Nathalie Zadok

Nathalie ZADOK :
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- Radio Shalom chroniqueuse et journaliste (Interview d’invités) dans l’ émission "ça nous rendra pas Mike Brant "
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- MAZAL TV émission TV de la communauté juive de France.
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Les articles de Nathalie Zadok

Mariée à un prisonnier politique palestinien elle souhaite accoucher à Jérusalem à tout prix !

elle veut accoucher à Jérusalem à tout prix

 

Elsa Lefort Hamouri est enceinte de plus de sept mois et veut à tout prix accoucher à Jérusalem. Cependant les autorités Israéliennes décrètent qu'elle est un danger pour la sécurité de l'état d’Israël. "Employée au consulat général de France, j'avais un visa de service. "Mon projet n'est pas de rentrer en France puisque j'habite à Jérusalem"déclare-t-elle.

Originaire du Val de Marne, Elsa Lefort Hamouri  s'est installée à Jérusalem en Avril 2014. Mariée a un franco-Palestinien, Salah Hamouri, qui a été prisonnier politique pendant sept ans dans les prisons israéliennes.

Le 5 janvier elle atterrit à  Tel-Aviv, et au premier contrôle douanier on l'a met de côté ,puis on l'a fait attendre  elle sera fouillée et pour finir sera expulsée d'Israëlaprès deux jours d'arrestation . Le motif évoqué ;elle n'a pas de visa d'épouse.

Les autorités d’Israël décrète que cette femme aurait des activités terroristes et représente un danger certain.

Jérusalem

Jérusalem

Son projet est d'accoucher à Jérusalem tout comme le père et le grand-père de son futur enfant dit-elle
Un acte qui se veut politique bien plus qu'affectif nous l'aurons compris,  les autorités israéliennes aussi.

 

"C'est une urgence" dit-elle
car le 14 février il sera trop tard pour que je puisse prendre l'avion en étant enceinte de plus de 8 mois.Cela aussi les autorités israéliennes l'ont parfaitement compris.

Nathalie ZADOK

Allemagne : Jusqu’au dernier,71 ans aprés,deux ex-gardiens d’Auschwitz sont jugés

Pour avoir été complices dans l'extermination des Juifs , deux anciens SS d’Auschwitz s’apprêtent à répondre devant la justice allemande. Une volonté du pays de juger «jusqu’au dernier» les criminels nazis.

A partir de jeudi et jusqu'au 20 mai, Reinhold Hanning, 94 ans, comparaîtra devant un tribunal de Detmold ouest, tandis que Hubert Zafke, 95 ans, sera jugé à partir du 29 février à Neubrandenburg nord-est, non loin de Berlin.

Pour le procureur de Dortmund Andreas Brendel, L’âge n’a aucune importance. Il estime que la justice allemande «doit aux victimes et à leurs proches» de poursuivre les crimes du IIIe Reich.

Une quarantaine de rescapés de la shoah et de descendants de victimes  sont venus d’Israël, des Etats-Unis, du Canada ou d’Angleterre pour se porter parties civiles. Plus de 70 avaient assisté l’an dernier au procès d’Oskar Gröning, ancien comptable d’Auschwitz condamné à quatre ans de prison en juillet 2015.

«Même 71 ans après la libération d’Auschwitz, les blessures des survivants sont encore à vif. Nombre d’entre eux sont hantés chaque jour par les horribles expériences qu’eux et leurs proches ont endurées», rappelle à l’AFP Ronald Lauder, président du Congrès mondial juif.

La peine de Hanning et Zafke peut aller jusqu'à quinze ans de prison pour «complicité de meurtres aggravés».

Pour le moment, Gröning n’a pas été incarcéré et attend l’examen de son pourvoi par la Cour fédérale allemande d’ici la fin de l’année.

Auschwitz

Auschwitz

Les jours tranquilles que ces accusés ont coulé dans l’Allemagne d’après-guerre, sont terminés. Certes il n’existe aucune preuve d’un geste criminel précis mais des reproches : avoir été les «rouages» du camp emblématique de la Shoah, qui n’aurait pu exterminer 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs, sans l’implication de tout le personnel.

Jeune ouvrier engagé en juillet 1940 dans les Waffen SS, parti combattre dans les Balkans puis sur le front russe, Hanning a été transféré début 1942 à Auschwitz. Membre des Totenkopf, unité SS sanglée dans un uniforme à tête de mort, il était affecté au camp de base Auschwitz-I tout en surveillant à l’occasion la rampe d’arrivée de Birkenau, dit Auschwitz-II.

