Netanyahu face à son propre paradoxe : pourquoi rejette-t-il l’enquête qu’il a lui-même validée ?

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Netanyahu face à son propre paradoxe : pourquoi rejette-t-il l’enquête qu’il a lui-même validée ?

Conflit Profond à la Knesset : Les Familles Endeuillées éclatent en Colère

Les familles endeuillées s'affrontent à la Knesset : un débat sous haute tension

L'émotion était à son comble à la Knesset ce lundi matin.
Les familles des victimes du massacre du 7 octobre 2023 ont convergé vers le Parlement israélien, la Knesset non pas unies dans leur douleur, mais déchirées par un profond désaccord concernant la création d'une commission d'enquête d'État.
Certains réclament avec force une enquête officielle, tandis que d'autres s'y opposent, affirmant que l'initiative cache des intentions politiques visant à renverser le gouvernement.

L'affrontement a pris une tournure dramatique : une femme opposée à la commission a provoqué les familles en leur tirant la langue, un geste qui a mis le feu aux poudres.
Une violente altercation s'est alors déclenchée, obligeant les gardes de la Knesset à intervenir pour séparer les protagonistes. Le père de Matan Angrest, l'un des otages enlevés lors de l'attaque, a été agressé dans la confusion.

Une fracture au sein des familles endeuillées

Le clivage, déjà perceptible depuis plusieurs semaines, est devenu palpable à la Knesset. Une partie des familles, convaincue que la commission d'enquête d'État serait instrumentalisée à des fins politiques, revendique la création d'une commission d'enquête indépendante, exempte de toute ingérence judiciaire et politique.

« Ceux qui militent pour une commission d'État ne cherchent pas la vérité, mais à renverser le gouvernement, » ont-ils déclaré avec force.

La tension s'est accentuée lorsqu'une manifestante, hostile à cette alternative, a publiquement provoqué les familles. L'incident a dégénéré en une violente confrontation physique entre les deux camps, incluant des proches des victimes et des familles d'otages. Les gardes de la Knesset ont dû intervenir pour disperser la foule en furie.

Des débats houleux et une révolte à la Knesset

La tension ne s'est pas arrêtée aux couloirs du Parlement. Lors de la réunion du Comité de l'éducation.

Au sein de la commission gouvernementale, le Premier ministre Benjamain Netanyahu a réitéré son opposition à la création d'une enquête officielle. « Il est impossible de dire que la guerre est terminée, » a-t-il déclaré, suggérant qu'une telle démarche affaiblirait la stratégie en cours.

Mais un échange particulièrement virulent a eu lieu entre Netanyahu et la procureure générale Gali Baharav-Miara, présente de manière exceptionnelle lors de la réunion. Lorsque cette dernière a rappelé que le gouvernement israélien avait affirmé au Tribunal de La Haye son intention de créer une commission d'État,
Netanyahu a explosé de colère, frappant du poing sur la table : « Qui a approuvé cela ? » a-t-il exigé. La réponse, cinglante, de la procureure générale a jeté un froid : « Vous, monsieur. »

Pourquoi Netanyahu s'oppose-t-il aujourd'hui à la commission d'enquête d'État ?

Il y a quelques mois, Netanyahu lui-même avait évoqué la nécessité d'une commission d'enquête pour analyser les failles ayant conduit à la tragédie du 7 octobre. Toutefois, aujourd'hui, il s'y oppose fermement. Pourquoi ce revirement ?

Certains observateurs estiment que le Premier ministre craint que les conclusions d'une commission indépendante ne mettent en lumière les failles de son gouvernement et de l'appareil sécuritaire. D'autres pensent que Netanyahu veut éviter une enquête en pleine guerre, qui pourrait affaiblir son pouvoir et déclencher une crise politique majeure.

L’opposition, quant à elle, accuse le chef du gouvernement de vouloir enterrer la vérité pour protéger ses alliés et éviter des sanctions judiciaires ou politiques. Pour le moment, Netanyahu joue contre la montre : le gouvernement a repoussé toute décision sur la commission d’enquête d’État à dans trois mois. Un délai stratégique qui pourrait lui permettre de mieux contrôler l'issue de cette crise.

Des familles anéanties par la douleur

Au milieu de ce tumulte politique, des cris ont retenti dans la salle. Rachel Moshe, une mère endeuillée dont le fils a été assassiné lors de la fête de Nouba, s'est effondrée en sanglots : « Qu'ont-ils fait à mon fils ? Qu'ont-ils fait à mon fils ?»

Ce déchirement, visible au sein des familles elles-mêmes, illustre le traumatisme profond laissé par les massacres du 7 octobre. Au-delà de la querelle politique, c'est une nation tout entière qui peine à trouver un chemin vers la résilience et la justice.

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