaut de la synagogue si il n'avait jamais rien vu de pareil.

 

Il dit: «Oui ... En Algérie, avant de tout laisser derrière ... Mais nous étions en Algérie, ici nous sommes en France métropolitaine!"

 

“Hier” elle ajoute après un moment de reflexion “une partie de mon amour pour la France est partie” et elle a raison de se sentir de la sorte. La France se veut une nation civilisée. 

Mais ce dont elle a été temoin n’est en nulle facon une chose qu’une nation civilisée se permettrait.

 

Aurélie n'est pas seule dans son témoignage. Le journaliste Alain Azria témoin de l'incident, a déclaré simplement: «Les manifestants anti-israéliens avaient des projets meurtriers." Dans un autre témoignage sur la conduite honteuse des autorités, il a dit au sujet des groupes de défense juifs ", Dieu merci, ils étaient là. "


Un autre témoin a décrit comment la foule a jeté "des pierres et des briques sur l'édifice,« comme si c'était une intifada. »Un dirigeant juif a fait une déclaration horrible," Nous aurions pu avoir quelque chose ressemblant a la Nuit de Cristal. 


"Les assaillants, a-t-il dit," avaient des pierres, des morceaux de verres, des haches, des couteaux ... ils étaient armés et je me suis assuré que personne ne quitterait la synagogue, afin de protéger la vie de nos correligionnaires. "

 

Nous avons vu des choses comme ça avant. De nombreuses fois. Beaucoup trop de fois.

 

Il n'y a qu'un mot pour les attaques de voyous sur les Juifs, les tentatives visant à souiller et détruire les bâtiments de culte juifs; le saccage, sadique, bavant de désir de blesser et tuer des êtres humains sans défense parce qu'ils sont juifs et l'indifférence, l'incompétence ou la collaboration des autorités non-juives: Pogrom.

 

Si ce qui s'est passé à la synagogue de la Roquette n'est pas un pogrom, alors rien ne l’est.


 

Et les Juifs français eux-mêmes semblent adhèrer à cette idée que quelque chose a changé. 

 

Que le pays où ils vivent, et dont les principes de liberté, d'égalité, et de fraternité qu'ils ont embrassé comme le leur, ne croit plus à aucun de ces principes. Joel Mergui, un leader de la communauté juive française, annonce dans des termes clairs: «Dans l'esprit des gens», dit-il, "il y aura un avant et un après la Synagogue de la Roquette."


Le plus effroyable c’est que le pogrom de la Roquette a été accueillie avec une autre atrocité aussi ancienne: Le déni. Les groupes d'extrême-gauche soutenant la manifestation, y compris le site anti- américain Mondoweiss, a fait deux declarations qui ont toujours été faites au sujet de pogroms: d'abord, il ne s'est pas produit. Deuxièmement, peut-être qu'il aurait pu éventuellement s’être produit, mais c’était de la faute des Juifs.


 

Ils ont affirmé que le pogrom était, en fait, rien de plus qu'un combat de rue, et a été initié par la LDJ, ce qui a était  manifestement contredit par des témoins oculaires dans et en dehors de la synagogue, y compris Azria, qui a écrit que les pogromistes "se sont  détachés de la manifestation principale et ont fait route vers la synagogue. Les défenseurs juifs ont remarque cela car ils surveillaient la manifestation et de ce fait ont reussi à mettre en place une lutte défensive ".


 

Chaque pogrom de l'histoire a eu ses défenseurs. Des massacres comme celui de Kishinev ont été appelés simples jacqueries, les agressions sur les Juifs qui ont tiré parti économiquement d'autres, ou tenté de "se battre" contre les Juifs qui sont supposés diriger le monde ont ete justifiés. Il y a eu d'autres excuses innombrables. Et en effet, il y en a tout autant cette fois-ci.

 

Les Juifs français n’ont pas à subir cela, heureusement, le CRIF,(Conseil Representatif des Institutions Juives Francaises veille au grain.

 

Les fausses déclarations de l'incident par certains médias qui font passer ces attaques pour des affrontements intercommunautaires, alors qu'en réalité, ce sont des actions haineuses, violentes et unilatérales. des attaques antisémites par des mouvements pro-palestiniens et islamistes.”


Le président du CRIF a déclaré: «Je suis choqué quand j'entends des journalistes dire que si la synagogue de la Roquette a été attaquée, c'est à cause des Juifs. C'est de la propagande. "

 

 

Le Pogrom la Roquette était simplement le pire dans une série d'atrocités. Haaretz note qu'une autre synagogue a été incendiée à Paris le vendredi précédent.

 

En outre, un homme a aspergé de gaz lacrymogène une adolescente juive dans une rue de Paris, lui disant: «sale juive, vous allez mourir inchallah." La jeune fille en question voulait aussi garder l’anonymat. Dans une banlieue de Paris, des "jeunes"ont déclaré leur volonté de «massacrer les Juifs."

 

Le Pogrom n'est pas mort avec la défense fructueuse de la Roquette. Après l'attaque, les autorités françaises ont interdit les manifestations anti-israéliens. Les pogromistes, comme à leur habitude, ont défilé de toute façon.

 

 Et, comme il est de nouveau à leur habitude, ils se sont déchaînés, assaillant le quartier juif de Sarcelles, détruisant, pillant, saccagant, et agissant comme “une horde de sauvages”tel que les a appelle le maire François Pupponi.


"Nous n'avons jamais vu une telle haine et une telle violence, comme celle à laquelle nous avons assisté à Sarcelles", a déclaré le maire. "Ce matin, les gens sont effarés et la communauté juive est effrayée." 

 

Le Jerusalem Post a interviewé le grand rabbin, Laurent Berros:

"La veille, des tracts sont appparu encourageants les manifestants "à venir combattre les juifs" et de nombreuses personnes sont venues armées de haches et de gourdins. "Je suis allé à la synagogue avec les jeunes et la police tentait de protéger la communauté ... beaucoup de magasins juifs ont été brûlés; pharmacies, banques, tramways ... la ville a été vraiment dévastée. "

 

Le Huffington Post rapporte avoir recueilli des temoignages similaires d'autres résidents.

 

"Ils criaient:« Mort aux Juifs », et "Egorgez les Juifs", "David, un ingénieur du son juif dit au Times. "Cela nous ramenne à 1938" .

 

"Nous avons appelé notre ville" La Petite Jérusalem ", car nous nous sommes sentis à la maison ici," Laetitia, résidente de Sarcelles de longue date , a déclaré à France 24: «Nous étions en sécurité, il n'y avait jamais aucun problème. Et je ne m'attendais pas à quelque chose comme ça. Nous sommes très choqués, vraiment très choqués ".

 

Les horreurs n’ont pas cessé. Dans une autre manifestation illégale le 26 Juillet à Paris, les manifestants ont à la fois fait le salut nazi et sa variante pogromiste maintenant populaire: La soi-disant "Quenelle," popularisée par un comédien violemment raciste afin de contourner les lois de la France contre l'incitation a la haine raciale.


Le pogrom s'est également répandu dans le monde virtuel. Un groupe  de soi-disant «révolutionnaires» ont créé une page Facebook où figurent les noms, photos et adresses de 32 Juifs et ont appelé a des violences a leur encontre. Le journal juif Algemeiner a rapporté qu’ «Une foule violente de plus d'une douzaine d'hommes en France a agressé un Juif à son domicile dans la banlieue de Paris à Bobigny, après avoir confirmé que sa photographie" était sur ​​la page. La victime a été frappé à coups de barres de fer et sauvée uniquement par l'apparition fortuite d'un voisin, qui a causé la fuite des assaillants.

 

 

Les discours de haine et d'incitation à la violence contre les Juifs voyagent à la vitesse de la lumière sur Internet. Un récent article paru dans le Times d'Israël décrit les affres de ceux qui modèrent les commentaires sur les principaux sites français.

 

En ce qui concerne Israël et les Juifs, 90-95 pour cent de commentaires doivent être bloqués en raison de contenu à caractère violent et raciste. «Nous voyons des messages racistes ou antisémites", a déclaré un modérateur, "très violents, qui tendent également a viser les politiciens et les médias, parfois en donnant les coordonnées de journalistes." Un autre a froidement noté, "Les appels au meurtre font partie de notre vie quotidienne. C’est parfois difficile psychologiquement pour nos modérateurs ".

 

À leur crédit, depuis les pogroms la Roquette et Sarcelles, les politiciens et les fonctionnaires français ont été très francs dans leur condamnation au sujet des attentats. Bien que, compte tenu de la poursuite des violences, on doit se poser des questions quant à la sincérité de leurs paroles. Néanmoins, ils ont finalement commencé à reconnaître que le Pogrom existe, et quelque chose doit être fait à ce sujet.


Le Premier ministre Français Manuel Valls, par exemple, a déclaré sans équivoque: «l’attaque d’une synagogue ou épicerie casher est tout simplement antisémite et raciste." Le ministre de l'Intérieur français a visité Sarcelles, et dit: «Quand vous menacez des synagogues et lorsque vous brulez un épicerie parce qu'elle est tenue par des juifs alors vous commettez des actes antisémites. "Tout en affirmant la légitimité de manifester contre Israël, il a néanmoins reconnu," Rien ne peut justifier une telle violence. "

 

 

Bien que le Parti socialiste français ait toujours été ambivalent à l'égard d'Israël, son président est allé jusqu'à traiter les pogromistes de "hordes déchaînées." Et il a reconnu la vérité essentielle que «Personne ne participe ou soutient une attaque contre une entreprise juive sans faire partie d'un mouvement qui menace avant de mener la civilisation a la barbarie ".


En outre, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui n'est pas un ami particulier d'Israël, a déclaré publiquement que «les juifs en France ne devrait pas avoir peur, mais beaucoup d'entre eux sont effrayés." Son gouvernement, dit-il, «sera extrêmement ferme" dans le traitement du problème.

