Affaire des documents classifiés : le témoignage de l'officier soupçonné révèle ses motivations
Dans le cadre de l'affaire des documents classifiés, un suspect , un officier de Tsahal a donné un témoignage qui jette une nouvelle lumière sur les raisons de la fuite. Ce dernier, arrêté avec Eli Feldstein et un autre suspect, a affirmé que son objectif premier était de transmettre des informations critiques au Premier ministre pour des questions de sécurité nationale.
Selon son témoignage, dès qu'il a eu connaissance de l'information, il s'est assuré que celle-ci atteigne les plus hautes instances, expliquant : « Il devait obtenir cette information. » L’officier a d'abord vérifié auprès de ses supérieurs que l’information serait bien transmise au Premier ministre Netanyahu.
Cependant, ayant constaté que cela n'était pas le cas, il a pris la décision d’agir par lui-même. « Je ne voulais pas être comme l'officier de l'unité 8200 qui avertissait à plusieurs reprises sans être entendu », a-t-il déclaré, évoquant la tragique situation passée dans l’unité d’élite de renseignement israélienne à la veille du massacre du 7 octobre.
Contact direct avec Eli Feldstein
Persuadé que l'information devait atteindre le plus haut niveau, l’officier a récupéré les coordonnées d’Eli Feldstein, le porte-parole du Premier ministre pour les affaires militaires et de sécurité. « J'ai contacté Feldstein de ma propre initiative et je lui ai remis les documents », a précisé le suspect dans son témoignage. Selon lui, il s’agissait de documents cruciaux pour les décisions de sécurité imminentes, notamment en ce qui concerne les personnes enlevées.
La version de Netanyahu et les fuites aux médias étrangers
Malgré les explications de l'officier, le Premier ministre Netanyahu a réitéré que ces documents ne lui sont jamais parvenus et qu'ils n'ont pas été transmis par des voies sécurisées. En effet, les documents en question auraient été divulgués par Eli Feldstein aux médias étrangers, contournant ainsi les restrictions de censure imposées pour des raisons de sécurité. Les médias ont par la suite publié des informations sensibles, ce qui a soulevé des inquiétudes quant à la confidentialité des documents et à leur gestion au sein du bureau du Premier ministre.
Une affaire qui divise
Ce témoignage et les justifications de l’officier remettent en question la gestion interne de la sécurité au sein des hautes instances israéliennes. Pour cet officier, il s'agissait d'une question de devoir envers le pays. Il justifie son acte en expliquant qu’il voulait éviter un blocage similaire à celui vécu dans l’affaire du 8200, où les avertissements répétés de l'un de ses membres avaient été ignorés. Reste à voir si son témoignage suffira à clarifier la chaîne de décision et les véritables intentions derrière cette fuite.
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