Londres à l’heure israélienne : trois talents qui électrisent le design anglais

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Londres à l’heure israélienne : trois talents qui électrisent le design anglais

Londres à l’heure israélienne : trois talents qui électrisent le design anglais

The Wax, l’adresse la plus créative de Shoreditch

Ils s’appellent Yael Mar, Shay Elkallai, Jacob Peres, Nadav Hassan et Amos Goldreich. Tous Israéliens. Tous installés à Londres. Et tous réunis dans un même immeuble devenu phénomène : The Wax, à deux pas de la très chic Redchurch Street, dans le quartier ultra-tendance de Shoreditch. Un lieu qui, à lui seul, incarne le nouveau souffle du design israélien à l’international.

“Nous sommes tous venus ici naturellement. Ce n’est pas un projet collectif, mais une évidence”, raconte Yael Mar, cofondatrice de la marque LightMass, qui révolutionne l’éclairage par la légèreté et la poésie de ses formes en 3D. Son studio occupe le rez-de-chaussée, partagé avec Cozmo, la marque de mobilier modulaire fondée par Jacob Peres et Nadav Hassan. À l’étage, l’architecte Amos Goldreich rend hommage à l’héritage de ses parents artistes à travers TAMART, une ligne de meubles mid-century revisitée avec audace.

Une ruche israélienne en plein Londres

À l’origine, The Wax accueillait des pop-up stores. Mais ces créateurs y ont vu plus qu’un passage : une adresse à s’approprier durablement. Le nom même du lieu, inventé par Peres, fait référence aux ateliers de laque et de cire qui occupaient autrefois les lieux. Aujourd’hui, ce sont des idées et des lignes qui s’y façonnent — et tout parle hébreu, ou presque.

“Ce qui nous relie, c’est une manière de penser, une esthétique partagée, mais aussi une forme d’instinct créatif propre à Israël”, explique Peres. Son parcours l’a mené du musée du design de Holon jusqu’à Londres, en passant par des collaborations avec Tom Dixon ou Jaime Hayon. Avec Cozmo, il propose un mobilier qui évolue avec ses propriétaires : démontable, modulable, recyclable — aussi intelligent que beau.

Design, mémoire et audace

Mais The Wax, ce n’est pas qu’un showroom. C’est aussi un espace habité, pensé comme une maison créative. À chaque étage, une atmosphère différente. Au dernier, le propriétaire vit sur place. Au cœur du lieu, l’émotion palpable d’Amos Goldreich qui ressuscite les croquis et maquettes de ses parents. “J’avais besoin de temps pour avoir le courage de faire renaître leur œuvre”, confie-t-il. Sa marque TAMART allie histoire personnelle et design contemporain, avec une élégance rare.

Israéliens à Londres, et fiers de l’être

Malgré la distance, le lien avec Israël reste vif. “Nous sommes des Israéliens à l’étranger, mais notre regard, notre humour, nos valeurs, restent les mêmes”, note Yael Mar. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, pas d’hostilité dans le Londres post-7 octobre : “On nous demande juste si nos familles vont bien. C’est tout. Les gens font la part des choses.”

Peres ajoute : “J’en ai assez de cette posture victimaire. Elle ne nous sert pas. Ce n’est pas en pleurant qu’on construit. Ce qui m’inspire, c’est l’élan, pas la peur.”

« Ce n’est pas facile d’être Israélien ou Juif dans le monde — mais ce n’est pas non plus facile d’être Israélien en Israël. Il y a un courant dans les médias israéliens qui veut constamment nous présenter comme des victimes. Or, être une victime ne mène à rien. Ce n’est pas ce qui a bâti Israël. »

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