Israël : J’ai vu mon père squelettique et brisé après 491 jours d’enfer, de torture et de larmes

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Israël : J’ai vu mon père squelettique et brisé après 491 jours d’enfer, de torture et de larmes

« J'ai dit que je ne craquerais pas, mais quand je l'ai vu, je me suis effondré au sol » : les familles des otages en appellent au gouvernement

Un retour bouleversant

Ils sont rentrés d'un enfer indicible. Ohad Ben Ami, Or Levy et Eli Sharabi, trois survivants de la captivité du Hamas à Gaza, ont été rapatriés en Israël. Mais pour leurs proches, l'épreuve est loin d'être terminée. Ce dimanche soir, depuis les hôpitaux Sheba et Ichilov, leurs familles ont pris la parole, bouleversées, mais déterminées à ne pas abandonner ceux qui sont toujours retenus en otage.

"Le travail n'est pas encore terminé"

Ella Ben Ami, fille d'Ohad, a été submergée par l'émotion en retrouvant son père, amaigri et brisé par 491 jours de captivité. "J'avais dit que je ne craquerais pas, mais quand j'ai vu la maigreur et la fragilité de papa, je me suis effondrée sur le sol", a-t-elle confié, la voix tremblante.

Déterminée à ne pas laisser tomber les autres otages, elle a interpellé le gouvernement :
"Mon père a vécu des horreurs. Nous n'avons même pas encore commencé à plonger dans l'enfer et le brasier dans lesquels il a été jeté Et d'ajouter : "Bibi, tu m'as promis de ramener Eli vivant, mais le travail n'est pas encore terminé."

L'attente insoutenable des familles

Michael Levy, le frère d'Or Levy, a souligné le drame vécu par son frère à sa libération : "Pendant 491 jours, il a gardé l'espoir de retrouver sa femme. Il ne savait pas qu'elle avait été assassinée le 7 octobre." Le choc a été d'une violence inouïe. "Comment peut-on digérer une chose pareille ?" s'interroge-t-il, bouleversé.

Pour Sharon Sharabi, la douleur est double. Il a retrouvé son frère Eli, mais a perdu son autre frère Yossi, assassiné en captivité et il apprend que sa femme et ses deux filles ont été assassinées par le Hamas le 7 octobre. "Il y a encore 76 hommes et femmes kidnappés à Gaza, qui nous crient depuis le sol pour que nous puissions les sauver", a-t-il rappelé, appelant le Premier ministre à poursuivre les efforts pour la libération des otages.

"Nous n'abandonnerons pas tant que le dernier otage ne sera pas rentré"

La voix tremblante, Ella Ben Ami est revenue sur le jour où elle a appris l'enlèvement de son père : "J'ai besoin d'aide, ils ont kidnappé mon père". Un cri d'alarme qui résonne encore aujourd'hui. "Hier, un an et quatre mois plus tard, j'ai vu sa libération. Mais rien ne m'avait préparée à ce que j'ai vu sur son visage et son corps."

Elle a été saisie par l'état de son père : "J'ai regardé ses épaules, ses clavicules, sa maigreur, sa fragilité, son visage tombant. Les cris et les pleurs ne s'arrêtaient pas. Parce que oui, ce que vous avez tous vu à la télévision hier, ces images dures et horribles, c'était mon père."

Son message est clair : "Nous n'abandonnerons pas tant que le dernier otage ne sera pas rentré chez lui".

"Papa, pourquoi as-tu mis autant de temps à revenir ?"

Les retrouvailles avec leurs proches ont été des moments poignants. Or Levy, après plus d'un an d'enfer, a enfin pu prendre son fils Almog dans ses bras. "Papa, pourquoi as-tu mis autant de temps à revenir ?" lui a demandé le petit garçon de trois ans. Une question qui résonne comme un coup de poignard.

"Dans quel monde un enfant est-il censé poser une question pareille à son père ?" s'interroge, en larmes, Michael Levy.

Une urgence absolue

Pour les familles, chaque seconde compte. "Chaque jour qui passe est une condamnation à mort pour ceux qui restent", alerte Michael Levy.

Le Dr Yael Frankel-Nir, directrice de l'hôpital Sheba, partage cette inquiétude : "Les conséquences de 491 jours de captivité sont évidentes, et leur état de santé est très mauvais."

Le gouvernement israélien est donc face à une obligation morale impérative : "Nous devons ramener tous les otages à la maison, sans exception", martèle Sharon Sharabi. "Les portes des larmes ne sont pas fermées. Ce sont des moments critiques pour sauver des vies humaines."

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