 

Mais ce n'est, comme le dit l'adage que, trop peu et beaucoup, beaucoup trop tard. 

 

C'est parce que les pogroms la Roquette et Sarcelles ne sont pas des incidents isolés. Ce sont des flambees dans un pogrom qui dure depuis 14 ans. Cette série d'atrocités racistes qui continue à tuer, à appauvrir, à exiler, et à terrifier beaucoup de gens, tandis que les autorités, pour la plupart, n'ont rien fait.

 

Il a commencé à la fin 2000, quand les Arabes palestiniens ont rejeté le traite de paix et se sont lancés dans une guerre terroriste contre Israël. En même temps, les musulmans et non-musulmans pro-palestiniens se levèent dans le monde entier pour soutenir la guerre de la terreur, et leurs tactiques ont rapidement tourné de la protestation non-violente au campagnes de pogroms, d'intimidation violente et de destruction.

 

Cela s'est produit dans toute l'Europe, mais la France est rapidement devenu l'épicentre. C'était peut-être inévitable, puisque la France est à la fois le pays comprenant les plus grandes communeautes musulmanes et juives en Europe.

 

 

Mais on compte 500 000 Juifs. Alors que personne n'est tout à fait certain de la population musulmane, qui se compte dans les millions.


A la fois face à la puissance électorale de sa minorité musulmane et la menace de troubles sociaux et la violence de cette communauté souvent agitée, les autorités françaises ont trouvé commode de réagir aux pogroms, simplement en les ignorant. Pourtant cela eu lieu et certaines dans les pires atrocités en France depuis des décennies.

 

Dans l'assaut Facebook mentionné ci-dessus, les assaillants ont apparemment dit à leur victime qu'ils feraient "la même chose qu’a Ilan Halimi" Il ya une raison pour cela.

 

Pour beaucoup de juifs français, l'enlèvement, la torture, et le meurtre du jeune Ilan Halimi en 2006 était un point de rupture.Les autorités françaises peuvent nier les pogroms en cours, mais pas ce crime antisémite.

 

Pris en otage par un gang à majorité musulmane qui porte bien son nom "Les Barbares” Halimi a été retenu prisonnier pendant des semaines et sauvagement torturé. Il a finalement été jeté sur une route par les tueurs, "nu et blessé d'au moins quatre coups de couteau à la gorge, les mains liées et du ruban adhésif couvrant sa bouche et ses yeux. Selon le rapport d'autopsie initiale, couvert de brûlures, apparemment a l'acides sur 60 pour cent de son corps. "Comme le New York Times a rapporté," Ses ravisseurs ont dit à sa famille que si elles n'avaient pas l'argent de la rançon, ils devraient aller l’obtenir de leur synagogue , et ont plus tard contacté un rabbin, en lui disant Nous avons un Juif. "

 

La police plus tard a vérifié qu’au moins 20 personnes ont participé à l’enlèvement et aux négociations d’amateurs pour obtenir une rançon." Aucun d'entre eux n'a rien fait pour sauver la vie d’Ilan Halimi. Pire encore, Pogromistes et négationnistes ont rapidement sauté sur l’argument des demandes de rançon, affirmant que l'atrocité a été liée à l'argent et non l'antisémitisme. Les autorités qui trouvaient cette excuse commode ont emboîté le pas.


Mais le gang avait apparemment traqué quatre autres juifs auparavant, et la police a trouvé de la littérature et des documents de nature islamiste soutennant des groupes d’aide aux Palestiniens dans la maison d'au moins une des personnes arrêtées. Quand le Times a demandé à un jeune homme franco-arabe ce qu'il pensait du chef de gang, l'homme a répondu: “Si la police le ramène ici, les gars dans le quartier vont le libérer."

 

On peut se demander si quelque chose pouvait être objectivement «pire» que ce qui était fait a Ilan Halimi. Mais si une telle chose existe, il s’agirait du massacre de Toulouse. Au début de 2012, un raciste dément du nom de Mohammed Merah a effectué une série de meurtres. Après la fusillade tuant plusieurs soldats français, il s’est attaqué a l'école Ozar HaTorah, où il a tué un rabbin et ses deux fils avant de pourchasser une enfant de 8 ans et de lui tirer une balle dans la tête. Un autre enfant a été grièvement blessée.

 

Après la mort de Merah durant son arrestation par la police française, les négationnistes sont allés dans les extrêmes, en essayant de mettre l'acte de Merah sur le compte de la précarité économique, la négligence des parents, l'aliénation sociale, tout sauf l'antisémitisme. 

 

Le célèbre Tariq Ramadan, peut-être l’intellectuel  négationniste le plus important d’'Europe a dit, "la pensée politique [de Merah] est celle d'un jeune homme à la dérive,mais n’est ni impregnée par les valeurs de l'Islam ni conduite par le racisme et l'antisémitisme."

 

Mais les propres mots de Merah et ceux de son frère prouvent le contraire. Peu de temps avant sa mort, Merah aurait dit à la police qu'il avait commis son atrocité pour “venger les enfants palestiniens." Et son frère, Abdelghani, a présenté la preuve la plus accablante, affirmant que l'islam radical et l'antisémitisme, issu de leurs parents, avait fait tuer Mohammed. “Mes parents t'ont élevé dans une atmosphère de racisme et de haine", a-t-il dit. "Ma mère a toujours dit:”Nous, les Arabes, nous sommes nés pour haïr les Juifs. Ce discours, je l'ai entendu tout au long de mon enfance."

 

Le massacre de Toulouse a eu un écho le 28 Juillet 2014, lorsque dans un acte odieux, un pogrommiste a lancé trois cocktails Molotov sur le centre de la communautaire juif de la ville. Encore une fois, l'attaque est issue d'une manifestation anti-Israël.

 

Jusqu'à ce que les pogroms la Roquette et Sarcelles aient eu lieu, l'atrocité Halimi et le massacre de Toulouse étaient simplement les pires actes de violence anti-juive au cours des dernières années.

 

Pour la plupart, cependant, cela a été un pogrom au ralenti, une accumulation de milliers de petites atrocités: Les incidents de violence, d'intimidation, le vandalisme, l’incivilite et la culture de la peur qui ont eu leur inévitable effet.

 

Comme un rapport de la BBC l’a indiqué plus tôt cette année, un grand nombre de Juifs français ont maintenant “peur d'être juif" en France en raison d’une augmentation des crimes haineux anti-Juifs dans le pays.Le rapport est un peu tardif mais il est révélateur.

 

Pour 2013, on note 423 incidents antisémites. Et on doit supposer que beaucoup d'autres ne sont pas signalés à la suite de l'intimidation qui a conduit les témoins mentionnés ci-dessus a dissimuler leurs noms.

 

Encore plus étonnant sont les statistiques :40 pour cent de toutes les violences racistes commises en France ont ciblé des Juifs. Dans les réseaux de communication comme la BBC on a  noté que les attaques antisémites en France sont présentés avec une certaine régularité. "

 

Les résultats, pour une nation ostensiblement civilisée du 21e siècle, sont épouvantables: les Juifs français craignent souvent avoir des signes exterieurs de judaisme. Une enquête de l'Union européenne publiée récemment suggéré que 40 pour cent des Juifs en France evitent de porter des vêtements qui les identifie comme étant juifs. En regardant les trois exemples d'incidents antisémites fournis, on comprend vite pourquoi.


En Mars, un enseignant juif de 59 ans a été roué de coups par un groupe de jeunes hommes qui l’ont insulte, lui ont cassé le nez et ont dessine une croix gammée sur sa poitrine avec un marqueur. 

 

Plus tôt ce mois-ci, une jeune femme juive a été agressée dans d'une laverie automatique dans la banlieue de Lyon par une mère et sa fille d'origine arabe qui ont crié, «Sale Juif, rentre à la maison dans votre pays, Israël." 


Lors d'un rassemblement à Paris en Janvier, un jour avant le Jour commémoratif de l'Holocauste, au moins 17.000 personnes ont défilé dans les rues en criant “les Juifs, hors de France."

 

Une de mes propres amie a connu un tel incident. Elle était entourée et menacée par une bande de jeunes musulmans dans le métro de Paris, y échappant seulement de justesse. En fuyant ses assaillants, elle a supplié un propriétaire de magasin de la cacher et d’appeler la police. Il a refusé. Il ne voulait pas s'impliquer. 

 

Heureusement, elle s'en est sortie indemne, malgré son indifférence. C'était, me dit-elle, la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Quelques mois plus tard, elle a émigré en Israël.

 

Et tout ce grabugeest arrivé bien avant qu’une bande de voyous ait attaqué une synagogue et saccagé la “petite Jérusalem”. Les autorités françaises ont agi comme le propriétaire du magasin qui a abandonné mon amie à une bande de voyous. Ils ont dit peu et fait encore moins.

 

Comme toujours, ce n'est pas seulement que des gens méchants étaient prêts à faire le mal, mais que des gens étaient trop lâches ou trop indifférents pour lever le petit doigt afin de les arrêter.


Le désespoir croissant de juifs assiégés de France semble être illustré plus que toute autre chose par leur adoption croissante de groupes d'auto-défense, comme la LDJ. Un membre plus âgé de la communauté, Victor Sofer, semble incarner ce changement. Comme ill’ a dit au Jewish Telegraphic Agency:

 

"J'avais l'habitude de dire à mes petits enfants de se concentrer sur leurs études et rester hors des ennuis, mais maintenant je les ai envoyés rejoindre la LDJ et défendre nos synagogues contre la racaille. Les Arabes possèdent les rues maintenant. Nous devons leur faire perdre l’envie de jouer avec nous si nous voulons survivre. La LDJ est notre Dome de fer.

 

Un chef de communauté a simplement dit, "Les flics sont ici maintenant, mais ça va être juste nous et les Arabes demain." Dans ce vide, il semble que la la LDJ prend son sens.

