Campagne de terreur antisémite à New York : il menaçait de tuer et de violer des Juifs

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Campagne de terreur antisémite à New York : il menaçait de tuer et de violer des Juifs

Campagne de terreur à New York : un homme arrêté après avoir menacé de tuer et de violer des Juifs

Trois mois de haine et de menaces ciblées contre la communauté juive

Pendant trois longs mois, un climat d’effroi s’est abattu sur plusieurs habitants juifs de New York, pris pour cibles d’une véritable campagne de harcèlement.
Donovan Hall, un homme de 32 ans originaire du Bronx, a multiplié les appels téléphoniques et les messages de menaces de mort et de viol à l’encontre de plusieurs personnes juives, parmi lesquelles un directeur d’hôtel de Manhattan. Selon les documents judiciaires, il aurait répété à de nombreuses reprises qu’il « tuerait des Juifs » et qu’il « violerait leurs femmes ».

Son comportement, jugé « obsessionnel et violent », a déclenché une enquête conjointe du FBI et du département de police de New York. Les enquêteurs ont rapidement retracé l’origine des appels à un téléphone prépayé et à plusieurs comptes créés sous de fausses identités. L’homme, déjà connu pour des antécédents de harcèlement et de comportements menaçants, s’était vanté sur les réseaux sociaux de sa haine contre les Juifs.

 Une arrestation qui met fin à une spirale de haine

Donovan Hall a finalement été interpellé après une surveillance minutieuse. Selon le rapport d’enquête, il avait tenté d’approcher physiquement certaines de ses victimes, ce qui a conduit les forces de l’ordre à accélérer son arrestation. Traduit en justice, il a reconnu partiellement les faits, évoquant « une rage incontrôlable et des voix dans sa tête ».

Le tribunal fédéral de Manhattan l’a condamné à 49 mois de prison suivis de trois années de mise à l’épreuve. Lors de l’audience, le juge a qualifié ses actes de « campagne de terreur et de haine antisémite », soulignant que ses menaces répétées avaient plongé ses victimes dans « une peur permanente et insoutenable ».

Le FBI réaffirme sa vigilance face aux menaces antisémites

À l’issue du procès, un porte-parole du FBI a tenu à rappeler la gravité de ce type de crimes.
« Le FBI prend toutes les menaces de violence très au sérieux, surtout lorsqu’elles visent des individus en raison de leur religion », a-t-il déclaré.
« Les mots ont des conséquences, et lorsqu’ils servent à propager la peur ou la haine, ils deviennent des armes. »

Les organisations juives locales ont salué la décision du tribunal tout en exprimant leur inquiétude quant à la recrudescence d’actes antisémites à New York depuis le 7 octobre. Selon l’Anti-Defamation League (ADL), les signalements d’incidents antijuifs ont augmenté de 388 % aux États-Unis en un an, un chiffre qui témoigne d’un climat inquiétant.

 Une peur toujours présente

Si la justice a tranché, les victimes, elles, peinent à retrouver la sérénité. Le directeur d’hôtel visé, resté anonyme, a confié qu’il vivait désormais sous protection renforcée. « J’ai eu peur pour ma famille, pour mes employés. Je n’aurais jamais cru qu’un simple message vocal puisse bouleverser ma vie à ce point », a-t-il dit.

À travers cette affaire, la ville de New York, souvent perçue comme un bastion de la diversité et du vivre-ensemble, se retrouve confrontée à une réalité glaçante : la haine antisémite n’est plus une ombre lointaine, mais une menace quotidienne.

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