Israël/Hamas : La libération de Yardan Bibas n'est pas la fin de son cauchemar

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Israël/Hamas : La libération de Yardan Bibas n'est pas la fin de son cauchemar

Yarden Bibas libéré après 484 jours de captivité : un retour marqué par l’angoisse et l’attente insoutenable pour sa femme et ses enfants toujours otages

La joie de retrouver un otage vivant après 484 jours d’enfer a été immédiatement obscurcie par une douleur insoutenable : Shiri Bibas et leurs deux enfants, Ariel et Kfir, sont toujours aux mains du Hamas à Gaza.
Yarden Bibas, enlevé le 7 octobre 2023 lors de l’attaque meurtrière, a recouvré la liberté ce samedi, en même temps que Keith Siegel et Ofer Calderon, dans le cadre de la quatrième phase de l’accord d’échange d’otages. Mais à quel prix ?

“Ce n’était pas le Yarden dont je me souviens” : un homme brisé par 484 jours de captivité

Son ami d’enfance, Oren Laufer, s’est exprimé ce matin sur la chaîne israélienne Yoav Limor et Nesli Barda. Son témoignage est bouleversant :

« Il avait l’air effrayé et paniqué, pas le Yarden dont je me souviens. »

L’émotion du retour n’a pas suffi à masquer les stigmates d’une longue détention. L’homme souriant et plein d’humour a laissé place à un regard vide, hanté par l’angoisse.

« Le voir sans un demi-sourire, avec de la peur et de l’inquiétude dans les yeux, c’était une vision insoutenable. Ce n’est pas lui. Ce n’est pas le Jordan que nous connaissons. »

La première question de Yarden Bibas : “Où sont Shiri et les enfants ?”

L’inquiétude principale des proches de Yarden était d’anticiper ce moment redouté : comment lui annoncer que sa femme et ses enfants sont toujours en captivité ?

« Personne ne savait comment lui dire. Sa première question a été pour eux. Celui qui devra lui répondre le fera en temps voulu. »

Le sort de Shiri Bibas, 32 ans, et de leurs deux fils, Ariel, 4 ans, et Kfir, 1 an, le 7 octobre , demeure incertain. Le plus jeune otage du conflit, Kfir, a fêté son premier anniversaire et son second anniversaires en captivité.

Un symbole de l’horreur du 7 octobre

Oren Laufer, témoin privilégié de la libération, décrit l’impact de cette affaire sur toute une nation :

« Son nom et son visage sont devenus un symbole du 7 octobre. Nous avons versé tant de larmes de désespoir, et hier, pour la première fois depuis longtemps, nous avons pleuré de joie. »

Mais cette joie est incomplète. L’angoisse demeure tant que Shiri et les enfants ne sont pas revenus.

« Nous ne lâcherons rien tant que tout le monde ne sera pas rentré. L’incertitude est plus douloureuse que tout. »

Le combat continue : “Nous ne les abandonnerons pas”

Oren Laufer, engagé dans les secours le 7 octobre, garde une détermination inébranlable :

« J’ai participé aux sauvetages, j’ai travaillé d’arrache-pied à Nova. Mais rien ne sera terminé tant que chaque otage ne sera pas rentré. »

Le retour de Yarden Bibas n’est pas la fin d’un cauchemar, mais une étape douloureuse vers la vérité. Le monde doit savoir. Les cris de détresse de Shiri et de ses enfants résonnent encore à Gaza. Tant que leur calvaire ne sera pas terminé, le combat ne s’arrêtera pas.

Après 484 jours de captivité, Yarden Bibas, 35 ans, a été libéré par le Hamas le 1ᵉʳ février 2025, aux côtés d’Ofer Calderon et de Keith Siegel. Son retour, bien que salué, est empreint d’une profonde douleur, sa femme Shiri et leurs deux jeunes fils, Ariel et Kfir, étant toujours portés disparus. 

Durant sa détention, Yarden a enduré des conditions inhumaines. Il a été fréquemment déplacé entre diverses maisons et tunnels à Khan Younès, subissant des violences psychologiques intenses. Ses ravisseurs l’ont constamment tourmenté au sujet du sort de sa famille, allant jusqu’à lui annoncer leur décès présumé lors d’une frappe israélienne. Ils l’ont même contraint à enregistrer une vidéo de propagande, exploitant sa détresse. 

Malgré ces épreuves, Yarden a tenté de préserver son esprit en apprenant l’arabe et en s’accrochant aux rares informations sur les campagnes menées pour la libération des otages, qui lui ont apporté un semblant d’espoir.

À sa libération, il a exprimé sa gratitude envers le peuple israélien pour son soutien indéfectible. Cependant, la joie de sa libération est ternie par l’absence de sa femme et de ses deux enfants, laissant sa famille et la nation dans une attente insupportable. 

La famille Bibas a déclaré : « Yarden est rentré chez lui, mais sa maison est vide. Yarden est un père qui a quitté le refuge pour protéger sa famille, a héroïquement survécu à la captivité et est revenu à une réalité insupportable. » 

Le sort de Shiri, Ariel et Kfir demeure incertain, le Hamas ayant affirmé leur décès sans fournir de preuves tangibles. Les autorités israéliennes continuent d’exiger des informations précises sur leur état, tandis que la population reste suspendue à l’espoir de leur retour. 

 

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