 

Si le le pogrom mondial était propre à la France, il ne serait pas nécessaire de l'appeler "Global." Il serait tout simplement la «Pogrom français," ce qui serait deja assez épouvantable. Mais la France, en raison de ses grandes populations juives et musulmanes, ainsi que sa propension culturelle de longue date pour la violence populaire, est tout simplement le meilleur exemple. Au cours des 14 dernières années, il est devenu clair que ce pogrom est à l'échelle européenne.


Même avant la dernière explosion de violence et de haine anti-juive, les Juifs de toute l'Europe n'étaient ni a l’aise ni en sécurité.

 

 Un sondage effectué en 2013 a montré que la peur de la montée de l'antisémitisme en Europe a incité près d'un tiers des Juifs d'Europe à considérer l'émigration parce qu'ils ne se sentent pas en sécurité dans leur pays d'origine. Pour éviter de fausser les données, le sondage est axé sur huit pays qui représentent plus de 90 pour cent de la population juive Europenne.

 

Les raisons de ces sentiments se sont largement manifestées la semaine dernière, une série de manifestations anti-israéliennes à travers toute l'Europe ont dégénéré et rapidement montré leur vrai visage, selon les points de vue en antisémitisme ouvert.

 

 

A Anvers,peut on lire sur  Haaretz, 500 personnes ont protesté contre la guerre entre Israël et Gaza en écoutant un qui chante au travers d’un haut parleur un appel en arabe appellee au massacre des Juifs., “souvenez-vous de Khaybar , l'armée de Mahomet est de retour ", faisant référence à un abattage au septième siècle des Juifs en Arabie Saoudite".

 

Une telle rhétorique génocidaire ne se limite pas à la Belgique. Il est également apparu dans, tous les lieux, en Allemagne. On aurait pu penser que, dans l'ère post-Shoah, l'Allemagne avait perdue le droit d'autoriser que de telles choses se produisent. Mais ce n'est pas le cas. Un rapport du Times d'Israël déclare: “Dans Dortmund et Francfort des manifestants anti-israéliens ont chanté, Hamas, Hamas, Juden ins gaz! “(“ Hamas, Hamas, les Juifs au gaz! “).Vendredi, une foule de 200 personnes à Essen renchérit: “Scheiss Juden!” (“Merde juive”) ".

 

A Berlin, dans un des siège du régime nazi, "Une foule en colère" à vomi un language qui aurait enchanté le Fuhrer. "Drapée dans des drapeaux palestiniens et montrant le poing de rage, ils ont scandé en allemand, Jude, Jude feiges Schwein! Komm und heraus Kämpf allein! »(« Juif, Juif, porc lâche, sors et se bats toi tout seul!).

 

Plus important encore, nous ne devons pas faire l'erreur de présumer que cette rhétorique pogromiste ne vient que des immigrants musulmans radicaux. Un pogrom mondial ne fait pas de discrimination. Les gens de toutes les races et de toutes croyances sont joyeusement invités. Les voyous qui se sont réunis pour cracher leur haine génocidaire à travers l'Allemagne étaient majoritairement jeunes et composes d’immigrés et d’Allemands de souche ....

 

Politiquement, ils couvrent toute la gamme, des néo-nazis allemands à marxistes anti-impérialistes, des nationalistes palestiniens laïques à des fondamentalistes islamiques ". 

 

Le rôle de l'islam ne peut pas être ignoré, cependant. Un imam a été récemment filmé à Berlin appellant à Dieu lui-même de commettre le génocide, lui demandant de ne pas épargner un seul Juifs. 

 

Comme en France, cette incitation constante à la violence et au génocide a eu son effet prévu. La légitimation de comportements pogromistes. Récemment, selon le Times d'Israël, un homme de confession juive a été attaqué à Berlin car il portait une étoile de David. Un épisode similaire est survenu en Avril quand six jeunes entouraient un Israélien et son épouse alors qu'ils quittaient leur immeuble et ont frappe l’israélien au visage .

 

Dans l'Autriche voisine, le pogrom envahi l'un des derniers endroits vraiment sacrés de l'Europe: Le football. Lors d'un match amical entre Lille et le Maccabi Haïfa, un groupe de voyous ont pris d'assaut le terrain et tenté d'attaquer Yossi Benayoun, le capitaine de l'équipe nationale, ainsi que d'autres membres de l'équipe. Un joueur s’est fait cracher dessus, tandis que l'entraîneur est entré sur le terrain pour protéger ses joueurs. "Samuel Scheimann, un autre membre de l'équipe", a declaré qu’au moins un des émeutiers était armé d'un couteau de poche. "

 

A Londres, ville qui abrite une grande minorité musulmane, une série de manifestations ont été, en partie, assez calme, mais la rhétorique est restée l'incitation incessante et la diffamation. Un sujet de discussion populaire est qu’Israël est coupable de génocide.

 

Un autre est "Hitler, vous aviez raison." Cette rhétorique est clairement destinée à causer le maximum de douleur et de tort aux Juifs. Une manifestation qui utilise cette rhétorique n'est pas une protestation. Il s'agit d'une attaque. Au moins un observateur a trouvé la scene assez répugnante à écrire: “Des milliers d'antisémites ont réussi aujourd'hui à mettre le centre de Londres en standby quasi total."

 

Cela semble être un euphémisme. La communauté juive britannique est maintenant en état de siège. Les menaces de mort et d’alertes a la bombe affluent par dizaines. Les crimes haineux montent en flèche. Un garçon juif a été la cible de pierre lancée par une femme musulmane. Un rabbin a été la cible d'une attaque d'un gang. Des "Heil Hitler" sont entendus dans les quartiers juifs. 


Etrangement, l'une des histoires les plus troublantes émergeantes d’Europe au sujet du pogrom mondial est aussi l'une des moins violentes. Lorsque la militante suédoise pro-israélienne Annika Hernroth-Rothstein, peut-être la plus importante activiste pro-israélienne de la Suède, est arrivée en Israël il y a une semaine pour exprimer sa solidarité, elle a constaté que sa valise avait étévandalisée, probablement en raison de l'horrible crime de porter une petite drapeau israélien. 

 

«J'ai ouvert mon sac», dit-elle dans une interview en ligne, "et quelqu'un avait répandu de la soude sur mes affaires, le sac etait évidemment ouvert avec une sorte d'un instrument tranchant, et le drapeau cousu à moitié disparu. Le pire de tout, pour moi, etait que mon siddour [le livre traditionnel de prière juif] etait humide et endommagé. Je l’avais gardé depuis que j'avais commencé à aller à [la synagogue], c’etaitun bon souvenir de mon retour à la vie reigieuse. Lorsque je l'ai trouvé, j'ai pleuré comme un bébé."

 

Cet incident colle a l'esprit pour une raison simple: si cette manifestation de haine est lâche et mesquineau point  de s'attaquer avec autant de violence à des objets inanimés, que serait-il arrivé si elle avait été capable d'être infligeé à un être humain? Malheureusement, nous connaissons déjà la réponse.

 

Ces derniers jours, il est devenu de plus en plus clair que le pogrom mondial ne s'arrête pas aux frontières de l'Europe. Il est facile pour les Juifs d'Amérique du Nord, longtemps habitué à des sociétés ne partageant pas la longue histoire de l'antisémitisme  Européen de prétendre qu'il n'existe pas ou que ca ne peut pas leur arriver. Que le Pogrom n'est pas ou ne peut les atteindre.


Ces derniers jours ont prouvé malheureusement le contraire. Le pogrom a atteint l'Amérique du Nord, comme les premiers symptômes d'une maladie terminale. Comme en Europe, le Pogrom est basé sur des manifestations de protestation et qui versaient dans la rhétorique raciste et diffamatoire, pour finalement déboucher sur la violence de foule ostensiblement anti-israélienne.

 

Le problème est devenu assez grave pour forcer l'Anti-Defamation League a émettre un avertissement de sécurité à des institutions juives à travers les États-Unis. Un porte-parole a déclaré au Times d'Israël :

 

"L'avertissement est en réponse à la violence et expressions antisémites que nous avons vu lors de certaines de ces manifestations. La teneur de certaines de ces manifestations a été extrême, avecdes manifestants scandant «Mort à Israël» et autres messages et slogans haineux."

 

On ne parle pas de pogroms européens. on parle de manifestations dans des endroits comme Boston, qui se targue d'être une ville qui incarne le libéralisme américain, la tolérance et le multiculturalisme.


J'ai grandi à Boston, et je sais par expérience personnelle que cette croyance a toujours étémarquée par une mesure d'hypocrisie. Et en effet, comme cela s'est produit souvent dans le passé, aucun de ces principes semblent désormais s'appliquer aux Juifs. Lors d'une manifestation à Boston, plusieurs étudiants pro-israéliens ont été encerclés par des militants pro-palestiniens scandant des ”tueurs de Jésus” et  “A mort !” avant d'être attaqués physiquement. a déclaré un témoin, "Certains téléphones ont été arrachés de nos mains, des drapeaux israéliens ont ete  arrachés, et on nous a crié tout un tas de choses dégoûtantes."

 

Une autre a déclaré: «Ils ont dit des choses désagréables, comme nous appelant tueurs de Jésus, en demandant combien de bébés nous avions assassiné, nous disant que nous allions brûler." 

 

Et comme en Europe, il semble y avoir une indifférence inquiétante de la part des autorités. Chloé Valdary, une activiste pro-israélienne de premier plan à l'Université de la Nouvelle-Orléans, a témoigné: «Il y avait plusieurs policiers qui littéralement n'ont rien fait." 


Peut-être la chose la plus inquiétante, cependant, était le témoignage de la militante californienne Bea Lieberman:

"Ce que j'ai vu aujourd'hui était en fait moins laid que ce que nous voyons en Californie. Il y avait beaucoup moins de djihadistes, ici, couvrant leurs visages et tenant des drapeaux du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, scandant "Il faut abattre les Juifs." En Californie d'où je suis originaire,  Il y aurait des barres de fer et la police sépareraient physiquement les manifestants, car il y a des djihadiste qui veulent littéralement nous tuer."

 

Si la norme de la décence à Boston a été réduite à la simple amabilité de s'abstenir de toute rhétorique de génocide pure et simple et d'intention meurtrières, alors on peut se demander jusqu'où l'une des plus ostensiblement villes libérales de l'Amérique peut aller. Elle sera peut-être tombee au niveau Berlin, ou Anvers, ou Paris. 

 

Ou peut-être que nous allons tomber aussi loin que Calgary, où une famille entière a été agressée par un groupe de fauteurs de pogroms anti-Israël, responsables de l’envoi de plusieurs d'entre eux à l'hôpital. 


Les victimes comme l’a ecrit le “Washington free beacon” rapportent qu'elles essayaient juste d'exprimer leur soutien à Israël, quand une foule en colère de manifestants pro-palestiniens les a encerclé, a commencé à crier des slogans antisémites, et à ensuite roué de coups la famille, qui comprenait une fille de 22 ans et une femme de 52 ans qui avait eu récemment une chirurgie de l'estomac.

 

Les “slogans antisémites” comprenaient “tueurs de bébés”, “tuer les Juifs” et “Hitler devrait vous achever” Qui ne sont, bien sûr, pas simplement des slogans, mais aussi des menaces de mort. L'une des victimes décrit les pogromistes qui attaquent son frère 19 ans. "Il avait une étoile de David sur sa chemise," a-t-elle a témoignée, "et ils ont déchiré ses vêtements, l’ont mordu ,griffé et piétiné” 

 

“Ils ont craché sur sa mère, qui était récemment sortie de chirurgie pour une hernie,l’ont renversée et a recu des coups de poing dans l'estomac "

 

Je criais et pleurais et un gars, a décidé qu'il voulait me frapper au visage. Je me suis aussi faite frapper dans le dos et à la tête par un homme. Ensuite, quelqu'un est venu derrière moi et m'a tiré les cheveux pour me renverser afin qu'ils puissent me piétiner.

 

Il semble que, non content de battre une femme, les pogromistes ont ensuite tenté d'assassiner son cousin: «Ils m'ont attrapé par mon drapeau israélien et l’ont accroche autour de mon cou et me tirant vers le sol ils ont continué à me frapper," at-il dit. "Puis ils m’ont même trainé  en bas de la rue." Les deux douzaines de pogromistes ont été chassé par la circulation des voitures sur la route.

 

 

Le fait qu’une famille de gens sans défense ait été attaquée par un groupe de voyous dix fois plus nombreuse qu’eux ne semble pas déranger la police de Calgary. Au lieu de cela, ils ont blâmé la famille car elle etait venue à la manifestation avec un drapeau israélien. Les médias locaux ont eu plus ou moins la même reaction. Si plusieurs d'entre eux avaient été tués, comme en France, comme à Berlin, comme à Anvers, comme en Autriche, comme en tout lieu le fait  qu’un pogrom se produisait n'avait pas d'importance non plus.

 

En effet, une autre victime du Pogrom, cette fois à Montréal, a évoqué un parallèle à la situation en France. La victime, un Juif orthodoxe français, a été attaqué dans la rue par ce qui a été décrit comme «un jeune homme arabe." L'homme qui est venu à son secours a dit:: C'est Paris tout va recommencer. Québec va être la nouvelle France. "

 

Même à New York, une ville d’un million de Juifs, cette «nouvelle France», la France du Pogrom mondial, menace. Une branche de la Israel Discount Bank a été attaquée et saccagée par pogromistes qui ont maquillée les vitrines et le trottoir avec du faux sang. Un témoin a déclaré: “Les employés se sont retranchés à l'intérieur et les portes étaient fermées. Aucune présence policière a l’horizon".


Un autre employé a décrit les gens "avec des drapeaux en criant que les banques servaient à financer les terroristes"

 

 

Ils ont peint une scène. C'était comme si quelqu'un avait été tué, il y avait de la peinture rouge sur la fenêtre qui a été lavé par la suite. Alors, évidemment, ce n'était pas un environnement sûr et nous n'étions pas autorisés à aller à l'extérieur et ensuite nous avons du quitter le travail a 03:30 parce qu'ils allaient revenir.

 

Pour autant qu'on puisse en juger, tout comme à Boston, Calgary, Montréal, et des endroits comme Los Angeles et Seattle où d'autres incidents ont été signalés, personne n'a été arrêté ou inculpé.

 

Et le Pogrom est toujours en expansion. Il s'est déjà propagé jusqu'en Australie, qui a ete longtemps appelé "le pays de la chance," en raison de son éloignement de la plupart des bouleversements du monde.

 

Grace au Pogrom mondial, ce n'est plus le cas. Les manifestations anti-Israël ont suscité l'activité pogromistes là aussi. The Times of Israël rapporte qu’un homme de Melbourne a été attaqué pour avoir porté un t-shirt avec le logo de Tsahal et des écritures hébraïques" deux hommes hurlaient en arabe"chien juif!" Et "Allahu Akbar", ainsi que "quelque chose sur Gaza en arabe ".

 

Et peu de temps après que l'opération terrestre à Gaza ait commencée, la diffamation de sanguinaire s'est trouvée ressuscitée dans le «pays de la chance." Un panneau d'affichage a été dresse montrant une caricature horrible du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ornée de crocs sanguignolants. Il était penché sur un enfant, et au-dessus les mots "On en aura jamais assez." L'ironie est palpable, comme semble l’être le Pogrom mondiale qui "n’aura jamais assez" du sang d'un autre peuple.

 

La haine, le racisme et la violence qui entraîne le Pogrom mondial ne sont nul part plus puissants que dans le monde musulman. Là, l'antisémitisme apparaît dans sa forme la plus vulgaire et avilie. Il embrasse publiquement de tels mythes comme la diffamation sanguinaire et les Protocoles des Sages de Sion, qui ne sont généralement que des murmures dans les milieux éduqués occidenteaux . Bien que, peut-être, plus pour longtemps, si les pogroms sont vaiqueurs.

 

 

Heureusement, mais aussi tragiquement, le monde musulman a quelques objectifs pour déverser sa haine en dehors d’Israël, ses propres communautés juives, en particulier dans les pays arabes, ont été victimes de nettoyages ethniques a la suite de la création d'Israël.

 

Un seul endroit dans le monde musulman voit une communauté juive importante survivre: la Turquie. Et ce sont eux mêmes qui sont devenus la cible privilégiée des Pogrom mondiaux dans le monde musulman lui-même.

 

Ils sont seulement au nombre de 17 300, mais c’est une communauté forte et ancienne. En fait, la présence juive en Anatolie précède celle de l'Islam d’au moins 1000 ans, sinon plus.Pourtant, le pogrom mondial les a frappé aussi, surtout après la montée du parti islamiste AKP au pouvoir, induisant le réveil de l'antisémitisme publiquement exprimé.

 

Leur éveil au Pogrom mondial est survenu assez tôt et brutalement. En 2003, deux synagogues à Istanbul fief de ce qui est de loin la plus grande communauté juive dans le pays ont été touchés par des camions piégés. 27 personnes ont été tuées.

 

 

La situation n'a fait qu'empirer. Et au cours des dernières semaines,elle a atteint son paroxysme avec l'AKP et son Premier ministre Recep Tayyip Erdogan crachant une rhétorique antisémite contre Israël et, par conséquence, sa propre communauté juive.

 

 

Dans un discours particulièrement vicieux, Erdogan a evoqué la diffamation nazie, en disant que l'offensive israélienne contre le Hamas "a dépassé ce que Hitler a fait pour eux», ce qui signifie, bien sûr, à tous les Juifs. "Ceux qui condamnent jour et nuit Hitler,"hurlait- il-, "ont dépassé Hitler dans la barbarie." Israël, dit-il, “crache la mort et crache le sang," faisant allusion à nouveau a la diffamation sanguinaire comme quoi  les Juifs boivent le sang des gentils.

 

 

En parallèle, un journal décrit comme affilié à M. Erdogan et son parti cracha un discours antisémite à la communauté juive de Turquie. Un journaliste a écrit une "lettre ouverte" au grand rabbin du pays. Dans un passage hideux, il cria: “Vous avez vécu confortablement parmi nous depuis 500 ans et vous êtes enrichi à nos frais. Est-ce votre gratitude que de tuer des musulmans? Erdogan,demanda des excuses de la part du chef de la communauté!

"

En outre, le chef de l'IHH, une ONG associée à des terroristes, a ouvertement menacée la communauté juive, en disant “les juifs turcs paieront cher” et “Ce soir et demain, nous allons organiser une autre forme de protestation, nous n'avons plus de patience. "

 

Et, bien sûr, il y avait les mouvements de foule, cette fois dirigés contre le consulat israélien et la résidence de l'ambassadeur. Il y avait des jets de pierres comme d'habitude, des tentatives d'infiltration, et du racisme génocidaire. Un morceau de graffitis laissés par les pogromistes laissant lire "va mourir meurtrier Juif!" Et a exigé des Israéliens "de sortir de la Palestine", une référence fréquente au désir de l'extermination de l'Etat juif.

 

Il est une autre résultante escomptée de cette violence et de la rhétorique meurtrière: Les Juifs turcs quittent le pays. Je sais pour avoir parlé avec certains de ceux qui ont fait leur aliya en Israël que l'attitude générale est simple: La jeune génération ne se sent plus qu'elle a un avenir en Turquie. D’ici une génération, cette communauté ancienne n’existera probablement plus. 

 

En Turquie, en d'autres termes, le pogrom mondial est devenu un acte d'expulsion et de nettoyage ethnique.

