Israël a récemment signé un accord avec le Malawi pour accueillir des travailleurs migrants dans les secteurs des soins aux personnes âgées et de l’agriculture.

Cette initiative vise à pallier le manque de main-d’œuvre résultant de la suspension des permis de travail des Palestiniens après les événements du 7 octobre 2023.

Contexte et motivations de l’accord avec le Malawi

Suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, Israël a annulé les permis de travail de nombreux travailleurs palestiniens, créant ainsi une pénurie significative de main-d’œuvre, notamment dans le secteur agricole. Pour combler ce vide, Israël s’est tourné vers des pays comme le Malawi, avec lequel les relations diplomatiques sont historiquement solides depuis 1964. En avril 2024, un accord bilatéral a été signé pour permettre l’envoi de travailleurs agricoles malawites en Israël.

Motivations d’Israël pour l’accueil de travailleurs étrangers

Plusieurs facteurs expliquent l’ouverture d’Israël à la main-d’œuvre étrangère :

1.Pénurie de main-d’œuvre locale : La suspension des permis de travail des Palestiniens a entraîné une pénurie significative de travailleurs, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de la construction. 

2.Relations diplomatiques renforcées : En collaborant avec des pays comme le Malawi, Israël consolide ses relations internationales et diversifie ses partenariats économiques.

3.Besoins économiques : Les secteurs clés de l’économie israélienne, tels que l’agriculture, dépendent fortement de la main-d’œuvre étrangère pour maintenir leur productivité.

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Défis rencontrés

Malgré ces accords, des défis subsistent. Par exemple, en mars 2025, seulement 29 travailleurs malawites avaient été envoyés en Israël, bien en deçà des 3 000 prévus, en raison de problèmes de mise en œuvre de l’accord. 

De plus, des allégations d’exploitation et de mauvaises conditions de travail ont été rapportées, certains travailleurs malawites affirmant être sous-payés et cherchant d’autres opportunités d’emploi en violation de leurs conditions de visa.

Un article de la BBC rapporté par le Business & Human Rights Resource Centre le 3 mai 2024, indiquant que des travailleurs malawites ont reçu des salaires inférieurs à ceux promis, certains étant même en dessous du salaire minimum israélien. 

•Un rapport de VOA Africa du 8 mai 2024 mentionne que des travailleurs malawites ont été expulsés d’Israël après avoir quitté leurs emplois agricoles pour chercher d’autres opportunités, violant ainsi les conditions de leur visa. 

•Un article de The Nation Online du 5 février 2024 souligne l’absence d’un accord formel entre le Malawi et Israël, ce qui pourrait exposer les travailleurs à l’exploitation.

Ainsi, bien que l’accueil de travailleurs étrangers réponde à des besoins économiques et diplomatiques pour Israël, la mise en œuvre efficace de ces accords et la garantie de conditions de travail décentes pour les travailleurs migrants restent des défis majeurs.