Israël vers la pendaison des terroristes ? Le Premier ministre ouvre la voie

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Israël vers la pendaison des terroristes ? Le Premier ministre ouvre la voie

Changement de cap annoncé : Netanyahou affiche un soutien à la peine de mort pour terroristes

Alors que tous les otages israéliens ont été libérées, le Premier ministre Benjamin Netanyahou affirme désormais être favorable à l’instauration de la peine de mort pour les auteurs d’actes terroristes. Ce virage politique, s’il se confirme, marque une intensification du cadre répressif en Israël et soulève de nombreuses questions juridiques, morales et stratégiques.

Un soutien affiché à la peine capitale

Selon un article du site israélien Mako, le Premier ministre se déclare désormais favorable à la peine de mort pour les terroristes. Or, à ce jour, aucune autre source indépendante n’a pu corroborer cette annonce dans ces termes exacts.

En Israël, la peine de mort est légalement maintenue mais n’a pratiquement pas été appliquée depuis Adolf Eichmann en 1962.

Dans un passé proche, Netanyahou avait déjà déclaré que « la peine de mort pour les terroristes, il est temps de l’appliquer dans les cas les plus graves ». 

Mais l’affirmation selon laquelle il s’engagerait désormais à rendre la peine capitale systématique pour les auteurs d’actes terroristes reste à confirmer.

Un contexte de guerre et de pressions internes

Cette prise de position intervient dans un contexte marqué : la guerre entre Israël et le Hamas, la libération d’otages, la montée des appels à plus de fermeté de la part de l’opinion publique — selon un sondage, près de 70 % des Israéliens soutiendraient la peine de mort pour des terroristes palestiniens ayant assassiné des citoyens israéliens. 

Des législations antérieures, en 2018, avaient envisagé d’assouplir les conditions d’application de la peine de mort en cas de terrorisme : un projet de loi autorisait les tribunaux militaires à prononcer la peine capitale à la majorité simple de juges. 

Le soutien affiché par le Premier ministre pourrait donc s’inscrire dans un mouvement de durcissement sécuritaire amorcé depuis plusieurs années.

Enjeux juridiques et moraux

L’instauration effective de la peine de mort pour terrorisme poserait plusieurs défis.

Premier obstacle : la pratique. En Israël, malgré la présence légale de la peine capitale pour certains délits, elle n’a presque jamais été appliquée. 

Deuxième défi : le droit international. L’application de la peine de mort à des personnes jugées pour terrorisme doit respecter les standards de procès équitable, conditions garanties par la loi israélienne et les conventions internationales. Un changement de posture gouvernementale vers l’exécution pourrait donner lieu à des critiques de la communauté internationale et poser des questions de légitimité.

Troisième enjeu : le message politique. En affirmant ce soutien à la peine de mort, Netanyahou envoie un signal clair à la fois aux terroristes, aux familles de victimes et à l’électorat : celui d’une réponse impitoyable. Reste à savoir si cette rhétorique se traduira par des actes législatifs ou des condamnations effectives.

Vers une modification imminente de la législation ?

Si le Premier ministre confirmait ce virage, il faudrait s’attendre à un projet de loi ou à un amendement du code militaire israélien, visant à faciliter l’imposition de la peine de mort pour terrorisme.

Rappelons qu’en 2018 un texte avait déjà été voté en première lecture à la Knesset pour permettre aux tribunaux militaires de prononcer la peine de mort à la majorité de juges, alors que jusqu’alors l’application nécessitait l’unanimité. 

Pour l’heure, aucun calendrier n’a été annoncé, aucune déclaration publique officielle n’a confirmé la date ni le contenu d’un tel projet dans le contexte précis de la libération des otages.

En se déclarant favorable à la peine de mort pour les terroristes, Benjamin Netanyahou amorce un virage politique potentiellement majeur pour Israël. Ce positionnement s’inscrit dans le cadre d’une guerre sans précédent, d’une opinion publique en quête de justice et d’un paysage sécuritaire éprouvé. Toutefois, faute de confirmation par plusieurs sources, il convient de rester prudent quant à la portée exacte de cette annonce. L’enjeu ne réside pas seulement dans le discours, mais dans sa mise en œuvre : légale, judiciaire et politique.

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