
Nouvelle attaque contre Yaakov Atrakchi : un chantier d’Aura pris pour cible par des extrémistes haredim
À Yehud, le chantier de la société Aura est devenu le théâtre d’une escalade de violences orchestrée par des extrémistes haredim. Après le saccage du domicile du PDG Yaakov Atrakchi et la profanation de la tombe de son père, un tracteur a été incendié sur le site de construction.
Ce n’est plus une opposition idéologique, mais une guerre ouverte pour le contrôle de millions de shekels liés à des fouilles archéologiques.
Pour la troisième fois en trois semaines, la société Aura est la cible de violences.
Ce lundi matin, des extrémistes ultra-orthodoxes ont mis le feu à un engin de chantier, provoquant d’importants dégâts matériels. Une attaque que le PDG de l’entreprise, Yaakov Atrakchi, qualifie de véritable “terrorisme contre l’État de droit”.
La tension monte à Yehud, où le chantier de la société immobilière Aura s’est de nouveau transformé en théâtre d’intimidation et de violence.
Peu avant l’aube, des dizaines d’hommes appartenant à des factions ultra-orthodoxes radicales ont envahi le site. L’un des engins de chantier, un tracteur, a été incendié, mettant en péril non seulement l’équipement mais aussi la vie des ouvriers présents.
Cet acte de sabotage ne vient pas isolément. Il s’inscrit dans une escalade inquiétante visant directement le patron d’Aura, Yaakov Atrakchi.
Ces dernières semaines, les assaillants ont déjà vandalisé le domicile du PDG, ainsi que celui de son adjoint. Les bureaux de l’entreprise ont été fracturés, les portes d’entrée détruites, et dans un geste d’une violence symbolique rare, la tombe du père de Yaakov Atrakchi a été profanée.
Une lutte pour l’argent, pas pour les morts
Contrairement aux justifications prétendument religieuses avancées par certains activistes haredim, le cœur du conflit ne serait ni archéologique ni spirituel. Il serait financier.
Selon les sources proches du dossier, des éléments ultra-orthodoxes cherchent à prendre le contrôle du processus de traitement des vestiges archéologiques, processus pourtant strictement encadré par l’Autorité israélienne des antiquités.
Les sommes en jeu sont considérables — plusieurs millions de shekels — et les fauteurs de troubles exigeraient que cet argent leur soit directement versé, contournant les procédures légales en vigueur.
« Un acte de terrorisme contre l’État de droit »
Dans une déclaration transmise après cette attaque, Yaakov Atrakchi s’est dit profondément choqué par cette nouvelle flambée de violence.
« L’incendie de ce matin est un acte de terrorisme contre l’État de droit, contre l’Autorité israélienne des antiquités et contre une société qui agit dans le respect de la loi. »
Et d’ajouter avec gravité :
« L’État d’Israël ne peut se rendre face à des émeutiers violents. J’appelle la police israélienne et les forces de l’ordre à agir avec fermeté et à mettre fin à l’escalade avant qu’une catastrophe ne se produise. La société Aura ne cédera pas aux menaces et poursuivra ses travaux comme prévu, dans le plein respect de la loi. »
Un signal d’alarme pour les autorités
Les actes de ces dernières semaines constituent bien plus qu’un différend entre un promoteur immobilier et un groupe de pression religieux. Ils révèlent un défi direct lancé aux institutions de l’État, à ses normes de droit, à sa capacité à protéger les entreprises, les citoyens et même les lieux de mémoire. Tant que l’impunité régnera, le risque d’un dérapage plus grave encore demeure imminent.
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