Ses tours de garde l’impliquent dans «au moins 170.000 morts» entre janvier et juin 1943 : ce calcul mêle les nouveaux arrivants gazés à Birkenau, dont la majorité des femmes et la totalité des enfants, les exécutions sommaires et les sélections dites «secondaires», visant à éliminer les déportés trop faibles pour continuer à travailler.

Hubert Zafke, fils de paysan engagé à 19 ans dans les Waffen SS, s’est lui aussi battu à l’Est avant de rejoindre en octobre 1943 le «service sanitaire» d’Auschwitz. D'après l’accusation, il a été de garde à Birkenau lors de l’arrivée de 14 convois à la fin de l’été 1944, dont 3.681 occupants ont été immédiatement gazés.

Parmi eux se trouvaient Anne Frank et sa famille. Rendue mondialement célèbre par son journal, l’adolescente néerlandaise est morte en mars 1945 après son transfert à Bergen-Belsen.

Deux autres suspects attendent leur procès. Il s’agit d’Ernst Tremmel, 93 ans, ancien garde d’Auschwitz jugé à partir du 13 avril à Hanau ouest, et de Helma Kisser, 92 ans, ex-radiotélégraphiste du même camp, dont l’état de santé doit encore être évalué.

L'enqête vise également trois autres SS d’Auschwitz, de même que trois ex-gardiens de Majdanek, camp d’extermination lui aussi situé en Pologne occupée, et trois anciens membres de la division SS Hitlerjugend impliquée dans le massacre de 86 civils à Ascq dans le nord de la France, en avril 1944.

La justice allemande se veut ferme sur ces procédures tardives.

Nathalie ZADOK

Un adolescent poussé dans le vide par Daesh puis lapidé

La barbarie de DAECH n'a aucune limite. Les hommes commanditent des meurtres, des attentats ,ils crucifient, lapident ,décapitent et brûlent vives des personnes. Nouvelle scène d'horreur pour un homosexuel. La scène se passe à Tal Abyad, près de Raqqa la capitale officieuse de l'Etat islamique sur le toit d'un immeuble de sept étages. 

L'Etat islamique punit l'homosexualité. Ce régime de terreur considère que c'est un crime qui doit être puni par la mort. Depuis plusieurs semaines, les canaux de propagande du groupement terroriste diffusent des images de ses crimes contre les gays.
Nouvelle apparition d'une vidéo choc, où on voit un "homosexuel" jeté du haut d'un immeuble.

Accusé d'homosexualité, un adolescent  a été balancé dans le vide par une poignée de sympathisants de l'EI du toit d'un immeuble ayant survécu à sa chute il  a été achevé par lapidation.

DAESH crime homosexuel

DAESH crime homosexuel

Les yeux bandés, maintenue de force sur une chaise,la victime n'a rien pu faire face à ces barbares. 

Ce n'est pas une première pour l'Etat islamique. Le mois dernier, deux homosexuels avaient déjà été jetés du haut d'un édifice. Deux autres personnes avaient été crucifiées.

Une immense foule a assisté à cette exécution publique. L'adolescent homosexuel de 15 ans a été arrêté par la police de DAESH alors qu'il se trouvait dans la maison du dirigeant qui l'a violé, un dénommé Abu Zaid al-Jazrawi. Ce dernier, condamné à être exécuté dans un premier temps, a finalement été envoyé au front en Irak suite aux protestations de hauts dirigeants de l'EI.

Même haine, violé à plusieurs reprises par un chef local de l'organisation djihadiste, qui a lui-même été expulsé vers l'Irak,un adolescent de 15 ans a été exécuté par l'État Islamique en le jetant d'un toit dans la ville de Deir Syrie. Son crime ? être homosexuel.


Nathalie ZADOK

Israël : l'adoption d'un projet de loi contre des ONG crée la polémique

Ce mardi en Israël, un projet de loi controversé qui vise à contraindre les ONG à révéler publiquement leur financement par des gouvernements étrangers a été voté par le parlement .

Selon ses adversaires, il va nourrir un climat de chasse aux sorcières contre des ONG de gauche.

C'est à l'issu d'un débat très tendu que le texte présenté par le gouvernement a été voté par 50 voix contre 43 . Selon ses détracteurs, il va faire place a un climat de chasse aux sorcières contre les organisations hostiles des territoires palestiniens et militant pour la défense des droits de l'Homme.

Ce texte qui a suscité des critiques internationales doit encore être voté en deux autres lectures par la Knesset pour être appliqué.

"Le projet ne vise spécifiquement aucune ONG" assure la ministre de la Justice Ayelet Shaked, du Foyer juif, un parti nationaliste religieux, instigatrice de ce projet soutenu par un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël.

