Le Liban piégé entre Israël et Hezbollah

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Le Liban Piégé entre Israël et Hezbollah

L'Inaction face au pouvoir absolu du Hezbollah par Albert Soued

Chaque cycle d'instabilité et de conflit régional offre au Hezbollah de nouvelles possibilités d'élargir son champ d'action.

Que ce soit pendant la guerre américaine contre le terrorisme, le printemps arabe ou les événements tumultueux de 2020, chaque cycle a fourni au Hezbollah de nouvelles occasions d'élargir son champ d'action.

Le motif de son attaque sur le terrain de football de Majdal Shams tuant 12 enfants druzes rentrerait dans ce schéma, sous le signe de la provocation.

Le tir a été effectué par une roquette Falaq1, de fabrication iranienne, à partir du village libanais Sheba, proche de la frontière.

Aucune autre milice que le Hezbollah ne se sert de cet engin et encore moins l’armée israélienne.

La portée de cette roquette ne dépasse pas les 10 Km, mais sa charge explosive est importante, 50 kg.

Le Dôme de fer n’a qu’une efficacité de 90% et les échecs sont plus grands quand l’engin vole à basse altitude, dans une région vallonneuse et boisée, surtout lorsque il se passe moins de 10 secondes entre son point d’envoi et son point de chute à Majdal Shams.

Les jeunes adolescents avaient peu de temps pour atteindre un abri.

Dans l’Orient-le-jour, Anthony Samrani déclare dans son édito : « Voilà bien longtemps que le Hezbollah n’est plus un État dans l’État. C’est un État au-dessus d’un non-État. Personne n’a les moyens de le briser. Et le prix serait dans tous les cas beaucoup trop élevé. Et personne ne tente de proposer une autre approche, en supposant, et il y a de quoi sérieusement en douter, qu’il y soit ouvert. Dix mois après, nous sommes paralysés sur ce même point de départ. Nous assistons à la guerre la plus absurde de l’histoire sans essayer et probablement sans avoir les moyens de l’endiguer. Nous sommes coincés entre le marteau israélien et l’enclume du Hezbollah. Entre les 40 000 morts de Gaza et l’OPA de la milice pro-iranienne sur le Liban. Entre les séparatistes et les moumanaïstes. Sans que l’on parvienne à nous expliquer de façon convaincante à quoi et à qui ces dix derniers mois ont bien servi ».

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