
Israël : une enquête controversée sur le massacre du 7 octobre
Le 7 octobre 2023, Israël a été le théâtre d’une attaque sans précédent menée par le Hamas, marquant l’une des journées les plus sombres de son histoire.
Cette offensive coordonnée a ciblé plusieurs localités israéliennes, entraînant des pertes humaines massives et des actes de violence inouïs. Face à cette tragédie, la question de la nature de l’enquête à mener pour faire la lumière sur ces événements divise profondément la classe politique israélienne.
Les propositions d’enquête : entre commission d’État et comité politique
Au lendemain de l’attaque, la nécessité d’une enquête approfondie s’est imposée pour comprendre les défaillances ayant permis une telle incursion et pour en tirer les leçons nécessaires.
Traditionnellement, en Israël, une commission d’enquête d’État est mise en place pour traiter des crises majeures, présidée par un juge de la Cour suprême.
Cependant, cette fois-ci, une alternative a été suggérée : la formation d’un comité d’enquête à caractère politique.
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Ariel Kallner, député du Likoud, est à l’origine de cette proposition.
Dans une interview accordée au podcast politique “120 ואחת” de ynet, il explique sa position : “Le 7 octobre a été avant tout une défaillance sécuritaire.”
Il exprime des réserves quant à l’efficacité d’une commission d’enquête d’État traditionnelle, arguant que, compte tenu des tensions actuelles autour du système judiciaire, une telle commission pourrait ne pas bénéficier de la confiance de larges segments de la population.
Kallner souligne également que sa proposition n’est pas nouvelle. Dès mai de l’année précédente, il avait commencé à réfléchir à une alternative, estimant qu’une commission d’enquête d’État, où le président de la Cour suprême nomme un juge pour diriger la commission, pourrait ne pas être perçue comme légitime par une partie significative du public.
Les critiques et les défis de la proposition
La proposition de Kallner n’a pas fait l’unanimité. L’opposition l’accuse d’agir en tant qu’émissaire du Premier ministre, Benjamin Netanyahou, cherchant à éviter une enquête indépendante qui pourrait mettre en lumière des manquements au plus haut niveau du gouvernement. Certains estiment qu’un comité d’enquête politique manquerait d’impartialité et pourrait être perçu comme une tentative de politiser une tragédie nationale.
Kallner répond à ces critiques en affirmant que sa démarche vise à garantir une enquête en laquelle le public puisse avoir confiance. Il reconnaît que “aucune méthode n’est parfaite”, mais insiste sur le fait qu’une commission d’enquête d’État traditionnelle pourrait être perçue comme biaisée, surtout compte tenu des récentes controverses entourant le système judiciaire israélien.
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Controverses autour du financement du Hamas et implications politiques
Un aspect central du débat concerne le financement du Hamas.
En 2018, le Qatar a commencé à fournir une aide financière directe à Gaza, avec l’approbation d’Israël, dans le but de maintenir le calme dans la région.
Des valises contenant des millions de dollars en espèces ont été transférées chaque mois à Gaza, destinées aux fonctionnaires et aux familles nécessiteuses.
Bien que ces fonds aient été soumis à une surveillance pour éviter qu’ils ne profitent directement à l’aile militaire du Hamas, cette stratégie a été critiquée par certains responsables israéliens. Avigdor Lieberman, alors ministre de la Défense, a démissionné en signe de protestation, accusant le gouvernement de “acheter une paix à court terme au prix de graves dommages à la sécurité nationale à long terme”.
Il a déclaré que “pour Netanyahou, il n’y a qu’une seule chose qui compte vraiment : être au pouvoir à tout prix. Pour rester au pouvoir, il a préféré payer pour la tranquillité”.
Dans une l'interview accordée au podcast politique “120 ואחת” de ynet, Ariel Kallner, a évoqué les transferts financiers du Qatar vers Gaza, déclarant que “il s’agissait d’une somme minime”.
Dans ce contexte, certains observateurs estiment que la proposition de Kallner vise à protéger le Likoud et ses dirigeants d’un examen approfondi qui pourrait découler d’une commission d’enquête d’État indépendante. Ils suggèrent que la formation d’un comité d’enquête politique pourrait être une tentative de politiser une tragédie nationale et d’éviter une enquête impartiale sur les décisions politiques passées, y compris celles relatives au financement du Hamas.
Les enjeux de l’enquête : au-delà du 7 octobre
Au-delà de la question de la structure de l’enquête, se pose celle de son périmètre. Pour Kallner, il est essentiel que l’enquête ne se limite pas aux événements du 7 octobre, mais qu’elle examine les politiques menées depuis les accords d’Oslo jusqu’à aujourd’hui. Il suggère que certaines décisions politiques passées ont pu affaiblir la position d’Israël et contribuer aux événements tragiques du 7 octobre.
Cette position reflète une volonté de la part de certains membres de la classe politique de réévaluer les choix stratégiques faits au cours des dernières décennies et d’identifier les erreurs qui ont pu mener à la situation actuelle.
La tragédie du 7 octobre 2023 a laissé une empreinte indélébile sur la société israélienne. La manière dont l’enquête sera menée pour comprendre les causes de cette attaque et prévenir de futures tragédies est cruciale.
Qu’il s’agisse d’une commission d’enquête d’État ou d’un comité politique, l’objectif doit être de restaurer la confiance du public et de garantir que les leçons nécessaires seront tirées pour assurer la sécurité d’Israël à l’avenir.
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