Delogu visé par une plainte pénale pour apologie du terrorisme et antisémitisme

Actualités, Alyah Story, Antisémitisme/Racisme, Contre la désinformation, International, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
Delogu visé par une plainte pénale pour apologie du terrorisme et antisémitisme

Sébastien Delogu visé par une plainte du BNVCA pour propos antisémites et apologie du terrorisme

Le député LFI de Marseille en pleine tourmente judiciaire après des déclarations jugées abjectes et contraires à la loi

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) a annoncé ce jour avoir déposé plainte contre le député Sébastien Delogu, élu de La France Insoumise (LFI), pour des propos d’une extrême gravité tenus publiquement sur les réseaux sociaux. Ces déclarations, selon l’organisme, dépassent toutes les bornes de la décence républicaine et relèvent du droit pénal.

Sur ses réseaux sociaux, M. Delogu aurait affirmé « avoir plus de respect pour Hitler que pour le gouvernement sioniste », tout en qualifiant Mohamed Merah, le terroriste islamiste responsable de l’assassinat de sept personnes dont trois enfants juifs à Toulouse en 2012, de
« pauvre garçon pieux sali par les politiciens français sionistes ».

Des propos qualifiés d’ignobles, haineux, et pénalement répréhensibles

Dans un communiqué particulièrement ferme, l'association BNVCA, (ancien président était Sammy Ghozlan)  déclare :
« Il ne s’agit plus ici de simples provocations politiques, mais d’une apologie du terrorisme, d’une négation morale du crime antisémite, et d’une perversion gravissime du discours public. »

L’association dénonce des propos constituant des délits caractérisés :

•Provocation à la haine raciale

•Apologie du terrorisme

•Antisémitisme au sens de la loi française, notamment la loi Gayssot et les articles 24 et 24 bis de la loi de 1881

Ces infractions sont passibles de peines lourdes, pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, voire davantage si des circonstances aggravantes sont retenues.

Un député déjà coutumier des controverses

Sébastien Delogu, député des Bouches-du-Rhône depuis 2022, n’en est pas à sa première polémique. Il a été récemment sanctionné par l’Assemblée nationale pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle, et accusé de diffusion de contenus antisémites dans une précédente affaire liée à une vidéo jugée à double sens antisémite, associant le député Meyer Habib à une boîte à pizza marquée « four à pierre ».

Dans ce nouveau dérapage, le seuil de l’acceptable semble franchi, selon de nombreuses voix politiques et associatives.

« Comparer un gouvernement démocratique à Hitler est déjà en soi une obscénité. Mais exprimer du respect pour le plus grand criminel antisémite de l’Histoire, tout en humanisant Mohamed Merah, est une provocation insoutenable », ajoute une juriste du BNVCA.

Un silence pesant au sein de La France Insoumise

Au moment où nous écrivons ces lignes, aucun responsable national de LFI ne s’est publiquement exprimé pour condamner ou prendre position sur cette affaire. Une attitude qui interroge, dans un climat politique déjà miné par les accusations de tolérance envers des discours ambigus sur l’antisémitisme.

Des élus de tous bords commencent toutefois à exiger une exclusion du député et une prise de position claire de Jean-Luc Mélenchon et des instances dirigeantes du mouvement.

Un tournant pour la démocratie ?

L’affaire Delogu risque de devenir un cas d’école, révélateur des dérives d’une certaine gauche radicale incapable de faire le tri entre critique légitime de la politique israélienne et haine des Juifs dissimulée sous le vernis de l’antisionisme. Pour le BNVCA comme pour d’autres associations de défense des droits humains, il est temps que la justice française réagisse fermement et rappelle que la parole publique, surtout émise par un élu de la République, engage et ne saurait se confondre avec une tribune haineuse.

« L’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Et quand il vient d’un représentant du peuple, c’est une trahison de la République. »

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi