My unorthodox life la série qui a raté sa cible

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My unorthodox life la série qui a raté sa cible

Au détour d'un post sur Facebook de notre chère Déborah Junes David, j'ai été piquée de curiosité de voir cette série.
Aussitôt pensé aussitôt fait.

Dès les premiers épisodes, je tente de ne pas être choquée par les propos de Julia Haart, ses provocations envers la religion juive et les traditions, ces phrases assassines contre le Shabbat, et la nourriture casher.

Elle dénonce souvent avec véhémence que la religion juive n'est qu'un tissus de mensonge, que rien n'est vrai. Elle est en fait trop.

C'est un show, une téléréalité et il faut apprendre à lire l'autre message à peine dissimulé.

La volonté remarquable de cette femme d'avoir quitté une communauté ultra-orthodoxe est à saluer tant sa réussite à son âge est stupéfiant.

Cette réussite est d'autant plus spectaculaire qu'elle s'est extraite, seule, d'une communauté fondamentaliste.

Julia Haart déteste sa vie d'avant, qui l'a empêché durant plus de 40 ans à devenir, ce à quoi depuis toujours elle aspirait.
Elle est partie, à tout quitté, enfants, parents, mari et s'est jetée désespérément dans
sa passion : la mode.

En à peine une décennie elle devient PDG de Elite avec plus de 3500 modèles à gérer dans le monde.

Cette force qui lui a permis de quitter ce monde orthodoxe est la même force qui lui permis d'être à la tête d'une des plus prestigieuses entreprises au monde. Julia Haart était déjà cette femme alors qu'elle s'est occupée de ses 7 frères et soeurs avant d'être mariée.

Cette force a été nourrie de son éducation et de ses origines.
Serait-elle devenue ce qu'elle est devenue sans ce monde ultra-orthodoxe opposée à toute création et mise en valeur du corps de la femme ?

La plupart des personnes qui quittent ce milieu et ignorent tout du monde réel, tombent dans la drogue. Mais, pas elle.

Parce que sa drogue à elle, c'était la mode et particulièrement la création et production de ses chaussures aux talons déments qui ont fait sa réussite.

Ainsi, ne peut-on pas penser que son enfermement dans ce monde ultra-orthodoxe a été le terreau de sa réussite ? Ne peut on pas dire que cette communauté qu'elle décrit avec tant de colère a été finalement son tremplin ?

Il faut prendre beaucoup d'élan pour arriver si haut.  
Julia Haart est la femme la plus juive de non orthodoxes.

Plus elle s'en défend, plus elle en parle,  moins elle est proche de la sortie.

Elle sera réellement éloignée de ce monde, le jour où elle ne se sentira plus obligé de convertir toute sa famille dans cette vie qu'elle cite elle même "unorthodox".

Toutefois, comme dans tout oeuvre artistique il y a une seconde lecture, un autre regard à porter,  un autre niveau perceptible pour un téléspectateur ouvert et certainement à l'insu même de son créateur. Quoique !

Ainsi, peu à peu, au fil des épisodes son attachement à ses origines se déclare.

Elle en veut à sa famille de lui avoir tourné le dos lors de son départ, elle voudrait que son plus jeune fils, resté avec son père orthodoxe s'ouvre davantage à "sa" vie, à la vie normale comme elle dit, mais elle aime se retrouver avec sa famille dans une soucca à souccoth, diner en famille le vendredi soir, préparer des repas cacher pour son plus jeune fils. Et de plus, elle est une mère juive à la limite du supportable ! (et c'est une mère qui le dit !)

Elle voit des signes partout malgré qu'elle se défend d'y croire.

Julia Haart développe le même syndrome orthodoxe dans sa vie unorthodox, on y voit le même excès et le même radicalisme.

Elle fait exactement le contraire de ce qui est enseigné dans la religion juive, mais bien-sûr.

Sa sexualité celle de ses enfants sont étalées, dans un but évident de lutter contre la pudeur, contre la "sniout" à laquelle a été astreinte durant la plus grande partie de sa vie.

Elle ne pense pas que cela puisse faire du tort à ses enfants, elle pense toujours et seulement à  sortir de ce milieu, et elle multiplie les provocations au risque de devenir une caricature de l'antithèse d'une juive orthodoxe.

Mais, quoiqu'elle fasse et qu'elle que soit les moyens qu'elle y met, énergie, argent, temps elle restera toujours une juive orthodoxe dans sa tête.

Julia Haart continue de lutter contre parce qu'elle n'en est pas sortie et qu'en réalité on n'en sort pas.Cela fait partie de son ADN. Elle aura beau changer de nom, faire les choses les plus extravagantes, dire et écrire elle reste ce qu'elle est.

Le plus surprenant est la relation entretenue avec son ex-mari qui élève leur plus jeune fils Aaron dans les règles de la vie religieuse juive la plus stricte.

Leur complicité, leur connaissance mutuelle des travers des excès en font des bons parents, hors caméras.

Julia Haart est une femme juive orthodoxe qui a réussi dans le monde unorthodox.

Je recommande cette série à condition d'avoir un esprit ouvert et de ne pas jeter l'eau du bain et le bébé.

Sélection de Claudine Douillet pour Alliance magazine, premier média juif en ligne
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