Natasha Jouve

njoouve@gmail.com'

Après une expérience dans la production d'audiovisuel et également dans la presse avec Nice Matin, j'ai décidé de vivre une expérience en immersion en Israël avec un stage chez Alliance. Je suis une passionnée de l'actualité mondiale et particulièrement celle liée à Israel. J'ai été très intéressée par l’offre de stage en tant que Journaliste media web pour le magazine Alliance. Alliance se distingue par la diversité de ses sujets, allant de l’actualité juive à la santé, au cinéma ou à la cuisine, mais aussi par son engagement dans la lutte contre la désinformation..

Les articles de Natasha Jouve

Deux amis israéliens révolutionnent le sportswear féminin

Deux amis israéliens révolutionnent le sportswear féminin

"Ils ont dit que c'était risqué" : Deux amis deviennent millionnaires en lançant leur marque de sportswear féminin

Ce qui a commencé dans un petit entrepôt au quatrième étage d'un immeuble sans ascenseur à Haïfa est devenu une success story incroyable.

Dor Kedem et Jordan Deutsch, deux amis proches, ont quitté leurs emplois respectifs pour se lancer dans une aventure entrepreneuriale ambitieuse : créer une marque de vêtements de sport pour femmes.

À l'époque, leurs proches et collègues les mettaient en garde : "C'est dommage, c'est trop risqué", leur disait-on.

Pourtant, ces mises en garde n'ont pas freiné leur détermination.

Malgré les nombreux défis qu'ils ont rencontrés en cours de route, Dor et Jordan ont persévéré, transformant leur petite entreprise en une marque reconnue dans l'industrie du sportswear, Strongful.

Leur persévérance a porté ses fruits lorsque "Terminal X", un géant du commerce électronique, a racheté leur marque, propulsant les deux entrepreneures au statut de millionnaires.

Dans une interview exclusive, Dor Kedem et Jordan Deutsch reviennent sur leur parcours semé d'embûches, de l'idée initiale à la réalité d'un succès international.

Ils partagent les défis auxquels ils ont dû faire face, notamment les difficultés financières, le manque de soutien et les doutes constants de leur entourage.

Pourtant, ils n'ont jamais abandonné leur rêve, et aujourd'hui, ils envisagent de conquérir le marché américain, leur prochaine grande ambitio

Une découverte fascinante à Jérusalem : Une épée romaine vieille de 2 000 ans

Une découverte fascinante à Jérusalem : Une épée romaine vieille de 2 000 ans

La redécouverte de l'épée romaine : Une découverte archéologique inattendue à la Cité de David

Plus de dix ans après la découverte d'une ancienne épée romaine vieille de 2 000 ans dans la Cité de David à Jérusalem, la partie manquante de cette arme historique a été retrouvée.

La pointe de l'épée, qui avait échappé aux fouilles initiales, a été récemment mise au jour lors d'une opération de déblaiement dans le parc national Emek Zurim à Jérusalem.

Ce sont des habitants participant à l'activité archéologique qui ont repéré un morceau de métal inhabituel.

Conscients de l'importance potentielle de leur découverte, ils ont soigneusement emballé l'objet, y apposant une étiquette indiquant : "Épée ?".

Ben Mazuz, présent sur le site lors de cette découverte, explique : "Nous avons tout de suite reconnu qu'il s'agissait probablement d'un fragment d'épée, mais le contexte nous échappait."

Ce n'est que lorsque le directeur des fouilles, Eli Shukron, est arrivé sur place qu'il a identifié avec enthousiasme l'objet : "Je me suis immédiatement rendu compte qu'il s'agissait de la pointe de la même épée que nous avions trouvée il y a plus de dix ans."

Shukron, qui a dirigé les fouilles du canal de drainage dans la Cité de David pour le compte de l'Autorité des antiquités, a reconnu non seulement la lame mais aussi les fragments du fourreau en cuir qui recouvrait autrefois l'épée.

L'épée en question avait été découverte en 2011 lors de fouilles dans le principal canal de drainage de Jérusalem, datant de l'époque du Second Temple.

Cette arme appartenait probablement à un soldat de la légion romaine, impliqué dans la destruction de Jérusalem.

Mesurant au moins 60 cm de long, l'épée était dans un état de conservation remarquable, surprenant les chercheurs.

Le canal de drainage où l'épée a été trouvée servait de tunnel pour les habitants de Jérusalem cherchant à échapper aux Romains lors de la destruction du Second Temple.

Eli Shukron se souvient : "Je me suis toujours demandé où pouvait se trouver la pointe de cette épée."