Ce que l'on constate, c'est que ce sont les ONG réputées de gauche qui paraissent de loin les plus visées. En effet, les organisations de droite, notamment celles soutenant les implantations, bénéficient surtout de dons privés, essentiellement d'hommes d'affaires américains.

On peut voir parmi les principales organisations visées, soutenues financièrement notamment par l'Union européenne :  l'ONG anti-colonisation La Paix maintenant, B'Tselem, une organisation de défense des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens , "Breaking The Silence", qui recueille des témoignages de soldats sur des exactions anti-palestiniennes.

Israël adopte en première lecture un projet de loi controversé contre des ONG

Israël adopte en première lecture un projet de loi controversé contre des ONG

Les dirigeants des associations visées affirment pour leur part avoir reçu des menaces de mort et être harcelés jusque leur domicile . Soutenant également que ces ONG ont été infiltrées et espionnées par de faux militants à la solde de mouvements d'extrême-droite.

L'offensive actuelle a également visé des artistes et écrivains tel Amos Oz présentés dans des posters mis en ligne le mois dernier comme des "taupes hostiles" par une ONG de droite Im Tirtzu "si vous le voulez" en hébreu.Des excuses ont été présentées .

Nathalie ZADOK

Le rabbin Michel Serfaty : je suis le plus Juif des musulmans

C’est l’histoire d’un religieux convaincu et infatigable, parcourant les routes de France dans sa camionnette. Le rabbin Michel Serfaty sillonne inlassablement les banlieues depuis plus de dix ans.

La première édition du trophée Noorassur a eu lieu le 31 janvier dernier à Tremblay-en-France. Lors de cet événement sous le signe du vivre-ensemble, des membres des trois communautés ont répondu présent. Michel Serfaty, rabbin  et président de l'Amitié Judéo-Musulmane de France, M’hammed HENNICHE, Président de la Grande Mosquée de Pantin et Secrétaire Nationale de l’Union des Associations Musulmanes de Seine Saint Denis, Père Michel COURTADIAIRE chargé des relation pour l’Islam du diocèse de Seine Saint Denis, et Sonia MARIJI fondatrice de Noorassur.

Ce lundi, Michel Serfaty se verra remettre les insignes de chevalier de l'ordre national du mérite. C'est le secrétaire d'Etat à la recherche et à l'enseignement supérieur, et ex-maire de Ris, Thierry Mandon qui lui remettra la distinction dans la synagogue où il est en fonction depuis les années 1980.

De la Courneuve à Vénissieux, de Borny au Mirail, le rabbin déploie toute son énergie pour renouer le dialogue entre juifs et musulmans, accompagné depuis cinq ans par l’imam Mohamed Azizi et par trois jeunes éducateurs.

Au début de l’été, Michel Serfaty a choisi de faire le voyage entre la région parisienne et Toulouse. 2000 kilomètres de route avalées en une semaine, de nombreuses étapes dans les banlieues pour y transmettre le message d’amitié judéo-musulmane véhiculé par son association.

Ancien basketteur, le franco-marocain Michel Serfaty est le président de l'Amitié judéo-musulmane de France. Engagé dans le dialogue interreligieux, il organise de nombreux événements de « fraternité » avec ses homologues de la mosquée d'Evry, Khalil Merroun et de la cathédrale d'Evry, Michel Dubost.

Le rabbin Michel Serfaty et l'imam Mohammed Azizi ont sillonné en début de semaine les mosquées de Montreuil pour prôner l'amitié entre les juifs et les musulmans. Mais près d'un mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, les tensions sont-elles exacerbées ?

Impossible de le manquer. Le bus (très) coloré de l'Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) vient de s'arrêter en plein centre-ville de Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

A son bord, un rabbin, Michel Serfaty, et un imam, Mohammed Azizi. Depuis dix ans ils sillonnent, accompagnés de bénévoles, les routes de France pour promouvoir l'amitié entre les juifs et les musulmans.
"L'idée est de montrer ce qui nous rapproche plus que ce qui nous sépare", affirment les deux hommes d'une même voix. Au-delà de ces porte-à-portes et de ces distributions de flyers, l'association organise des ateliers, des expositions ou encore des débats au sein des écoles publiques.

"On se ressemble plus qu'il ne semble" ; "juifs et musulmans, nous préférons le mouton à la voiture bélier", peut-on lire en grosses lettres sur le vieux van des années 70. "On a de la chance ce matin, il fait beau", s'écrie Alexandra, la chargée de communication. Emmitouflé dans son écharpe, un des bénévoles lui rétorque : "Ouais, mais il fait super froid". Pour autant, pas question pour eux de rester confortablement assis dans leur bus et de ne parler que météo.

