Gaza : l’Égypte propose de déblayer les ruines pour extraire les corps des otages

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Gaza : l’Égypte propose de déblayer les ruines pour extraire les corps des otages

L’Égypte, les otages israéliens et les décombres de Gaza : le dessous des futures négociations

Un plan de libération progressif, sous contrôle arabe, loin du rêve Trump

Des hauts responsables égyptiens, cités par le journal libanais Al-Akhbar, ont levé le voile sur ce que pourraient être les futurs cycles de négociations entre Israël, le Hamas et les puissances médiatrices. À rebours de la version simpliste d’un dénouement rapide, ils préviennent : « Nous nous attendons à des cycles de négociations difficiles et longs ». Le plan proposé par les Américains, qui envisageait une remise des otages dans les 72 heures, est désormais caduc.

Selon ces sources, le calendrier sera allongé, et la libération des otages interviendra en plusieurs phases, en fonction de leur localisation géographique, de l’état du terrain, et de la sécurité des transferts. Un élément particulièrement sensible et inédit a été révélé : la remise des otages ne sera accompagnée d’aucune cérémonie publique. Une clause imposée pour éviter toute mise en scène politique ou émotionnelle lors de leur restitution à la Croix-Rouge.

Les corps sous les ruines : l’Égypte appelée à l’aide pour exhumer les otages décédés

Mais la déclaration la plus troublante est celle concernant les otages décédés. « La remise des corps rencontrera des complications sur le terrain », préviennent les responsables égyptiens. En cause : l’ampleur des destructions à Gaza, qui rend l’identification et l’extraction des dépouilles extrêmement difficiles.

L’Égypte aurait ainsi exprimé sa volonté d’introduire des équipements lourds pour déblayer les décombres, affirmant que plusieurs corps d’otages ainsi que leurs geôliers seraient encore ensevelis sous les ruines. Une coopération inédite entre l’armée israélienne et les services égyptiens serait donc envisagée, malgré la méfiance historique entre les deux parties.

Une manœuvre de temporisation ? Israël reste méfiant

Côté israélien, certains analystes y voient une manœuvre de temporisation orchestrée par les négociateurs arabes. « Il s’agit simplement d’une tentative de gagner du temps, et Israël doit insister sur le fait que cela n’est pas à l’ordre du jour », affirme une source sécuritaire israélienne.

Selon ce scénario, l’Égypte indiquerait les emplacements approximatifs des dépouilles et Tsahal serait chargée de leur extraction. Si les conditions s’avéraient trop dangereuses pour les soldats, la question serait requalifiée selon les conditions dictées par Jérusalem.

Cette stratégie permettrait à l’Égypte de jouer les bons offices tout en conservant son rôle régional central, tout en évitant d’apparaître comme le bras logistique d’un processus exclusivement israélien. Le recours à ses engins lourds, qui auraient déjà été prépositionnés aux abords du poste frontière de Rafah, pourrait devenir un outil de pression diplomatique, et un moyen de peser dans les futures négociations post-conflit.

Un retrait israélien en discussion, mais sous conditions strictes

Les hauts responsables égyptiens ont également évoqué une négociation à venir sur le calendrier du retrait de Tsahal. Elle s’appuierait sur un accord de principe signé en janvier, posant les jalons d’un désengagement progressif. Selon ces sources, un retrait complet de la bande de Gaza serait envisagé en échange de garanties solides, tant sur la sécurité d’Israël que sur la stabilité du pouvoir local.

« Des garanties mutuelles seront exigées pour éviter l’effondrement de l’accord », précisent-ils, soulignant qu’un retrait sans contrepartie est hors de question. Pour Israël, le maintien d’un contrôle indirect, notamment sur les tunnels, les infrastructures militaires du Hamas et la surveillance aérienne, reste non négociable.

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