Lorsqu'il a vu l'objet à Emek Zurim, il a réalisé que son attente de plus de dix ans était enfin terminée : "C'est comme si un cercle vieux de 2 000 ans se refermait aujourd'hui."

Israel : tempête en ligne après le changement d'un logo de Strauss

Israel : tempête en ligne après le changement de logo d'une friandise pour enfants par Strauss

Strauss change le logo d'une friandise pour enfants et déclenche une tempête sur les réseaux sociaux

Dans un contexte où 69 % des parents en Israël estiment que l'égalité entre les sexes n'existe pas réellement, Strauss a pris une décision audacieuse : modifier le logo de sa célèbre friandise pour enfants, les "Nains", pour le rendre inclusif aussi bien pour les filles que pour les garçons.

Ce changement, qui se voulait une étape vers une plus grande égalité, a pourtant provoqué une vive polémique en ligne, accompagnée d'appels au boycott du produit.

La société "Strauss" a annoncé ce changement aujourd'hui, expliquant que le nouveau logo, neutre en termes de genre, vise à renforcer l'égalité entre les sexes.

Cependant, ce geste symbolique a été perçu par certains comme un acte de "propagande progressiste".

Des voix s'élèvent pour dénoncer cette initiative, jugée excessive et inappropriée.

Parmi les opposants, l'avocate Tsefnat Nordman a exprimé son indignation sur X (anciennement Twitter).

"Retirez vos sales mains de mes enfants ! Les 'Nains' ne rentreront plus dans notre maison tant que le logo ne sera pas modifié" a t-elle déclaré.

Elle a également mentionné qu'elle boycotterait les produits Strauss en faveur d'autres marques, ajoutant : "Vous n'avez aucune idée de la part de marché que vous avez perdue."

Ce tweet a suscité des centaines de réactions et a été vu plus de 100 000 fois.

Cependant, tout le monde ne partage pas cet avis.

Michal Kaifan, journaliste social pour News 12, a répondu : "Pourquoi tant de haine ? Nous voulons que les filles se sentent également représentées, pas seulement les garçons. C'est étrange de voir autant de résistance à une initiative visant à promouvoir l'égalité."

Tout au long de la journée, de nombreux autres utilisateurs ont commenté l'incident, certains se demandant pourquoi les questions de genre provoquent de telles réactions.

Un utilisateur a écrit : "Pourquoi ces questions de genre rendent-elles les gens si fous ? De quoi ont-ils peur ?"

D'autres, comme le journaliste Ben Caspit, ont choisi de répondre avec sarcasme : "C'est terrible. Un boycott ne suffit pas, il faut excommunier ! Comment osent-ils changer le logo d'une friandise aussi emblématique ?"

Malgré la controverse, Strauss maintient sa position et a lancé un site web dédié pour expliquer sa démarche.

L'entreprise y propose des informations et des activités pour sensibiliser les enfants à l'égalité des sexes.

Ce changement s'inscrit dans un effort plus large pour encourager les parents à promouvoir l'égalité dès le plus jeune âge, dans un pays où beaucoup pensent encore que l'égalité entre les sexes est loin d'être atteinte.

Israël : l’héritage musical de Yoni Rechter s’étend au Théâtre Gesher

Israël : l’héritage musical de Yoni Rechter s’étend au Théâtre Gesher

Yoni Rechter, un Trésor National Qui Réinvente "Winnie l'Ourson" au Théâtre Gesher

Si Yoni Rechter était né aux États-Unis, il serait aujourd'hui une légende de la musique, décoré de multiples récompenses et multimillionnaire.

Mais ce n'est pas le cas, et Israël en a tiré un immense bénéfice.

Rechter, né à Tel-Aviv dans une Israël naissante, a rapidement trouvé sa voie en tant que musicien, et son influence sur la musique israélienne dépasse largement ses réalisations personnelles.

Dès son adolescence, Rechter se distingue par ses talents, composant des œuvres marquantes comme "Tears of Angels".

Après l'armée, il rejoint le groupe le plus emblématique d'Israël, contribuant à des albums devenus légendaires, dont ceux d'Eric Einstein et Gidi Gov, ainsi qu'à l'album pour enfants "The Lamb 16", un des plus grands succès du genre dans le pays.

La musique de Rechter est omniprésente dans la culture israélienne.

Ses compositions, souvent joyeuses mais parfois complexes, ont marqué plusieurs générations.

Ses mélodies accompagnent les moments marquants de la vie israélienne, des célébrations scolaires aux soirées nostalgiques.

Parmi ses œuvres les plus célèbres, on trouve "Ornée de ton sourire" et "Arab Ironi", des chansons qui incarnent l'esprit israélien tout en intégrant des influences musicales venues d'ailleurs.