Les deux hommes de foi enfilent des T-shirts bigarrés sur leur costume noir au logo de l'AJMF, puis s'étreignent longuement. Casquette pour l'un, chapeau traditionnel Loubavitch pour l'autre, ils se lancent à l'assaut des mosquées. Des "visites" toujours faites "sans prévenir", ajoute l'imam.

Les attentats de Paris ont "changé les choses"

Sur le chemin, Michel Serfaty ne peut s'empêcher d'interpeller passants et commerçants. Premier arrêt, une petite épicerie tenue par un musulman du centre-ville de Montreuil. Avec sa barbe blanche de trois jours et son imposante posture, le rabbin l'interpelle à la manière dont le ferait un professeur avec ses élèves. "Si on veut présenter l'autre comment on fait ?, lui demande-t-il. Eh bien, on ouvre un livre, on regarde un film et on va à la découverte de l'autre." "Y'a pas de problème", lâche son interlocuteur d'un grand sourire. Ici, l'accueil est chaleureux. Le message est bien passé et, selon le rabbin, "il passe toujours très bien". Pourtant, en insistant un peu, il finit par admettre qu'il aimerait qu'on lui "ouvre un peu plus les portes".

On peut tout aborder avec le rabbin. Ou presque. Lorsqu'un passant évoque le conflit israélo-palestinien, il ne perd rien de son habituel optimisme. "Qu'est-ce que t'en as à foutre de ce qui se passe là-bas ? Faisons l'humour et vivons ensemble au lieu de faire la guerre."

Même les attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher n'ont pas entamé sa bonne humeur et sa détermination à défendre l'amitié entre juifs et musulmans. Au lendemain de la parution du Charlie Hebdo avec la Une sur le prophète Mohammed, le rabbin a même fait le tour des mosquées "dites radicales" de Sainte-Geneviève-des-Bois, de Corbeil-Essonnes et de Vigneux-sur Seine, dans l'Essonne. "Après les attentats de Paris, les esprits ont été secoués. Mais l'évènement est oublié. Il n'est resté présent que dans la mémoire des juifs qui eux sont sensibles à la catastrophe", affirme-t-il.

"Je suis le plus juif des musulmans"

Du côté de l'imam, le discours est un peu plus nuancé. "Les choses ont changé depuis Charlie Hebdo. Il y a une certaine compréhension des uns et une méfiance des autres", confie Mohammed Azizi derrière ses lunettes noires.

"Ces attentats ont mis en exergue l'ensemble de la communauté musulmane." Quant à ces motivations, l'imam confie avoir toujours vécu entouré de juifs et se sentir très proche de cette communauté. "Je suis le plus juif des musulmans", s'amuse t-il, toujours le sourire aux lèvres. "Notre principale préoccupation, c'est le bien vivre ensemble. Le bien vivre ensemble des cultures, des communautés et des religions. Nous voulons apporter notre pierre à cet édifice."

Sur le chemin de la grande mosquée de Montreuil, les deux compères s'arrêtent au foyer malien de la rue Bara. A l'intérieur, un petit marché de fortune, et de nombreux sans-papiers. Pour l’imam et le rabbin, l’accueil est froid, mais toujours moins que pour les journalistes priez de quitter les lieux à coup de : "Pourquoi vous débarquez ici sans prévenir avec vos caméras ? Dégagez". Les esprits s'échauffent, et on nous fait signe qu'il est préférable de quitter les lieux. Tout se terminera dans le calme. Bras dessus, bras dessous, Michel Sefarty et Mohammed Azizi auront ensuite une longue conversation en catimini.

Avant l'heure du déjeuner, direction la grande mosquée Islah, à Montreuil. Devant l'entrée principale, habillée d'une grande façade en bois, le recteur et l'imam de l'établissement sont en pleine discussion avec Michel Serfaty et Mohammed Azizi. Au programme : distribution de tracts, discussions et débats. "C'est une bonne initiative", estime Mustapha, salarié de la mosquée. Même si l'initiative est très appréciée, l'imam de cette mosquée émet tout de même un reproche. "Où est le christianisme dans tout ça ?", lance-t-il.

"Apprenons déjà à nous aimer entre juifs et musulmans et on verra après pour les catholiques", lui rétorque Michel Serfaty d'un ton amusé. L'imam et le rabbin quittent le lieu saint, grand sourire aux lèvres. "Ils veulent collaborer avec nous, exulte l'imam. On va essayer d'organiser des ateliers et des débats ensemble dans les prochains mois." Après trois heures de porte-à-porte, il est déjà l'heure du déjeuner. Et avec une assemblée composée de musulmans et de juifs, comment mettre tout le monde d'accord ? "Kebab."

