Peres évoque en Pologne son grand-père brûlé vif par les nazis

Antisémitisme/Racisme - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest

Article paru dans "cyberpresse",le 17/04/08

Le président israélien Shimon Peres en visite en Pologne à l'occasion du 65e anniversaire de l'insurrection du ghetto de Varsovie a évoqué jeudi son grand-père brûlé vif par les nazis, dans un discours très personnel prononcé devant les députés et sénateurs polonais.

«Je suis moi-même né à Vichnev, un village situé à l'époque en Pologne (aujourd'hui au Bélarus), et habité alors par un millier de familles juives», a rappelé M. Peres, 85 ans, émigré en 1934 avec ses parents en Palestine où il a ensuite été l'un des fondateurs de l'État d'Israël.

Il a longuement évoqué son grand-père, resté à Vichnev et mort dans l'Holocauste, brûlé vif avec les autres habitants dans la synagogue du village incendiée par les nazis.

«Je suis venu en Pologne au nom des morts et des vivants, pour renouer les liens anciens et regarder l'histoire dans les yeux. Je suis venu d'un nouvel Israël dans une nouvelle Pologne qui s'intègre à l'Europe», a déclaré M. Peres.

Le président israélien a cité les noms de nombreux artistes juifs aux racines polonaises ou polonais d'origine juive, comme le pianiste Arthur Rubinstein ou le prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer. Il a aussi évoqué des hommes politiques israéliens aux origines polonaises, comme David Ben Gourion, fondateur de l'État d'Israël, ou Menachem Begin, ancien premier ministre.

En lui répondant, le président de Diète (chambre basse) Bronislaw Komorowski a souhaité que M. Peres quitte la Pologne «convaincu que les juifs polonais, leur culture et leur histoire, font partie à la fois de l'histoire du peuple juif et de l'histoire polonaise».

Le président israélien a participé mardi, au coté de son homologue polonais Lech Kaczynski, aux cérémonies du 65e anniversaire de l'insurrection du ghetto de Varsovie.

Le 19 avril 1943, quelques centaines de jeunes juifs du ghetto choisirent d'attaquer les nazis pour mourir l'arme à la main plutôt que de se faire tuer sans résistance dans le cadre de «la solution finale».

Les nazis durent déployer 3.000 soldats pendant un mois pour venir à bout de ce soulèvement.

Vos réactions

  1. charlotte.cugat@orange.fr'charlotte cugat

    Il doit faloir beaucoup de courage et de sang-froid, pour regarder comme le dit Monsieur le Président Pérès
    – » l’histoire dans les yeux » Qu’il me soit permis de lui adresser ici avec le sentiment de mon admiration,l’assurance de mon profond respect.C.Cugat

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi