Elia Cohen, otage du Hamas : séparé de Ziv, enchaîné sous terre, affamé et coupé du monde

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Elia Cohen, otage du Hamas : séparée de Ziv, enchaînée sous terre, affamée et coupée du monde

« Pas seulement menotté aux jambes, mais aussi au cœur » : le calvaire des otages du Hamas

Des témoignages glaçants sur les conditions de détention des jeunes hommes en captivité

Les otages récemment libérés par le Hamas livrent des récits d’une brutalité insoutenable. Privés de tout, affamés, coupés du monde, certains d’entre eux sont revenus avec des témoignages bouleversants sur leurs compagnons d’infortune, encore retenus dans l’enfer de Gaza. Parmi eux, Elia Cohen, toujours entre les mains du Hamas, dont le partenaire Ziv Aboud brise aujourd’hui le silence dans une publication poignante.

« Je veux que tu saches que pendant toute cette période, tu n’étais pas seulement entravé par tes pieds, mais aussi par le cœur de ceux qui t’aiment. »

Ziv Aboud révèle que les otages libérés ayant partagé la captivité d’Elia ont confirmé qu’il était totalement coupé des nouvelles du monde extérieur. Dans une lettre bouleversante adressée à son compagnon, Ziv confie son impuissance face à cette séparation brutale :

« Je souffre chaque instant en silence, parce que je sais que ta douleur est plus grande que la mienne. »

« Je sais que tu ne sais pas que je suis là à t’attendre, mais je n’arrête jamais d’espérer et d’attendre. Tout ce temps ne fait qu’accroître mon désir de te ramener à la maison, jusqu’à ce que nous puissions guérir et nous sentir à nouveau en vie. »

Des appels désespérés des familles : “Nous n’arrivons pas à digérer”

Depuis leur libération, plusieurs otages ont contacté les familles des captifs encore entre les mains du Hamas. Ces échanges, porteurs d’une lueur d’espoir, sont aussi empreints d’une immense douleur.

« C’est le signe de vie le plus dur que nous ayons pu recevoir. Nous ne pouvons pas le digérer. Nous attendons du Premier ministre qu’il agisse pour ramener tout le monde maintenant de cet enfer. »

Les familles réclament une action immédiate, insistant sur l’urgence de ramener ces jeunes hommes avant qu’il ne soit trop tard.

Une nuit d’horreur, un destin brisé

Elia Cohen faisait partie des nombreux jeunes présents à cette fête qui a viré au cauchemar. Lorsque les terroristes du Hamas ont attaqué, il a pris la fuite avec sa compagne Ziv.

Grenades, tirs de RPG, explosions : le chaos absolu. Ziv a survécu en se dissimulant sous des corps, tandis qu’Elia, blessé, a été arraché de force de cette scène d’horreur.

« Ils se sont regardés une dernière fois et se sont tenus la main. Elia a réussi à dire qu’il était blessé, mais qu’il allait bien. Puis quelqu’un l’a sorti du tas de corps. »

Une vie interrompue, une famille en détresse

Avant son enlèvement, Elia Cohen menait une vie simple et pleine d’avenir. Ancien producteur de soirées, il s’était récemment tourné vers l’immobilier. Issu d’une famille religieuse de Tzur Hadassah, il était l’aîné de trois sœurs. Son père, déjà en situation de handicap, s’est effondré mentalement depuis l’enlèvement de son fils.

Selon ses proches, Elia avait prévu de demander Ziv en mariage.

Sa mère, bouleversée, décrit un homme profondément sensible et altruiste :

« Je suis sûre qu’il s’occupe des bébés à Gaza, joue avec eux et prend soin d’eux. »

Le signe de vie d’Alon Ohel : une lueur dans l’obscurité

Ces révélations interviennent alors qu’un autre otage, Alon Ohel, vient d’envoyer son premier signe de vie depuis son enlèvement le 7 octobre. Aujourd’hui, Alon fête son 24e anniversaire… dans l’enfer des tunnels du Hamas.

Selon les informations communiquées à sa famille, il est gravement blessé à l’œil, souffre d’éclats d’obus dans le corps et subit une famine sévère.

« Après 492 jours d’incertitude, nous avons reçu notre premier signe de vie – notre Alon est vivant », a annoncé sa famille.

« Il est blessé et ne reçoit aucun soin. »

Les conditions de détention des otages

Les témoignages des otages récemment libérés par le Hamas révèlent des conditions de détention particulièrement inhumaines. Les captifs étaient souvent confinés dans des tunnels souterrains étroits, sans ventilation adéquate, rendant la respiration difficile et empêchant de se tenir debout.

Les conditions sanitaires étaient déplorables, sans accès à des toilettes ou des douches, obligeant les otages à se laver avec l’eau destinée à la consommation.

L’alimentation était extrêmement limitée, se résumant principalement à des barres protéinées, entraînant une perte de poids significative chez les détenus.

Certains ont rapporté avoir été déplacés fréquemment, parfois jusqu’à 33 fois, et soumis à des périodes de confinement solitaire. Ces conditions ont eu des conséquences dévastatrices sur leur santé physique et mentale, laissant des séquelles profondes.

Le président israélien Yitzhak Herzog a réagi avec émotion :

« Alon Ohel est un jeune pianiste talentueux, plein de vie, d’espoirs et de rêves. Depuis le 7 octobre, il vit dans l’enfer des tunnels de captivité à Gaza dans des conditions terribles. Il est dans un état de vie réellement dangereux ! »

Herzog a insisté sur l’importance de ne pas oublier ceux qui sont encore retenus en otage, de tout faire pour les ramener à la maison.

Un compte à rebours pour les prochains otages à libérer

À ce jour, 21 otages ont été libérés, dont 16 Israéliens et 5 Thaïlandais. Dans les semaines à venir, 17 autres otages sont censés être relâchés, mais leur état de santé reste inconnu.

Parmi eux :

5 captifs âgés de plus de 50 ans

9 otages souffrant de maladies ou de blessures

Les trois membres de la famille Bibas

Deux autres otages, Abra Mengistu et Shaban al-Sayed Hisham, enlevés avant la guerre, devraient également être libérés lors de cette phase.

Le combat continue

Les témoignages poignants des otages libérés révèlent l’horreur indicible vécue dans les geôles du Hamas. Les familles, brisées mais déterminées, continuent de lutter pour que leurs proches soient libérés au plus vite.

Pendant ce temps, les cris silencieux de ceux qui restent captifs résonnent comme un appel à l’humanité.

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