Nathalie ZADOK

Mordecai Richler : provocateur, à l'humour juif décapant

Le chef d'oeuvre de "Solomon Gursky" de Mordecai Richler vient de sortir aux éditions du Sous-Sol. Sur une couverture blanche avec un corbeau noir aux lettres dorées, le livre de 636 pages est culte en Amérique du nord.

Publié au Canada en 1989, ce roman est méconnu en France. Son auteur Mordecai Richler  mort en 2001 est connu  essentiellement par son roman "Le monde de Barney" adapté au cinéma en 2011 par Richard Lewis. "Solomon Gursky" a été très peu ou mal traduit. 

Ce roman raconte la vie aventureuse d'un descendant de Juifs d'Europe central passée par l'Angleterre jusqu'au Canada dans le grand nord et à Montréal, dans le quartier juif anglophone. Ce livre est fou, inclassable, épique picaresque et drôle. Solomon Gursky 1899-1934 est un anti-héros, raconté, dans le livre, par un autre anti-héros Moses Berger dans les années 60-70.
Dans ce roman, on y retrouve une foule de personnages qui traversent le temps, les océans et le génie de l'auteur c'est qu'on ne se perd pas. 

L'édition française est adapté par Adrien Bosc, écrivain et éditeur. "Constellation" son premier roman a obtenu en 2014 le Grand prix du roman de l'académie française. Sa petite maison, les éditions du Sous-sol publient la revue "feuilleton" qui sort il y a quelques années un reportage de Mordecai Richler sur les complotistes. En 2015, l'éditeur québécois Boréal, confie à deux traducteurs le soin d'enfin permettre de lire Mordecai Richler en français et Adrien Bosc, saute sur l'occasion.

Mordecai Richler

Mordecai Richler

On traverse le temps avec l'explorateur anglais John Franklin en Arctique en 1845 pour découvrir le passage du Nord-Ouest, dans laquelle l'auteur ajoute un participant fictif, seul survivant, Ephraïm Gursky, grand père de Solomon, qui a monté une secte millénariste chez les Inuits. Pour que la folie de ce livre enchante le lecteur, il fallait un énorme travail d'adaptation, éviter les  "québéquismes" qui l’auraient rendu incompréhensible à des lecteurs français, Lori Saint Martin a traduit ce livre avec Paul Gagné.

Mordecai Richler était un grand provocateur, à l'humour juif décapant.
Il a été 
longtemps mal aimé au Québec pour ses moqueries des francophones. Adrien Bosc qui l'édite aujourd'hui en France se plie au jeu difficile des comparaisons littéraires : "Il y a du Dickens, de l’humour juif à la Philip Roth, mais aussi du Céline et même de la littérature des grands espaces." Addictif, , comme tous les chefs d'œuvre écrits par de grands conteurs,  "Solomon Gursky" est taillé pour plaire à tous les publics.

Nathalie ZADOK

Roméo et Juliette de 1942: dénoncée par le père de son fiancé parce que Juive

 

Annette Zelman est née à Nancy le 6 octobre 1921, elle  était la fille de  Moïse Zelman, tailleur de pierre et de Kayla Wilf .
C'est à l'âge de vingt ans que Nancy est assassinée, le 27 juin 1942 à Auschwitz
.
Elle a été dénoncée par le père de l'homme qu'elle aimait.

Le Nancéien Claude Lévy-Lambert revient sur cette dramatique histoire.
Il se bat depuis des années pour que la municipalité de Nancy, la ville natale qui a vu grandir Annette Zelman, lui rende hommage en lui attribuant le nom d’une de ses rues.

Cette tragédie personnelle met en lumière le poids de la délation de la France durant la seconde guerre mondiale.

Oui, Annette Zelman  a été dénoncé aux nazis par le père de l'homme qu'elle aimait.

C'est en 1940 que la pétillante Annette rencontre Jean Jauzion à Paris fils d'un médecin réputé, féru d'art et de poésie, elle n'a alors que 18 ans et vient de rentrer aux Beaux-Arts.

Jean Jauzion gravite autour d'un groupe néodadaïste baptisé « Réverbères ». Rapidement il intègre Annette dans ce petit monde des créateurs de Saint-Germain-des-Prés.

Le père de Jean , Hubert Jausion,est opposé à cette relation amoureuse parce qu'Annette est  Juive et ne semblant pas être parvenu à dissuader son fils à cette éventuelle union, il décide d'y mettre un terme, pour le moins de façon définitive, en la dénonçant  à la police.

Plus tard , il tentera de justifier son acte en expliquant qu'il souhaitait simplement que cette dernière soit remise à sa famille sans être inquiétée ,comme le confirmera, d'ailleurs la police de l'époque.

