
« Une famille née en captivité, un lien éternel »
Les retrouvailles de Rumi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Demari, après leur captivité aux mains du Hamas, ont bouleversé tout Israël. Ces images, chargées d’émotion, marquent le deuxième accord de libération d’otages. Eitan Gonen, père de Rumi, a livré un témoignage poignant sur ces retrouvailles et le lien puissant qui unit désormais ces anciens captifs.
« Le cauchemar est derrière nous »
Rumi Gonen est devenue un symbole de résilience après son enlèvement lors d’une fête Nova. Ce moment tragique, survenu alors qu’elle parlait à sa mère, a déclenché une mobilisation sans relâche de sa famille. Le combat acharné a pris fin avec des photos inoubliables de retrouvailles au début du deuxième accord de libération. « Le cauchemar est derrière nous. Je suis euphorique, je flotte sur un nuage », confie Eitan Gonen, ému, lors de son entretien avec Niv Raskin dans News du Matin.
Un voyage éprouvant de 471 jours
« Nous avons manqué 11 310 heures de sa vie. Chaque heure était comptée. Maintenant, un nouveau voyage commence, celui de la reconstruction », explique Eitan. Il décrit Rumi comme
« la femme la plus courageuse du monde », convaincu qu’elle surmontera les défis. « Elle lèvera les deux mains un jour et dira : “J’ai gagné cette bataille aussi.” »
Une renaissance célébrée
Eitan compare ces retrouvailles à une naissance. « Comme un enfant attendu pendant neuf mois, rempli d’inquiétudes et d’espoirs, Rumi est revenue à nous le 19 janvier 2025. Ce jour symbolise sa renaissance. »
Pourtant, tout n’a pas encore été dit. « Elle ne nous a pas encore raconté tout ce qu’elle a vécu. Mais nous avons retrouvé une Rumi incroyable et mature », confie-t-il.
Une force intérieure exceptionnelle
Malgré son jeune âge, Rumi impressionne par sa maturité et son humour. « Elle nous fait rire comme jamais. Elle est plus forte, plus sage. Nous lui avons donné les rênes, c’est elle qui décide. » Eitan partage un moment marquant : « J’ai annulé un voyage d’affaires au Japon pour être avec elle, mais elle ne comprenait pas. Elle m’a dit : “Papa, c’est dommage que tu n’y sois pas allé.” »
Une résilience construite en captivité
Même en captivité, Rumi trouvait des moyens de rester connectée. « Parfois, elle avait accès à une radio ou un écran et savait plus sur nous que nous sur elle. Lors de notre première seconde ensemble, elle m’a dit : ‘Papa, je suis de retour, vivante.’ »
Un lien indéfectible avec ses compagnons de captivité
La relation entre Rumi et ses compagnons, Doron et Emily, est unique. « Ils se considèrent comme une famille née en captivité. Leur lien est éternel. Ils font tout ensemble, même dormir dans la même pièce. »
Eitan salue également la force d’Emily, une passionnée de sport. « Elle nous a montré qu’au-delà de l’épreuve, l’esprit humain peut triompher. »
Une reconstruction patiente
Pour Eitan, la priorité est désormais la guérison de Rumi. « Elle redécouvre des éléments simples de la vie : la nourriture, la lumière du jour, des plaisirs auxquels nous ne prêtons plus attention. Nous lui laissons le temps, elle est la reine du monde. »
En conclusion, Eitan insiste : « Rumi nous a donné de la force pendant toute cette épreuve. Elle voulait nous voir debout, résilients. Elle est notre héroïne. »
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