Israël : Elle frappe sa mère et perd son appartement – La justice tranche et révoque la donation

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Israël : Elle frappe sa mère et perd son appartement – La justice tranche et révoque la donation

Israël : Elle frappe sa mère et perd l’appartement reçu en cadeau

Une décision de justice exemplaire : le respect des parents avant tout

En Israël, la justice vient de rappeler avec force une valeur fondatrice de l’éthique juive : le devoir de respect envers ses parents.

Une femme qui avait agressé sa mère perdra l’appartement que celle-ci lui avait offert en cadeau.
Le tribunal de la famille de Nof Galilée-Nazareth a rendu un jugement sans appel : bien que le bien ait déjà été officiellement transféré au nom de la fille et enregistré au registre foncier, le juge a estimé que le comportement violent de cette dernière à l’égard de sa mère justifie l’annulation pure et simple de la donation.

Une relation brisée, un don révoqué

L’histoire remonte à trois ans. Une mère, dans un élan de générosité et de confiance, décide de transmettre son appartement à sa fille sans contrepartie. En juin 2023, la donation est officialisée et l’appartement enregistré au registre foncier. Pourtant, quelques mois plus tard, tout bascule.

Dans une procédure judiciaire terrible, la mère raconte qu’après la finalisation de la donation, sa fille a radicalement changé d’attitude. Insultes, menaces, violences physiques : un véritable cauchemar s’installe au quotidien. Jusqu’au jour où elle est gravement agressée par celle qu’elle avait tant voulu protéger.

Blessée, la mère doit recevoir des soins médicaux. La fille est arrêtée, poursuivie en justice, condamnée et incarcérée. C’est alors que la mère décide d’agir en demandant à la justice l’annulation de la donation et la restitution de son appartement.

Des violences d’une extrême brutalité

Lors du procès, des extraits des procédures pénales ont été présentés, dévoilant l’horreur de l’agression. En état d’ivresse, la fille aurait insulté sa mère :

« Tu es une prostituée, ils viennent t’emmener en maison de retraite. Je vends l’appartement pour quelques centimes, l’essentiel est de ne pas te voir. »

Des mots d’une violence inouïe, suivis de passages à l’acte. Elle la frappe, la jette au sol, lui donne des coups de pied. Dans un accès de rage, elle brise un miroir, saisit un éclat de verre et lui entaille l’oreille, tentant même d’atteindre son cou. La scène s’achève dans le chaos : la fille détruit le téléphone portable de sa mère, arrache le téléphone fixe du mur et sectionne les câbles de l’ordinateur avec un couteau de cuisine.

Face à cette accumulation de preuves accablantes, la justice devait trancher.

Un principe fondamental du droit : la loyauté et le respect

Dans son verdict, la juge Galit Margalit Biton a rappelé un principe clé du droit israélien : toute donation repose sur une présomption de bonne foi et de respect mutuel entre le donateur et le bénéficiaire.

En d’autres termes, lorsqu’un parent fait don d’un bien à son enfant, il existe un devoir moral et implicite de respect et de reconnaissance.

Si ce principe est bafoué, la donation peut être annulée, même après l’enregistrement au registre foncier. La juge a statué sans ambiguïté :

« Des considérations de justice, d’équité et de bonne foi ne peuvent être conciliées avec le fait qu’une fille qui reçoit un cadeau tourne le dos à sa mère, la frappe, l’appelle par un surnom désobligeant et lui manque de respect. »

C’est sur cette base que le tribunal a révoqué l’acte de donation, ordonné la restitution de l’appartement à la mère, et condamné la fille à payer 4 000 shekels de frais de justice.

Un rappel fort de la justice israélienne : l’éthique, la foi et la loi sont liées

Ce jugement est une leçon morale et juridique qui trouve une résonance particulière en Israël, où l’éthique et la loi sont intrinsèquement liées à la foi.
Le respect des parents n’est pas seulement un commandement religieux ; c’est un principe juridique fondamental qui, en cas de transgression, peut avoir des conséquences graves.

Dans une société où les valeurs de respect et de dignité familiale sont ancrées dans les textes religieux et le droit civil, ce verdict rappelle que l’amour et la protection des parents sont sacrés.

Ce cas, aussi tragique soit-il, rétablit une justice essentielle : un don fait par amour ne peut être trahi par la violence et la cruauté. Lorsqu’un enfant tourne le dos à son parent, la loi, en Israël, peut et doit réparer cette injustice.

Dans la tradition juive, le respect des parents (כיבוד אב ואם – Kiboud Av Vaem) est un commandement fondamental inscrit dans les Dix Commandements :

« Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne. » (Exode 20:12)

Ce principe, profondément enraciné dans la loi juive (Halakha), est développé dans le Talmud (Kiddouchin 30b-31a), où il est précisé que l’honneur dû aux parents passe par le respect, la reconnaissance et la bienveillance, autant dans les paroles que dans les actes.

L’agression d’un parent est considérée comme une transgression grave, pouvant entraîner une exclusion de la communauté (Hérem). Dans la Torah, frapper son père ou sa mère est un crime sévèrement condamné :

« Celui qui frappe son père ou sa mère sera puni de mort. » (Exode 21:15)

En annulant la donation de l’appartement, le tribunal israélien ne fait pas seulement appliquer une loi civile mais s’aligne aussi sur les principes de justice et de morale juives. L’attitude de la fille brise non seulement un lien filial, mais va à l’encontre de l’éthique millénaire du judaïsme, qui voit dans le respect des parents un devoir sacré, une source de bénédiction et de longévité.

Ainsi, cette décision judiciaire rappelle que la loi israélienne reste profondément ancrée dans les valeurs juives, où le droit, l’éthique et la foi sont intrinsèquement liés.

 

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