Mais les nazis pensent autrement c'est d'ailleurs ce qu'écrira en 2007, François Moulin.
Arrêtée le 23 mai 1942, la fiche de police  indique  : « Écrouée au dépôt de la préfecture de police du 23 mai au 10 juin ; envoyée au camp des Tourelles du 10 au 21 juin ; transférée en Allemagne, le 22 juin. ». Information qui sera confirmée bien plus tard par le frère d’Annette, Charles, à Serge Klarsfeld .

Annette Zelman embarque le 22 juin dans le convoi n° 3 avec elle, 934 hommes et 65 autres femmes . Direction Auschwitz.
Deux jours plus tard, le train arrive à destination.
80 % seront immédiatement gazés ou tués dans les trois semaines suivantes.
Annette, elle, décèdera trois jours après son arrivée.

C'est en 1961, que l’historien Henri Amouroux révélera dans son livre « La vie des Français sous l’occupation », le nom de l’auteur de cette dénonciation :Hubert Jausion.

Jean Jausion quant à lui, tentera de la faire libérer.
Il apprendra qu'elle ne reviendra pas d'Auschwitz .
Jean Jausion mourra à son tour à la fin de la guerre.

Rue des Sœurs-Macarons, une plaque rappelle le triste destin d’Annette Zelman.

Rue des Sœurs-Macarons, une plaque rappelle le triste destin d’Annette Zelman.

Henri Amouroux appellent ces amours impossibles les « Roméo et Juliette de 1942 »,ils  illustrent, selon lui,  ces nombreuses tragédies familiales déclenchées par une simple lettre de dénonciation.

À Nancy, une plaque située au 9 rue des Sœurs Macarons anciennement rue de la Hache indique toutefois : « Ici habitait dans sa famille en 1938 une jeune fille juive heureuse : Annette Zelman. Elle aimait la vie et craignait la haine. Arrêtée à Paris à 20 ans, elle fût déportée à Auschwitz. Ceux qui l’ont connue et aimée se souviennent ».

Nathalie ZADOK

Le mariage juif : C’est le Ciel qui organise la formation des Couples

 C’est le Ciel qui organise la formation des Couples  

Dans la Torah, le mariage est la réunion de deux âmes-sœurs.

 Dieu créa un être unique un premier Homme et une première Femme réunis, c’est-à-dire formant une seule et même chair. Mais Dieu vit la nécessité de séparer la Femme de l’Homme. L’Homme a  le devoir de rechercher sa moitié ,séparée de lui.

Zivoug

Zivoug

40 jours avant la naissance d’un garçon, une voix Céleste proclame dans le ciel : La fille de Untel est destinée à tel garçon. 

C’est le Ciel qui organise la formation des Couples : Il est écrit dans la Torah que l’une des fonctions principales du Créateur, c’est d’organiser la formation des couples.

Le Zivoug Richone, correspond aux couples dont chacun des conjoints regarde son partenaire comme l’âme-sœur, ce sont des couples dont l’entente est parfaite naturellement : tout se déroule naturellement dans l’harmonie : on dit que les deux conjoints ont chacun une âme respective qui prend sa source au même endroit nechamata mi choreche nichmato.                                                            

Le Rav Nathan SHAFIR explique dans son remarquable ouvrage Le Chiddoukh la rencontre organisée entre un jeune homme et une jeune fille susceptibles de se convenir, et de fonder une famille juive, que l’homme et la femme naissent séparés l’un de l’autre et ils ressentent alors le besoin de se retrouver.   

Le mariage est, dès lors, le moyen de pouvoir faire revivre ce lien : cette proximité qui existait lors de la Création, entre l’Homme et la Femme, chacun des deux partenaires, retrouvant la partie manquante de son être.

Et la Gmara répond en disant : lors d'un premier mariage, l'individu mérite ce qu'Hashem a décrété pour lui, sans prendre en considérations ses actions bonnes ou mauvaises, mais lors d'un deuxième mariage, l'individu est soumis à l'examen de ses actions, et seules ses actions détermineront la personne avec laquelle il s'unira.

Mais en réalité, même lors d'un premier mariage, l'union dépend des actions de la personne. Si Hashem décrète que deux personnes vont s'unir, mais que la différence spirituelle est beaucoup trop importante entre les 2 parties, le décret s'annule et ils ne se marieront qu'avec des gens qui correspondent au niveau de leurs actions.

Lors d'un deuxième mariage, Hashem veillera avec beaucoup de précision, à ne marier que des gens qui se correspondent aux niveau de leur Tsidkout leur droiture, ou de leur Rish'out. 