Aujourd'hui, à 72 ans, Rechter continue de contribuer à la scène culturelle israélienne, et son dernier projet en est un témoignage.

Il a composé la musique de la nouvelle adaptation théâtrale de "Winnie l'Ourson" au Théâtre Gesher de Jaffa.

Ce spectacle, destiné aux enfants de 4 à 8 ans, est une adaptation fidèle du livre original de A.A. Milne, tout en étant revigorée par la musique originale de Rechter.

La mise en scène, réalisée par Amit Epstein, réussit à capturer l'essence de l'histoire tout en y ajoutant une touche de modernité.

Les acteurs, dont Yuval Yanai, Alon Friedman, Shir Seig, et Michal Weinberg, apportent une interprétation fraîche et sophistiquée aux personnages bien-aimés.

L'ajout des abeilles comme personnages actifs, grâce au motion design de Tal Kuhn, apporte une dimension nouvelle et dynamique au spectacle.

Le choix de limiter l'accès aux jeunes enfants montre un respect pour l'expérience théâtrale, en assurant une atmosphère appropriée pour l'appréciation d'une œuvre artistique de haute qualité.

Dans un paysage saturé de divertissements superficiels, cette production de "Winnie l'Ourson" se distingue par sa profondeur et son souci du détail, offrant aux enfants une introduction à une forme d'art mature et intemporelle.

Survivante de l'horreur : Une médecin reprend son rêve après l'enfer de Kfar Gaza

Survivante de l'horreur : Une médecin reprend son rêve après l'enfer de Kfar Gaza

"Ma victoire sur les terroristes" : Le retour courageux du Dr Ali Hogg Golan après l'horreur de Kfar Gaza

Le 7 octobre, le Dr Ali Hogg Golan, son mari Ariel et leur fille Yael ont survécu à une attaque terroriste dans leur maison de Kfar Gaza.

Les assaillants ont incendié leur maison en lançant des bouteilles de gaz, laissant la famille gravement brûlée et en état de choc.

Ali a été plongée dans le coma pendant 51 jours, sous sédation et ventilation.

Contre toute attente, elle a décidé de reprendre son stage médical avant même d'être complètement rétablie.

"Mon rêve et mon espoir ne me seront pas enlevés", a-t-elle affirmé avec détermination.

En mai dernier, lors d'une cérémonie émouvante à l'Université Ben Gourion, Ali, âgée de 34 ans, a obtenu son doctorat en médecine.

Lors de son discours, elle a rappelé à l'auditoire les épreuves surmontées pour atteindre ce moment : "Malgré tout, nous y sommes arrivés. Revenir à ma vie et réaliser ce rêve pour lequel nous avons tous travaillé si dur."

Aujourd'hui, elle poursuit un nouveau rêve tout en continuant ses traitements de rééducation à l'hôpital Sheba.

Son stage devrait symboliquement se terminer en octobre prochain, un an après l'attaque qui a failli lui coûter la vie.

La famille Golan a vécu des heures d'enfer le 7 octobre, fuyant leur maison en flammes avec des blessures graves.

Ils ont été secourus par les forces de Tsahal et transportés d'urgence à l'hôpital, où Ali a été soignée pour des brûlures couvrant un tiers de son corps.

Ariel a repris conscience deux jours après Ali, et depuis, la famille se concentre sur sa réhabilitation.

Malgré les traumatismes, Ali ressent une profonde culpabilité d'avoir survécu.

"C'est absurde, mais je me sens coupable que nous soyons tous les trois en vie. Nous avons survécu aux blessures et aux douleurs, mais le prix est lourd. Nos blessures physiques sont le prix de notre liberté." Ali se sent obligée de continuer à se battre, non seulement pour elle-même, mais aussi pour les 115 personnes enlevées lors de l'attaque et toujours en captivité : "Nous devons tout faire pour les ramener" déclare t-elle.

Ali a choisi de reprendre son stage médical rapidement, malgré ses blessures.

Elle raconte : "Ils m'ont tout pris ce jour-là. Ils ont blessé mon corps et mon âme, assassiné mes amis, détruit ma communauté, brûlé ma famille dans notre maison. Mais je refuse de renoncer à mon rêve et à mon espoir. Reprendre mon travail, c'est ma victoire sur eux."

Les trois mois restants de son stage sont particulièrement éprouvants pour Ali, qui partage son temps entre ses quarts de travail au service interne et ses séances de rééducation.

"Le travail est physiquement exigeant, surtout après avoir passé plus de trois mois sans marcher. Mais je suis déterminée à retrouver confiance en moi."