 

Et la Turquie n'est pas la seule. Les restes d'une autre ancienne communauté sont également dans le collimateur des pogroms. Le Jerusalem Post a récemment rapporté qu’au Maroc, considéré comme l'un des pays les plus tolérants dans le monde arabe, un rabbin a été agressé et battu "au sujet de la bande de Gaza." Peu de Juifs restent en Afrique du Nord, et bientôt on imagine-le nettoyage sera complèt.

 

Mais à voir les conséquences réelles de ce nettoyage ethnique lent, nous devons à nouveau examiner l'épicentre du Pogrom global: La France. Sept decennies après, elle a remis la plupart de ses Juifs sur le chemin de l'extermination, Elle acquiesce quant à leur expulsion. 


Comme le Los Angeles Times l’a récemment rapporté :

 

Le mois dernier, l'Agence juive pour Israël, qui coordonne les migrations en Israël, a déclaré 1407 des quelque 500 000 Juifs de France sont partis pour Israël dans les trois premiers mois de l'année, quatre fois plus que pour la même période en 2013. 

 

En 2013, 3 288 Juifs français sont partis pour Israël, une augmentation de 72% par rapport à l'année précédente, et pour la première le nombre des émigrés Français depassent ceux des des États-Unis.

 

Les Juifs français sont tout à fait ouvert sur ​​les raisons de leur aliya.Un nouvel immigrant, en arrivant en pleine periode de guerre avec Gaza, le Huffington Post rappoorte ses propos : "Je suis venu a cause  de l'antisémitisme. On le voit dans les yeux des gens. Je le vois dans tout.”

 

L'un des hommes les plus impressionnants de ce monde, le légendaire dissident russe Natan Sharansky, l'actuel chef de l'Agence Juive a pesé sur les implications de cet acte de nettoyage ethnique. Dans une interview avec l'écrivain Liam Hoare publié il ya quelques jours, à la suite des pogroms français, a prononcé un terrible jugement sur ​​un continent qui semble avoir à la fois trahi ses Juifs une fois de plus et confisqué son droit d'être qualifié de civilisation.

 

Sharansky a déclaré "Je crois que nous voyons le début de la fin de l'histoire juive en Europe”.

 

 

Depuis plus de 12 ans, des rabbins et des enseignants dans les écoles françaises disent aux enfants juifs de ne pas sortir avec une kippa. C'est quelque chose que même les rabbins à Moscou et à Kiev ne disent pas aux enfants. Le fait est que cela a commencé en 2003 et 2004, au cours de la deuxième Intifada, les gens pensaient que ce serait temporaire. Mais cela n’a pas changé et ne chnagera pas.

 

Il a décrit "une situation impossible pour les Juifs," la création d'un “sentiment de non-appartenance et de désengagement." 

 

Sharansky a également reconnu ouvertement, peut-être est ce la première fois qu'un personnage public l’a fait ,ce que signifie vraiment l’expulsion et le nettoyage ethnique.L’Europe, en d'autres termes, est de retour au Moyen-Age, quand les Juifs ont été systématiquement expulsés d'une région à l'autre.

 

Il appelle cela un «exode» potentiel des Juifs d'Europe dans son ensemble. Et il a dit une terrible vérité: “Les dirigeants de l'Europe”, selon lui, "doivent penser comme si ils etaient arrivés au point où l'Europe était une fois prête à ceder des millions de ses citoyens -ses juifs-  Et maintenant, le restes de ces Juifs sont prêts abandonner l'Europe ». 

 

Et avec une terrible ironie, il fait une autre  remarque: Si et quand cela arrivera, "l'Europe va mourir ici et survivre en Israël."


 

Il y a un pogrom mondial en cours. Je dis cette vérité terrible une fois de plus, car il faut la redire. Il s'agit d'un pogrom entrepris par des musulmans, des chrétiens, des athés, et tous ceux entre les deux, partout dans le monde.

 

Il est aidé et encouragé par la collaboration, l'indifférence et le silence des autorités et du monde. Il opère en toute impunité. Il a tué, il a mutilé, il a détruit des vies et des biens, il a rendu la vie impossible aux juifs dans de nombreux pays, et il est maintenant en train de commettre un crime contre l'humanité: l’expulsion et le nettoyage ethnique.

 

Donc, la terrible vérité doit être dite: Les choses doivent être nomées ce sont des groupes et des individus qui commettent des violences contre les Juifs, meme si ils se veulent juste des activistes ou manifestants ce sont des pogromistes.. La mouvance qui les anime n'est pas pro-droits de l'homme, n'est pas anti-guerre, et n'est pas pro-palestinienne. Il s'agit d'un pogrom mondial. Les groupes qui nient ou se livrent à l'apologie de la violence sont des groupes haineux.


 

Donc, la terrible vérité doit être dite: Il n’y a pas de distinction entre la haine d'Israël, la haine du sionisme et la haine des Juifs. Il est possible qu’il en ait existe une . Mais ce n’est plus le cas, parce que les pogromistes eux meme ont détruit cette difference.

 

Donc, la terrible vérité doit être dite: les motivations des pogroms mondiaux sont évidentes intimider silencieusement les partisans d’Israël; participer au plaisir inhérent à la violence et la barbarie qui existe en chacun de nous; et le motif le plus simple et évident de tous, à brutaliser, tuer, et expulser des gens contre qui ils ont allumé un brasier de haine raciste.

 

Donc, la terrible vérité doit être dite: S'il n'est pas arrêté, le pogrom mondial va se répandre. Il va se répandre partout où il y a de grandes populations musulmanes qui adoptent une culture de la haine raciste génocidaire.

 

Il va se répandre partout où il y a des gens de gauche dont la haine d'Israël les a conduit à l'étreinte inéluctable de l'antisémitisme. Et il se répandra partout où le droit néo-nazi et néo-fasciste est une fois de plus au pouvoir surfant sur une vague de mécontentement. Et surtout, il se répandra partout où il y a des Juifs pour servir de cibles.

 

 

Donc, la terrible vérité doit être dite: Le Pogrom mondial est une menace existentielle pour les Juifs. Mais pas seulement pour les Juifs. Il est une menace existentielle pour la démocratie, pour la société civile, et pour la civilisation elle-même. Si l'Europe, le monde musulman, l’Amérique du Nord, et partout ailleurs où le mouvement s'est propagé, souhaite conserver leur statut de civilisations, ils doivent dire non à la barbarie qui est le pogrom mondial.

 

 

Parce que, comme l'a dit David Ben Gourion, ce n'est pas une question de Juifs et d’Arabes. Il s'agit des Juifs et du monde. La responsabilité du monde envers l'une de ses plus petites minorités est clair. Et assumer ses responsabilités est la marque d'une véritable civilisation. La question est maintenant de savoir si oui ou non il va choisir d'y renoncer complètement.

 

Pourtant, au milieu de toute cette horreur, et ce retour à une barbarie médiévale nous espérions pour une fois que l'humanité ait transcendée; cette prise de conscience que le monde n’a toujours pas, et peut-être n’aura jamais appris sa leçon; nous sommes autorisés à apprécier une ironie transcendante.

 

Malgré les horreurs prodigieuses,qu’il a déjà commis, le pogrom mondial s'est également avéré étonnamment auto-destructeur. Dans sa violence sauvage et haineuse, il a servi à confirmer le cas sioniste, a créer plus d’aliya en Israël, et conduire les Juifs de la diaspora une fois de plus a prendre les armes pour leur propre défense. Il a, en d'autres termes, renforcé le pays et les gens qu'il déteste avec une passion meurtrière.

 

Mais cette maigre consolation est encore petite. Et il n'y a pas de substitut pour la justice. Pour que le Pogrom mondial soit vaincu, la justice doit être exigée. La justice doit être exigée pour ses victimes et ses cibles. Et justice doit enfin être faite sur ses auteurs.

 

Donc au final, la plus terrible vérité doit être dite: Cette justice est un véritable test. Si le monde ne peut pas ou ne veut pas résister au Pogrom mondial, alors il ne peut pas rendre justice.

 

Et si il ne peut pas rendre la justice, il  renonce à son droit de s'appeler civilisation. Il a dit oui à la barbarie, et ainsi est devenu barbare lui-même. Parce que l'essence de la civilisation, une vraie justification de son existence, est de dire non à la barbarie.

 

Si les civilisations qui ont jusqu'ici dit oui au Pogrom global ne décident pas, enfin, de dire non; s'ils ne veulent pas décider, enfin, de devenir à nouveau des civilisations; alors nous devons dire la terrible vérité que Haïm Nahman Bialik a dite à la suite d'un différent, mais non moins terrible pogrom: «Que le trône soit précipité, pour toujours."

Benjamin Kerstein

Cet article a été publie à l'origine dans Tower Magazine

http://www.thetower.org/magazine/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Appel à Laurent Fabius :Nous sommes massacrés, au nom de l’humanité, je vous en supplie,

Paris, le 8 août 2014 COMMUNIQUE DE SIONA

SIONA   INTERPELLE   LAURENT FABIUS SUR LE CALVAIRE DES YAZIDIS KURDES D’IRAK ET DES CHRETIENS D’ORIENT

 

« Nous sommes massacrés, notre religion est en train d’être rayée de la surface de la terre. Au nom de l’humanité, je vous en supplie, nous interpelle Mme Vian Dakhil, Députée représentant la communauté Yazidi au Parlement irakien, rapportant la mort de 500 personnes dont une quarantaine d’enfants ».

Pour Juliette Touma de l’UNICEF « la situation est désespérée, ils manquent d’eau, de nourriture et d’abris. Il faudrait mettre en place un corridor humanitaire, mais les combats sont furieux… ».


Selon l’ONU 200.000 personnes ont fui leur fief de Sinjar.

 

Les djihadistes à leurs trousses ne leur laissent le choix qu’entre la conversion ou la mort.