De nombreuses autres nuances ont été dites à ce sujet, selon lesquelles, on peut perdre le Zivoug le conjoint destiné qui nous a été décrété par la Voix Céleste , dans le sens positif ou négatif, car par ses actions et ses prières, tout individu peut provoquer qu'on lui accorde une bonne union.

Cependant, lorsque l'on cherche le Zivoug le conjoint, il faut diriger ses actes vers Hashem et avoir la chance de vivre avec "son vrai" zivoug,  cette « Mitsva » extraordinaire selon les lois de la tradition juive, de pouvoir donner la VIE à son tour.

Dans la vie juive, c’est la présence Divine provoquée  par l’accomplissement des commandements, qui préserve le couple du feu de la désintégration.  

Le mariage est le don de soi avant toute chose. Avec sincérité et intensité: sans compter !  Le conjoint doit donner le meilleur de lui-même pour la construction du Lien, du Couple qui doit durer toute la Vie.

Il faut savoir s’exprimer dans la vie courante pour que l'être aimé n'interprète pas mal vos silences, ou ressasser ses questions concernant vos silences. le fait de tout garder pour soi, au moment de la colère, pour éviter d’envenimer une situation.

L’attention aux Besoins du/de La Conjoint/e : pressentir les besoins de l’autre avant qu’il/elle ne les exprime.Quand on veut rouler en tandem ou que l’on veut faire un rallye automobile, on choisit bien son partenaire et on se met bien d’accord avec lui avant le début de l’excursion en vélo, ou du rallye automobile. A priori il n’y a pas de raison pour attribuer beaucoup plus de tâches a l’un des deux conjoints en dehors de celles qui lui sont spécifiques, par contre le conjoint aidera son partenaire, avant que celui-ci ne le lui demande, chaque fois qu’il sentira un besoin d’aide non exprimé !

La capacité de comprendre le pourquoi d’un malentendu ou d’un conflit et de le résoudre avec la patience, qu’il faut, … sans trop attendre

Mette en valeur la personne aimée : c’est l’homme ‘’qui fait’’ la femme, c’est la femme ‘’qui fait’’ le mari.

On entendra sire : il ou elle a pris de lui ou elle la plupart de ses qualités, et vice versa pour les défauts.

Il faut bien se connaitre soi-même pour pouvoir définir rationnellement le profil du conjoint souhaité.

Il est également  important de prendre en compte, le niveau d’attachement aux valeurs spirituelles des deux conjoints, de même la compatibilité des origines socio-professionnelles des deux futurs conjoints. Contre-Exemple, un directeur de construction de programme Immobilier ne fera pas forcement bon ménage avec un professeur de Chant Classique.

 C’est un exercice difficile, c’est dur d’être objectif, tout le monde s’évalue avec indulgence.

Mais là, il faut faire attention, car c’est à partir de là que vont commencer vos recherches, pour trouver le conjoint qu’il vous faut à vous.

Une recherche non adéquate, ne pourra pas donner les résultats que vous souhaitez.

Maintenant si cela, s’avérait être un exercice difficile ou compliqué pour vous, sachez qu’il y a deux catégories d’enseignants qui peuvent vous aider à voir clair en vous-même, et à voir clairement celui/celle qui pourrait être le conjoint/e idéal(e) pour vous : ce sont les deux enseignants les plus élevés des Yeshivot Gdolot Institut des Hautes ’Etudes Talmudiques le premier d’entre eux, est le Machguiah Directeur Spirituel le deuxième est le Directeur Général de l’Institut en question. Le temps de ces deux personnes est géré très parcimonieusement et une partie de ce temps-là est effectivement réservé a ceux de leurs élevés arrivés à l’âge ou ils doivent en principe se marier (18 à 22 ans).  Ces deux responsables participent activement à la décision de se marier d’une dizaine a une vingtaine de leurs élèves selon l’importance de leur institution chaque année.

En effet, dans les bonnes Yeshivot Gdolot, Académie Religieuse, Hautes Etudes Talmudiques une des obligations communément admise par les deux dirigeants principaux, vis-à-vis des parents des élèves qui sont admis, dans leur établissement, c’est d’aider chacun des élèves reçus qui aura accompli tout son cycle d’Etudes, à lui trouver le conjoint adéquat.

Nathalie ZADOK

Le retour de Burger King en Israël s'annonce chaud !

Le géant américain du fast-food revient après six d'absence. Il fait son grand retour en Israël dans le centre de Tel-Aviv. Une guerre du burgers s'apprête à éclater.

Pierre Besnainou

Pierre Besnainou

Le 1er février,  les israéliens heureux de faire un bond dans le passé, se sont empressés de faire la queue devant Burger-King.