Ali vit dans une dualité constante entre son rôle de médecin et celui de patiente : "Mes thérapeutes sont désormais aussi mes collègues. Cela me rappelle constamment que je suis à la fois soignante et soignée, et j'ai une immense gratitude envers ceux qui m'ont aidée à arriver là où je suis aujourd'hui."

Les rencontres avec les patients sont parfois émouvantes, comme celle avec une survivante de l'Holocauste, qui lui a raconté ses souvenirs de la guerre.

"Quand elle a parlé de l'odeur du feu et de la perte de sa mère, tout cela a résonné en moi. Nous nous battrons toujours pour notre place" déclare t-elle.

Ali trouve sa force dans sa famille, en particulier dans sa fille Yael : "Un enfant vous ramène à la normale, vous oblige à vivre, à rire, à chanter. J'espère que Yael réalisera un jour qu'elle est une héroïne, qu'elle a donné de la force à sa maman et à son papa pour survivre à ce jour noir et pour se battre chaque jour. Pour elle, je veux être un bon médecin, me battre pour chacun de mes patients, et devenir plus forte pour renforcer mon environnement."

Violences et de dépravations à Tel Aviv : l'affaire Avraham Perlmutter

Accusations de violence et de dépravation à Tel Aviv : l'affaire Avraham Perlmutter

Un homme accusé d’abus sexuels et de mutilations à Tel Aviv

Avraham Perlmutter, un homme de 43 ans originaire de Bnei Brak, fait face à de graves accusations pour avoir exploité des femmes vulnérables qu’il rencontrait à la gare centrale de Tel Aviv.

Il est accusé de leur avoir administré des drogues, de les avoir agressées sexuellement, et d’avoir rasé leurs cheveux alors qu’elles étaient inconscientes.

Perlmutter aurait également filmé certains de ces actes à l'aide d'une caméra cachée installée dans son domicile.

Ce lundi, le bureau du procureur du district de Tel Aviv a déposé un acte d’accusation contre Perlmutter devant le tribunal du district de Tel Aviv.

Selon les procureurs, Perlmutter ciblait des femmes en situation de précarité qu’il rencontrait dans le quartier de la gare centrale, leur offrant des drogues en échange de relations sexuelles.

Les accusations portent sur neuf chefs d’inculpation, incluant le trafic et la distribution de drogues dangereuses, des actes indécents, des abus envers des personnes vulnérables, des atteintes à la vie privée, ainsi que des agressions physiques.

L'acte d'accusation, rédigé par l'avocate Tamar Teitelbaum du bureau du procureur du district de Tel Aviv, décrit un comportement « cruel, déviant et impitoyable » de la part de Perlmutter envers plusieurs victimes.

Il est accusé d’avoir, à plusieurs reprises, drogué ces femmes dans des hôtels de Tel Aviv ou à son domicile, les rendant inconscientes avant de les agresser sexuellement et de les humilier en leur rasant la tête.

Par exemple, en juillet 2023, Perlmutter aurait rencontré une femme dans le quartier de la gare centrale et lui aurait proposé des drogues dangereuses, telles que la cocaïne et le fentanyl, en échange de relations sexuelles, une offre qu’elle aurait acceptée.

Pendant plusieurs mois, il l’a rencontrée régulièrement, lui fournissant des drogues en échange de rapports sexuels.

À deux occasions, après que la femme eut consommé de la cocaïne, Perlmutter l'aurait endormie avec une substance inconnue, l’empêchant de résister.

Il l'aurait ensuite déshabillée et rasée dans un but d'humiliation sexuelle.

La victime se serait réveillée seule, nue et avec la tête rasée.

Dans un autre cas, il aurait donné des drogues à une autre femme, la faisant sombrer dans un sommeil profond.

Là encore, il l'aurait maltraitée en lui coupant les cheveux.

Le parquet a demandé l’incarcération de Perlmutter jusqu’à la fin de son procès, en invoquant le risque de récidive et la gravité des actes commis.

« L'accusé a profité de la dépendance des victimes aux drogues dangereuses et de leur isolement social pour gagner leur confiance, les rendant vulnérables à ses abus », peut-on lire dans la demande d’arrestation.

Lors de son interrogatoire, Perlmutter a admis avoir fourni de la drogue en échange de services sexuels et avoir installé une caméra cachée chez lui.

Il affirme toutefois que les enregistrements vidéo ont été faits « accidentellement » parce qu'il aurait oublié d'éteindre la caméra.