 

Ce texte est extrait d’un article du Figaro du 7 août 2014, signé par Samuel Forey.

 

 

Mais où sont donc les pétitionnaires inlassables des causes dites humanitaires, la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, la Ligue des Droits de l’Homme, les Politiques français de tous bords, Besancenot, Mélanchon, De Villepin, Cherki et ses 30 colistiers, les Rouges, les Bruns et les Verts….

 

Monsieur Fabius qui se plaint de « massacres et de disproportion » à Gaza, ne souffle mot de ce terrible conflit !

 

Incroyable, mais aucune manifestation dans les rues de Paris et de France n’est prévue.

Alors que le monde arabo-musulman est à feu et à sang et sur le point d’imploser, curieusement la Communauté Internationale est inaudible.

 

Le long fleuve tranquille des mensonges quotidiens véhiculés par une certaine presse bien connue ne préoccupe ni la Droite ni la Gauche, qui ne sont disponibles que pour vilipender Israël. Un grand nombre de personnes de tous les milieux civils et politiques sont atteints d’une véritable névrose anti-israélienne et d’une compassion obsessionnelle pour les Palestiniens.

 

Comment interpréter cette haine des Juifs et cette sublimation des Palestiniens.

 

 

Monsieur Fabius, pensez aux chrétiens d’Orient et aux Yazidi kurdes d’Irak et soyez plus juste vis-à-vis d’Israël, en évitant un vocabulaire disproportionné qui ne correspond pas à la réalité.

 

The Double de Richard Aoyade avec Jesse Eisenberg en salles le 13 Août.

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Adapté du roman éponyme de Dostoïevski, The Double narre les déambulations du quotidien de Simon, une vingtaine bien consommée, de son triste domicile à son lieu de travail, sans oublier pour autant le trajet pour s’y rendre. 


Sa vie n’est autre qu'ennui, où la routine est reine. Tant il est ignoré par ses collègues de travail, que méprisé par une mère quasi absente. En rencontrant Hannah, la femme de ses rêves, Simon verra sa vie se bouleverser.


Pourquoi elle? Peut-être qu'elle cache un jeu bien particulier? Ou tout simplement parce qu'elle est la seule à s'intéresser à lui? Mais, l'arrivée impromptue d'un nouveau collègue, James, va venir changer la donne. Il se trouve que ce dernier n'est autre que le parfait sosie de Simon (dont lui seul le remarquera), mais son opposé au sens stricte. 


En effet, aux antipodes du protagoniste principal, James, n'est autre que l'antidote idéal à toute forme de morosité. Ne s'impose-t-il pas, pendant que Simon se décompose? Grâce à une attitude et une présence forte d'intensité, il rendra pourtant "visible" la silhouette. Avec The Double, le réalisateur britannique Richard Aoyade -qui s'était fait remarqué avec son premier long métrage Submarine- entraine aussi bien son (anti)héros que son spectateur vers une descente cauchemardesque. 


Son intention d'explorer les recoins les plus effrayants de l'âme humaine, donne au film une ambiance visuelle oppressante, et nous entrainant dans un labyrinthe mental.  Et pourtant ce double, épilogue le psychanalyste André Green, dans la nouvelle édition du roman de Dostoïevski, paru chez Folio, n'est autre que lui-même.


Il reflète très exactement ce que Goliadkine (Simon) ne veut pas être. Il se défend de porter un masque. (…) Le double n'est que séducteur… Par ces effets visuels métalliques et sombres, du début à la fin, par son extraordinaire richesse sonore, The Double octroie une dimension métaphysique à ce récit Fantastico-philosophique; de ce fait, il peut avoir la prétention de se ranger du côté de Brazil, Fight Club, mais aussi de l'Échelle de Jacob d'Adrian Lyne. Mais le film ne serait pas ce qu'il est sans la composition exemplaire de Jesse Eisenberg (Jewish connection, The social network…). Avec ce "double-rôle", il prouve qu'il est vraiment l'un des acteurs les plus doués de sa génération. The Double sortira en salles le 13 Août.


Laurent Bartoleschi 

Elie Chouraqui interview exclusive sur son prochain film : L'origine de la violence

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Elie Chouraqui fait son Alyah 


 

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Après quelques derniers repérages en Allemagne, le tournage du film d’Elie Chouraqui va (enfin) pouvoir débuter à la rentrée à Leipzig. Et cela grâce notamment au soutien des internautes sur le site Movies Angels et surtout à la persévérance du réalisateur qui nous explique justement les origines de l’Origine de la violence.

 

L.B. : Pour débuter, quelle est l’histoire de l’Origine de la violence, de Fabrice Humbert?

 

Elie Chouraqui : Il est un sujet incontournable par les temps qui courent. Le récit est celui d’un jeune professeur de français qui décide d’emmener sa classe pour un voyage de fin d’année à Weimar. Parmi leur périple, en arrivant à Buchenwald, les élèves en prennent un coup, notamment à cause de ce fameux mur de photographies.

 

Au sein de cette planche, notre professeur va croiser une photo qui va bouleverser sa vie. Elle ressemble trait pour trait à son père. Lui, loin de toute judéité, va tantôt s’interroger, tantôt interroger son père. Aussi, cette enquête commencée, ne permettra-t-elle pas d’y découvrir une effroyable vérité ?

 

L.B. : Comment avez-vous pris connaissance du livre de Fabrice Humbert ?

 

E.C. : Tout débuta le jour dans un café où je lisais un journal qui racontait le pitch - environ quatre petites lignes - du livre de Fabrice Humbert. A ce moment précis, je peux vous dire que c’était le coup de foudre ! Immédiatement, j’ai appelé l’éditeur (sans même avoir lu le livre !) en lui disant que je voulais en faire une adaptation. Puis, Fabrice et moi sommes rencontrés ; d’autres metteurs en scène et d’autres producteurs étaient aussi « sur le coup ».

 

 

L.B. : Pourquoi va-t-il décider justement que l’adaptation sera pour vous ? Quelles sont les prémices de l’écriture ?

 

 

E.C. : Ce qui a touché l’auteur, venait du fait que je lui dise que cette histoire avait quelque chose de caché, voire autobiographique. On ne peut écrire une histoire pareille par hasard. Bref, j’ai acquis les droits, il y a un certain temps maintenant (trois ans, environ).

 

Au fil de l’écriture du scénario, en compagnie ou non de Fabrice Humbert, je sentais que le film allait se monter rapidement, tellement le projet serait remarquable dans sa force que dans sa profondeur. Puis, petit à petit, les choses se sont délitées.

 

L.B. : Que s’est-il passé ?

 

E.C. : Evidemment, cela n’était pas lié au scénario, ni aux acteurs, ni à moi j’espère, mais à une correspondance forte avec ce que la société française était en train de vivre. D’une certaine façon, les films sur la Shoah (ou sur les juifs en général) ne font plus vendre. On se souvient de ce fameux film de Danièle Thompson (Des gens qui s’embrassent), au bide retentissant, concentré sur la communauté juive.

 

Du coup, mon distributeur, SND, de peur, a décidé de quitter le navire. Cela m’avait beaucoup choqué. On a dû repartir à zéro. Obstiné, je ne voulais pas le lâcher. Il fallait sortir du canal habituel. Prendre la direction de personnes atteintes par le sujet.

 

Etant donné mon grand âge, j’ai décidé de ne faire que des films qui me paraissent plus qu’essentiels (Harrison Flowers, Ô Jérusalem,…). Aussi, faire l’Origine de la violence me semble indispensable; non seulement pour la communauté juive, mais pour que nos enfants, nos petits-enfants et même plus, ne laissent pas la mémoire s’évanouir. Il faut la préserver à tout prix ! En voyant chaque jour des calamités, je me dis que Tout est malheureusement possible !

 

L.B. : Justement, comment se présente à vos yeux la communauté juive de France de 2014 ?

 

E.C. : Ça serait de mentir que de dire que tout se passe bien en France. Hier, Jacques Attali avait déclaré « … heureux comme un juif en France… » Peut-être que dans le 16ème arrondissement de Paris, on pourrait s’y sentir à l’aise, et encore.

 

Aujourd’hui, on est moins à l’aise qu’il y a dix ans, c’est sûr ! Il y a dix ans justement, pour ma part en tout cas, jamais de la vie, j’aurai pu imaginer chose pareille. Qu’une ombre malveillante du fait de ma religion vienne me porter atteint…

 

L.B. : Comprenez-vous l’Alya massive ?

 

E.C. : Oui bien sûr que je la comprends à tel point que je l’ai faite !...

 

L.B. : Revenons au cinéma ; votre film verra le jour grâce, notamment, à une innovation dans la finance participative sur le site Movies Angels, hier votre confrère Alexandre Arcady a dû faire appel aux internautes afin de produire 24jours. Pourquoi, tant de difficultés ?

 

E.C. : En France, pour que le cinéma survive, il doit se réinventer. Par ces temps de crise, ce qui fonctionne aujourd’hui au cinéma, c’est le trio humour, sexe et violence. En passant deux heures de détente, les gens trouvent le moyen de décompression. Ce que je comprends moi-même volontiers. Le cinéma n’est plus ce lieu d’enrichissement.

 

Puis, le système de financement du cinéma est devenu caduque. Il repose sur une fonction qui est malsaine : il y a les exploitants qui considèrent qu’ils représentent « le gros du travail », alors qu’ils ne sont que salles et projecteurs et empochent 50% du ticket ! Ils ne sont pas artistes ; et pourtant. Et puis, au milieu de tout cela, on trouve cette grande machine de guerre : la télévision. Plus on avance, plus on remarque que ce qui marche, ce sont les séries.

 

Tout, sauf du cinéma. Que Canal+ n’ait pas voulu faire l’Origine de la violence, me parait comme quelque chose d’inadmissible, quand on sait que le premier film passé sur cette chaine, à une heure de grande audience, n’était autre que Paroles et musiques. Depuis, tous mes autres films n’ont jamais été refusés. Jusqu’aujourd’hui. Pourquoi ? Cette chaine, qui était le conservatoire du cinéma,  est devenue aujourd’hui une chaine commerciale.

 

L.B. : N’avez-vous pas peur que votre film tombe dans le film communautaire, comme celui d’Alexandre Arcady justement ?

 

E.C. : Cela ne me dérangerait point du tout. Pourquoi ? Tout simplement puisque comme on l’a dit plus haut, l’important est de faire des films. Pour reprendre Picasso, « l’important est de faire… ». Le film d’Arcady n’a pas fait 3 millions d’entrées, ça n’est pas grave. 24 jours sera vu par beaucoup plus de gens grâce à la V.O.D, les DVD, etc.

 

Sinon, la différence entre ce dernier et le mien, demeure dans le fait que l’Origine de la violence est une œuvre porteuse d’espoir. Il s’agit d’un homme qui retrouve son passé ; il va le comprendre et ainsi apprendra à vivre… avec.

 

Laurent Bartoleschi

 

 

Antisémitisme :1 minute de silence en mémoire à Ilan Halimi en Belgique.

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Ilan Halimi

GRANDE SOIRÉE DE SENSIBILISATION À LA LUTTE CONTRE L'ANTISÉMITISME ORGANISÉE PAR LA LBCA

PALAIS DES BEAUX-ARTS | 10 JUILLET 2014

 

Le 10 juillet 2014, la Ligue Belge contre l'Antisémitisme (LBCA) a organisé au Palais des Beaux-Arts la projection du film «24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi», en présence de son réalisateur Alexandre Arcady ainsi que celles de l'acteur Pascal Elbé et de Beate Klarsfeld, illustre militante anti-nazie et membre du Comité d'honneur de la LBCA.

 

L'événement qui a réuni 450 personnes était rehaussé par la présence de S.A.R. Le Prince Laurent, du Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, de la Vice-Première Ministre et Ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet, de la Ministre de la Justice Annemie Turtelboom et du Président du Parlement bruxellois Charles Picqué.

 

Parmi les autres personnalités, une quarantaine d'élus du Parlement fédéral, du Sénat et des Parlements bruxellois, flamand et wallon ainsi que des représentants des cercles académique, judiciaire, médiatique, associatif, cultuel, artistique et communautaire étaient présents ce soir-là au Palais des Beaux-Arts.

 

La LBCA et Alexandre Arcady ont pris l'initiative de projeter ce film après la tragédie du Musée Juif de Belgique car, plus que jamais, il importe de rappeler que les poncifs éculés de l'antisémitisme - celui du «Juif riche» dans le cas d'Ilan Halimi, kidnappé, torturé puis mis à mort par le «gang des barbares» - peuvent encore tuer sur le sol européen.

 

En ouverture de la soirée-événement, la LBCA a attribué pour la première fois son «Prix Beate Klarsfeld» à Alexandre Arcady, pour son film retraçant le calvaire long de 24 jours du jeune Ilan Halimi. Cette distinction honorera chaque année celle ou celui dont la carrière, une oeuvre ou une initiative singulière aura contribué significativement à la lutte contre l'antisémitisme.

 

A l'issue de la projection, Alexandre Arcady a invité l'assemblée à observer une minute de silence en mémoire d'Ilan Halimi et des quatre victimes de l'attentat du 24 mai dernier au Musée Juif de Belgique.

 

 

Cinéma :Very Bad Wolves de Aharon Keshales et Navot Papushado

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À l’heure où Israël crie vengeance après l’effroyable assassinat des trois jeunes, Eyal, Guilad et Naftali, le film Very Bad Wolves tombe dans l’actualité. Après une série de crimes atroces, la vie de trois hommes va se voir bouleversée. 


Pour ce second long métrage, les scénaristes et réalisateurs Aharon Keshales et Navot Papushado raconte en effet cette violente et inévitable spirale de destruction de ces trois personnages : le suspect numéro un, un professeur de théologie, un officier de police, têtu, à la recherche de la vérité, et un père endeuillé en quête de vengeance. 


Le film soulève ainsi cette question universelle : le fait d’être une victime nous donne-t-il le droit de nous transformer en justicier assoiffé de sang ? Aussi Very bad wolves, (les très méchants loups), n’a rien de gratuit. Petit à petit le film se transforme en un quasi huis clos sourd et étouffant. Il se trempe dans un bain de réalisme incroyable : les scènes de torture faisant passer celles de Marathon Man pour un petit téléfilm. 


Mêlant tantôt brutalité et film noir, il relève en tout cas une alchimie diablement fascinante. « Il s’inspire de la société dans laquelle nous vivons, déclare ouvertement les réalisateurs. Israël est un pays fondé sur une angoisse existentielle(…), la peur du terrorisme – en particulier des kidnapping-, le sentiment constant, l’intolérance ainsi qu’un désir de vengeance historique… »   Le récit de Very bad wolves se compose en un spectacle humain ou animal, mais toujours sanglant, d’une noirceur presqu’aussi dense et pénétrante qu’un Silence des agneaux. 


S’il y a la moindre saillie au cours des 110 minutes, l’humour (très) noir, déstabilisant, intervient pour « soulager » le rythme éprouvant du film.   En tout cas l’ensemble compose un style proche des films de Brian de Palma (l’ouverture est un bel hommage), ou de Martin Scorsese, reflétant ainsi un appétit de cinéma qui fait plaisir à voir pour du cinéma israélien. 


Du côté de la distribution nous retrouvons Lior Ashkenazi dans un rôle inhabituel et Tzhai Grad, dont on avait parlé de son interprétation unique dans le film de Karen Hedaya Loin de mon père, durant le dernier festival de Cannes. A noter que le monteur du film, Assaf Korman, n’est autre que le réalisateur du film At li layla, également présenté à la Quinzaine. Very bad wolves, de Navot Papushado et Aharon Keshales sort en salles aujourd’hui.



Laurent Bartoleschi

Guet , procés de Viviane Amsalem interview inédite de Shlomi Elkabetz signé Laurent Bartoleschi

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Le film avait été présenté en première mondiale à la Quinzaine du dernier Festival de Cannes; il fut grandement applaudit et remarqué de part sa qualité de mise en scène et un état de fait plus qu’explosif.

 

Au-delà du problème posé - celui de la demande de divorce d'une femme à son mari, qui, ce dernier, porte un refus catégorique - le troisième et dernier volet des frères et sœur Elkabetz sur la femme contemporaine israélienne est réellement d'une beauté et d'une puissance stupéfiantes. « גט, le Procès de Viviane Amsalem »  demeure un film coup de poing, un véritable cri de révolte de la part d'une femme envers la loi religieuse.   

Le film sort en salles le mercredi 25 Juin.

A ne rater sous aucun prétexte!

Rencontre avec Shlomi Elkabetz , frère de Ronit, auteur et réalisateur du film.

 L.B : Pouvez-vous nous rappeler l’histoire brièvement de cette trilogie ?

Shlomi Elkabetz : Lorsque l’on a décidé d’écrire cette trilogie avec ma sœur Ronit, on a voulu mettre en relief les trois étapes d’une femme israélienne sans cesse à la recherche de la liberté, de sa liberté. 

 

Dans « Prendre Femme », il était question de traditions, d’éducation, et de religion à travers les yeux d’une femme au sein même de son foyer conjugal. Que pouvait-on trouver à l’intérieur de son intimité ? « Shiva, les Sept jours », présentait la femme vis-à-vis de la famille et de la société. 

 

Avec « גט », la dernière étape, se dessine le portrait de dette même femme et l’État. Cette trilogie n’est pas autobiographique comme on a pu souvent l’entendre. Personnellement, faire des films autobiographiques, peut devenir rapidement ennuyeux. Il est plus intéressant de donner un point de vue de ce que l’on connait, plutôt que de décalquer sa propre histoire, au cinéma.

 

 Qu’avons-nous ressenti lors de notre jeunesse ? Que nous ont apporté nos rencontres ? Vous savez, des femmes dans le cas de Viviane, on en trouve de partout dans le monde. Avec « Prendre femme », on a eu la chance de présenter le film un peu partout dans le monde, que ce soit en France bien sûr, mais aussi en Thaïlande, en Australie, au Japon, beaucoup de femmes (voire quelques hommes aussi !) venaient nous parler après les projections afin de nous dire que Viviane, était leur histoire ! Du coup, on ressent une certaine fierté à faire ce genre de film.

 

L.B : Pourquoi avoir mis plus de six longues années pour conclure les « aventures de Viviane Amsalem?


S.E. : Après « Shiva, les Sept jours », Ronit a été énormément sollicitée par des réalisateurs français notamment, pour jouer dans leur film (NDLR, André Téchiné pour « la Fille du RER », Pascal Elbé pour « Tête de turc »). Pendant ce temps, j’ai réalisé plusieurs émissions pour la télévision israélienne, et un film, « Témoignage ».

 

En 2010, on se dit enfin prêt à tourner la conclusion de notre trilogie, l’écriture, la production, tout était pratiquement calé, sauf que Ronit était tombée enceinte. On a préféré attendre que l’enfant ait un an pour pouvoir débuter le tournage.

L.B : Vous savez que ce film tombe à pic avec une actualité qui a défrayé la chronique au sein de la communauté juive ! En aviez-vous entendu parler en Israël ?

S.E. : Absolument oui! Cette histoire a dépassé les frontières. Je peux même vous dire que je connais personnellement la femme dont son mari lui a demandé une somme colossale pour pouvoir récupérer son גט. 

 

Mais comme vous pouvez l’imaginer des cas similaires en Israël ou ailleurs peuvent exister. C’est triste. Nous avons voulu démontrer avec notre film - pourquoi ne pas faire les choses simples? Que ce soit une femme, ou un homme qui ne s’entendent plus avec leur conjoint, pourquoi continuer ? Pourquoi l’un doit posséder l’autre ?       