L'initiative de Pierre Besnainou de relancer la franchise avait été précédemment exploitée par la firme israélienne Burger Ranch durant un peu plus de quinze ans.
50 établissements ouvriront à travers le pays.

Pour le moment, le premier restaurant de Tel Aviv n’est pas casher.
Pierre Besnainou est un ancien responsable communautaire français. Résidant désormais  en Israël, il a diversifié ses investissements dans l’agro-alimentaire en Israël, dont le domaine viticole de Carmel à contribué à l'établissement Fauchon dans le marché gastronomique du nouveau quartier très branché de Sarona à Tel Aviv.

Burger King compte se développer en Israël, comme en France, et s'implanter de façon intensive.
Cependant, son retour se veut frileux sauf pour les nostalgiques,  certainement lié à ses anciens  très mauvais résultats lors de son départ il  y a 6 ans.

Mi-février 2016, un nouveau restaurant en plein cœur de Tel-Aviv devrait ouvrir.C'est avec impatience que les israéliens pourront à nouveau manger un Whopper casher.

Autour, des affiches et la communication se font nombreuses :  “le retour du roi” aux quatre coins de la ville. La nouvelle ne plait pas à tout le monde, on s'en doute.

Les fast food concurrents comme Burgeranch et Cofix,  ont décidé d’unir leurs forces pour contrer le futur succès du nouvel arrivant.

Le plus étonnant, c’est qu’au moment de la faillite de Burger King en 2010, c’est la chaîne Burgeranch elle même qui avait repris les 52 restaurants Burger King.

Mais voilà ,l'an dernier, Pierre Besnainou  obtient enfin la licence du fast food et annonce l’ouverture de 50 Burger King dont 6 d’ici 2016.  Une vengeance bien servie !

 Nathalie ZADOK

Delphine Horvilleur : La séparation dans la synagogue entre hommes et femmes n'a pas toujours existé

Pour Delphine Horvilleur , femme Rabbin, La "meritsa", la séparation entre hommes et femmes à la synagogue n'a jamais été définie, certes des traces historique sont présentes,mais en aucun cas une certitude.

Cette séparation, faite pour laisser place à la prière sans être "perturber" par le sexe opposé. Parfois les femmes sont à l’étage,derrière un paravent ajouré ou  dans un espace séparé… Les femmes cachées derrière des rideaux, des parois translucides,ou surplombant la cérémonie du haut d’un balcon.

Cette disposition semble être formule authentique dans une synagogue mais pour Delphine Horvilleur,  "il n y a pas de formule authentique c'est absurde".
Aux Etats-Unis, le judaïsme américain se défini comme un judaïsme libéral, les hommes et les femmes sont mélangés à la synagogue, contrairement à la France.

Les traditionnels sont quant à elles respectueuses des règles de la religion. Quant au libéraux, ils s’interrogent sur disposition de l’espace. Un espace qui leur est attribué pendant la prière, qui offre une vision unique et qui questionne aussi.

Les hommes et les femmes sont assis séparément à la synagogue car l’un des avantages d’avoir des sections séparées à la synagogue est que cela doit aider à assurer que le centre d’intérêt soit la prière et non le sexe opposé.

Nous ne nous comportons pas de la même manière au sein d’un groupe mixte ou dans une assemblée du même sexe. Les hommes et les femmes sont naturellement attirés et c'est une chose normale et saine , mais, durant les prières, Dieu est le seul que nous devons essayer d’impressionner.

Il y a aussi le fait que lorsque les hommes et les femmes sont assis séparément, il n’y a pas de discrimination entre les célibataires et les couples. Or de nombreuses personnes célibataires se sentent très mal à l’aise lors de cérémonies ou d’événements où tous semblent être accompagnés sauf elles.

Delphine Horvilleur femme Rabbin

Delphine Horvilleur femme Rabbin

La profondeur va plus loin. Les femmes et les hommes sont des êtres différents, pas seulement différents physiquement ; nos processus cognitifs, nos états émotionnels et psychologiques sont différents. La raison en est que nos âmes sont différentes, car elles découlent de sources complémentaires,et opposées.

L’expérience de la prière est supposée être une occasion d’être avec soi-même et communiquer avec son âme. C'est alors que les hommes et les femmes ont besoin d’un peu de distance entre eux pour pouvoir être à l’écoute de leur être profond.

Curieusement c’est en étant assis séparément pendant la prière que nous sommes capables de nous réunir véritablement, hommes et femmes, dans les autres domaines de la vie ; parce que c’est seulement lorsque les énergies masculine et féminine peuvent s’épanouir chacune à sa manière que nous devenons entiers en tant qu’individus, et également au sein de notre famille et de la communauté.

Nathalie ZADOK