La récente imposition par le président américain Donald Trump d’une taxe de 17 % sur les importations israéliennes a plongé l’économie d’Israël dans une période d’incertitude. Cette décision, touchant environ 26 000 entreprises israéliennes, menace de perturber des secteurs clés et d’affecter des milliers de travailleurs.

Impact sur les entreprises israéliennes

Parmi les entreprises les plus affectées figure Teva Pharmaceutical Industries, géant pharmaceutique israélien. Bien que Teva produise environ 50 % de ses médicaments destinés au marché américain aux États-Unis, le reste provient d’Israël et d’Europe. Richard Francis, PDG de Teva, a exprimé des inquiétudes concernant les tarifs protectionnistes, soulignant que l’entreprise pourrait être contrainte de réévaluer sa chaîne d’approvisionnement pour minimiser les coûts supplémentaires. 

Le secteur technologique, pilier de l’économie israélienne, est également en première ligne. Des entreprises comme Tower Semiconductor et Nova ont vu leurs actions chuter respectivement de près de 12 % et 6,5 % à la Bourse de Tel Aviv suite à l’annonce des tarifs. Ces baisses reflètent les craintes des investisseurs quant à la compétitivité future de ces entreprises sur le marché américain. 

Réactions du gouvernement israélien

Face à cette crise, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé son intention de rencontrer le président Trump pour discuter d’une éventuelle exemption ou réduction des tarifs imposés. Netanyahu a souligné l’importance de la relation entre les deux pays et espère parvenir à un accord bénéfique pour les deux parties. 

Parallèlement, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a convoqué une réunion d’urgence pour élaborer des mesures visant à protéger l’économie israélienne. Smotrich a insisté sur la nécessité de renforcer l’industrie locale et d’explorer de nouveaux marchés pour diversifier les exportations.

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Témoignages d’entrepreneurs inquiets

David Cohen, fondateur d’une PME spécialisée dans les dispositifs médicaux, partage son désarroi :

“Nous avons investi des années de travail pour pénétrer le marché américain. Ces taxes soudaines remettent en question tous nos efforts et pourraient nous contraindre à réduire nos effectifs.”

De son côté, Sarah Levy, à la tête d’une entreprise agroalimentaire, exprime ses craintes :

“Nos produits sont appréciés aux États-Unis. Une augmentation des prix due aux taxes risque de faire chuter nos ventes et d’affecter toute la chaîne de production.”

Conséquences sur les marchés financiers

L’annonce des tarifs a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers israéliens. Les indices de la Bourse de Tel Aviv ont enregistré des baisses significatives, reflétant les inquiétudes des investisseurs quant aux perspectives économiques du pays. Les actions des principales banques, telles que Leumi et Hapoalim, ont chuté de plus de 4,5 %, tandis que Teva Pharmaceuticals a enregistré une baisse de 6,6 %. 

Perspectives d’avenir

Cette situation souligne la vulnérabilité de l’économie israélienne face aux politiques commerciales internationales. Elle met en évidence la nécessité pour Israël de diversifier ses marchés d’exportation et de renforcer ses relations commerciales avec d’autres régions du monde. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’ampleur des répercussions de ces tarifs et les mesures que le gouvernement israélien prendra pour y faire face.

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En conclusion, la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis représente un défi majeur pour Israël. Les entreprises et le gouvernement devront collaborer étroitement pour atténuer les impacts négatifs et trouver des solutions durables afin de préserver la stabilité économique du pays.