L.B : Que peut apporter votre film ?

S.E. : Ce que j’espère, c’est qu’un dialogue s’installera entre les gens ; maintenant que les choses changent. Qui sait ? C’est difficile à dire ; le cinéma possède cette force de réunir les gens et de les réveiller. Aujourd’hui, les portes d’un tel procès sont closes. Voir le procès d’un meurtrier, c’est chose possible, tandis que pour un divorce non. Un vrai huis-clos ! Le film devient en quelque sorte une porte d’entrée à cette catégorie de tribunal.


L.B : Lors de la première projection du film à Cannes, beaucoup de remarques ont retenu mon attention : non seulement les spectateurs rigolaient énormément, mais ils se posaient des questions telles que : à quelle époque se situe le film ? Comment expliquez-vous ces contradictions? 


S.E. : En effet à l’issue des différentes projections, les gens n’y croyaient pas ; ils pensaient à quelque chose d’inimaginable. Ce qui est aberrant finalement, est qu’il s’agit de la triste réalité ! Je le répète pour vos internautes non juifs, notre film est CONTEMPORRAIN !

 

L.B : On retrouve dans « גט, le Procès de Viviane Amsalem », un équilibre subtil entre la comédie et le drame, qui évoque parfois les grands films italiens des années 60/70… 

 

S.E. : Oui c’est vrai ce que vous dîtes, mais il y a aussi des influences  cinématographiques et littéraires américaines et françaises. Les gens rient beaucoup tout au long du film. Non pas, parce que c’est une comédie, mais plutôt des situations totalement absurdes. Ils ne croient pas à ce qu’ils voient sur l’écran. Ce qui fait un double pari réussi.

 

L.B : On pourrait presque comparer finalement ce procès, comme celui de la société israélienne…


S.E. : Très juste. On s’est toujours dit avec Ronit que « גט »  ne s’attardait pas seulement sur le procès de Viviane Amsalem. Le film est un procès sur la société israélienne. C’est un miroir qui reflète bien l’État dans lequel le film se situe et où je vis. 

 

Oui,Israël est reconnu pour ses progrès considérables  que ce soit dans le mode économique, informatique,… mais il faut reconnaitre que cet État n’est pas un grand pays démocratique – il n’est reconnu démocratique que par rapport à ses voisins autour. Il existe encore beaucoup d’intolérance vis-à-vis au sein de la société. Cependant, il ne faut pas voir le film comme une décharge contre Israël. J’adore mon pays. Je m’y sens bien, tout comme ma sœur. J’ai ma vie en Israël, ma famille, mon travail, je m’y sens libre malgré tout !

 

Laurent Bartoleschi

Une journée particulière à Haïfa avec Amos GITAÏ samedi 7 juin à 17H30

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Architecte avant de devenir cinéaste et donc s’attachant aussi bien à la fiction qu’au documentaire comme en témoigne son œuvre. Celle-ci qui est bâtie sur son pays Israël. Au tout début de sa carrière, il réalisa une trilogie des villes dont Haïfa. Il y est né, il y vit encore aujourd’hui. Haïfa est en fait une vieille histoire d’amour pour le réalisateur de Kippour.

Il nous le prouve et nous propose ainsi de le suivre en compagnie de la caméra du producteur de films documentaires et ami Vic Demayo. Durant 52’ Amos Gitaï devient notre guide. Haïfa n’est pas Tel Aviv. Haïfa est pratiquement le contraire. Autant « la Colline du Printemps »est bruyante, dynamique, rythmée, « Haïfa est une ville calme et sereine », nous confie Amos. Son architecture, ses lieux secrets, son histoire d’hier et d’aujourd’hui qui se confond souvent avec le réalisateur. Les anecdotes et les souvenirs personnels expriment une certaine vision de « sa » ville. 

 

Pénétrons avec lui en plein cœur de la troisième des plus grandes villes d'Israël, le temps d’une journée si particulière finalement remplie de lieux, de rencontres, de rêves et de magie. 

 

La chaine de télévision ESCALES qui met ainsi en lumière ce fabuleux documentaire «Une journée particulière avec Amos GITAÏ», de Vic Demayo, samedi 7 juin à 17h30. A vos enregistrements, pour celles et ceux qui ferait Shabbat bien sur !

Laurent Bartoleschi 

 

 

Le cinéma israélien superstar du 67 èmeFestival de Cannes

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Lorsqu’une poignée de médias annonçait que le cinéma israélien serait l’un des pays superstars du 67ème Festival de Cannes, elle ne se trompait pas : preuve en est qu’en dix petits jours, cinq grands films venus du pays où coule le miel, ont été vus et ovationnés. 

 

On avait parlé du film sulfureux de Keren Yedeya, Loin de mon père, du retour de Ronit et Shlomi Elkabetz sur une histoire drôlement familière avec l’actualité, Guett, le Procès de Viviane Amsalem, et du documentaire d’Hillary Medalia sur les derniers nababs d’Hollywood – Golan & Globus. 

 

Voici pour finir en beauté, et avant les divers palmarès de dimanche, deux films ont fait sensation : l’Institutrice de Nadav Lapid (présenté à la Semaine de la Critique) et At Li Layla d’Assaf Korman (à la Quinzaine des réalisateurs). Le premier traite de Nira, jeune instit’ qui après avoir remarquée un don assez incroyable chez un enfant de cinq ans, décide de « jouer le jeu » auprès de lui, envers et parfois contre tous. 

 

On aurait pu voir ce film, le second de son metteur en scène (le premier étant le très apprécié Le policier), comme un conte de fées, mais justement il en tisse une superbe œuvre émouvante, sensible tout en évitant quelconque lourdeur et privilégiant la grâce (l’une des facettes du cinéma israélien en général).  

 

Pourtant, traiter un film sur la poésie chez l’enfant n’était chose facile à réaliser. « Il est souvent difficile d’expliquer ce qu’est un poème, à quoi il sert et pourquoi il est si important qu’il existe.  Le réalisateur rajoute même, à partir de quel moment un enfant peut-il se percevoir comme un poète ? » Cette belle fragilité, gage de qualité, arrive à nous faire tomber sous le charme de Yoav et… de son institutrice. Le film sortira en salles, le 8 octobre prochain.  

 

At li Layla (Next to her) d’Assaf Korman suit le quotidien de Chelli, une jeune fille qui s’occupe seule de sa sœur Gabby, handicapée mentale. Alors que les services sociaux s’aperçoivent que pour habitude cette dernière reste seule à la maison lorsque Chelli part travailler, les choses vont devoir changer. Leurs liens ne se bouleverseront ils pas?  Pour ce premier long métrage, Assaf Korman a travaillé en collaboration directe avec sa compagne Liron Ben-Slush qui, par son expérience avec une sœur atteinte, signera le scénario en lui donnant sa structure définitive, situation après situation. 

 

Dana Ivgy jouant Gabby est tout simplement géniale, tant on aurait pu croire que le réalisateur aurait choisi une handicapée. Au fil de chaque séquence, le film augmente en humanité envers ces handicapés mentaux (D’ailleurs, comme il est rappelé dans le film, que dans la Torah il est dit qu’« ils représentent notre Pénitence dans ce bas monde »). Pas encore de date de sortie française.

Laurent Bartoleschi

Cette fois le sang a coulé . Appelà une manifestation silencieuse aujourd'hui à 19heures

CETTE FOIS, LE SANG A COULÉ :COMMUNIQUÉ DE PRESSE | 25 MAI 2014

 

La Ligue Belge contre l'Antisémitisme (LBCA) est horrifiée par l'ignoble tuerie à caractère antisémite perpétrée ce samedi 24 mai 2014 dans l'enceinte du Musée Juif de Belgique situé dans le quartier du Sablon à Bruxelles.

 

La LBCA présente ses condoléances les plus émues aux familles des quatre innocents froidement assassinés.

 

A cette heure, le meurtrier court toujours. La LBCA attend dès lors des résultats concrets de la chasse à l'homme lancée par les autorités judiciaires afin d'empêcher cet épigone de Mohamed Merah de récidiver.

 

La LBCA encourage la population à collaborer activement avec les services de police en leur communiquant toute information dont ils auraient connaissance grâce aux images du terroriste disponibles sur le site de la police fédérale.

 

La LBCA exprime son effroi devant la libération et la banalisation de la parole antisémite, et le passage à l'acte tragique qui en a résulté aujourd'hui et qui en résultera demain encore si rien n'est entrepris avec détermination pour mettre enfin un terme au laxisme et à l'inconséquence qui empoisonnent l'atmosphère de notre société depuis une quinzaine d'années.

 

La LBCA appelle les responsables politiques, judiciaires, médiatiques et associatifs à prendre pleinement conscience du danger que fait peser ce climat délétère sur l'ensemble de la société, et à faire de la lutte contre l'antisémitisme une véritable cause nationale.

 

La LBCA veut espérer que l'interdiction du «1er Congrès Européen de la Dissidence» organisé le 4 mai dernier par le député fédéral antisémite Laurent Louis aura été une première étape de cette indispensable et urgente prise de conscience.

 

+ CONTACT PRESSE: RUBINFELD@LBCA.BE, +32 (0)475 248 000

 

LA LBCA APPELLE À SE JOINDRE À LA MANIFESTATION SILENCIEUSE QUI SE TIENDRA CE DIMANCHE À 19H DEVANT LE MUSÉE JUIF DE BELGIQUE (21 RUE DES MINIMES, 1000 BRUXELLES), À L'INITIATIVE DU CONSISTOIRE CENTRAL ISRAÉLITE DE BELGIQUE ET DU COMITÉ DE COORDINATION DES ORGANISATIONS JUIVES DE BELGIQUE