Nathalie Azoulai : « Toutes les vies de Théo »

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Nathalie Azoulai : « Toutes les vies de Théo »

Fractures selon Nathalie Azoulai,

Nathalie Azoulai, « Toutes les vies de Théo », P.O.L editeur, Paris,  2025,  272 p., 20 E..

Mené comme une romance mélo ou  cruel, ce roman aborde le sujet  des unions mixtes et des amours qui font alliance contre le mal mais qu’il rattrape.

Après Les Manifestations (2016), Nathalie Azoulai explore les méandres de la judéité française. Le lecteur regardent la caravane passer en ne sachant plus quoi penser car l’histoire serpente entre des amitiés et des amours où elle est mise à rude épreuve, notamment par temps de guerre et de crise.

Théo aime Léa d’origine juive. Leur différence scelle leur destin comme une alliance nécessaire. Élevé dans la culpabilité de la Shoah, Théo choisit aussi Léa pour apurer la dette et être un mensch (en yiddish, un type bien) à ses propres yeux.

Vingt-cinq ans plus tard, leur union vient buter contre la situation politique française et internationale, l’attaque du 7 octobre, Gaza et ses innombrables morts, l’inflexibilité israélienne, les agressions antisémites.

Théo ne comprend plus Léa :  une ligne de fracture explose. Le héros  tombe amoureux de Maya, une libanaise qui lui fait découvrir un Orient sauvage et blessé. Il bascule de l’autre côté du conflit et fait l’expérience d’une altérité. Les identités s’affirment en s’opposant et le lecteur est pris en untelle quadrature.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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