Il a nié les accusations d’avoir privé les victimes de leur capacité de résistance ou de les avoir rasées, ajoutant que certaines d’entre elles l’auraient volé et que d’autres individus non identifiés auraient rasé les femmes par vengeance.

Dans certaines de ses déclarations, il a invoqué son droit de garder le silence. 

Recrutement des ultra-orthodoxes juifs : la nouvelle brigade, une solution ou une impasse ?

Recrutement des ultra-orthodoxes : la nouvelle brigade, une solution ou une impasse ?

La vérité derrière la « nouvelle brigade ultra-orthodoxe » : une illusion ou une réalité ?

L'idée de recruter massivement les ultra-orthodoxes dans l'armée israélienne, par le biais de la création d'une « nouvelle brigade ultra-orthodoxe », est en train de susciter un débat houleux.

Cette initiative, présentée par certains comme une solution miracle, révèle surtout un profond manque de compréhension de la réalité ultra-orthodoxe.

En effet, au sein de l'armée, certains affirment que le programme « Netzach Yehuda » a échoué, mais en réalité, commandants et recrues tentent de s'attribuer les succès de ce programme sans admettre ses difficultés.

L'histoire de cette « nouvelle brigade ultra-orthodoxe » commence à faire grand bruit.

Selon certaines publications, des milliers de convocations auraient déjà été envoyées, et d'autres sont en cours de préparation.

Les gros titres parlent déjà de la composition de cette brigade, avec des promesses concernant la place des femmes, l'utilisation des téléphones, les prières, et l'étude de la Torah.

Pourtant, ceux qui connaissent bien le monde ultra-orthodoxe savent que cette initiative n'est rien de plus qu'une tromperie ou, au mieux, une illusion que certains essaient de vendre au public laïc et national-religieux comme une avancée majeure.

Commençons par le point essentiel : si le public ultra-orthodoxe ne s'est pas massivement mobilisé jusqu'à présent, ce n'est pas parce que l'armée ne leur a pas envoyé de convocations.

Les différences fondamentales qui existent entre les ultra-orthodoxes et l'armée israélienne ne sont pas seulement religieuses, mais aussi sociales, culturelles, et bien plus encore.

Au lieu de faciliter l'intégration des ultra-orthodoxes dans l'armée, cette politisation a renforcé l'idée que l'armée est une sorte d'« ennemi » pour ce groupe.

Il existe depuis des années divers efforts pour intégrer les ultra-orthodoxes dans les rangs de Tsahal, notamment par l'association « Netzach Yehuda », qui est sans doute l'initiative la plus aboutie dans ce domaine.

Cette association dispose d'un système complet de soutien pour les ultra-orthodoxes qui choisissent de s'enrôler, depuis la phase de recrutement jusqu'au soutien physique, en passant par la formation professionnelle et l'accompagnement continu.

Cependant, l'armée n'est que très peu impliquée dans ces efforts : seulement 5 % du budget de « Netzach Yehuda » provient de Tsahal, le reste étant financé par des donateurs privés.

Grâce à ces efforts, environ 10 % du secteur ultra-orthodoxe a été recruté.

Toutefois, lorsque le gouvernement a tenté de forcer le recrutement avec la loi Lapid en 2014, le nombre de recrues ultra-orthodoxes a chuté de manière drastique, et il n'a jamais retrouvé son niveau précédent.

En 2014, le bataillon « Netzach Yehuda » était le plus grand de Tsahal.

Aujourd'hui, une décennie plus tard, malgré une croissance démographique de 7 % par an dans le secteur ultra-orthodoxe, le nombre de soldats ultra-orthodoxes dans « Netzach Yehuda » et dans d'autres unités comme Tomer et Arrow à Givati et Tsanchanim
a chuté de 10 %.

En réalité, Tsahal n'a jamais vraiment investi dans le recrutement des ultra-orthodoxes.

Le projet « Shahar », par exemple, était également une initiative privée, lancée par l'ancien rabbin de l'armée de l'air, le lieutenant-colonel Rami Rabed, qui a ensuite démissionné en signe de protestation contre les manquements de Tsahal à respecter les accords conclus lors de la création de Shahar.

Aujourd'hui, ceux qui connaissent bien la situation savent qu'il s'agit là d'une pure illusion.

Aucun étudiant de yeshiva ne rejoindra cette brigade ultra-orthodoxe.

De plus, dans le contexte actuel de tension au sein de la communauté ultra-orthodoxe, et après les directives explicites des rabbins de ne pas répondre aux convocations et de ne pas s'enrôler, même ceux qui ne sont pas officiellement en formation religieuse ne rejoindront pas cette brigade.

Alors, comment l'armée compte-t-elle recruter pour cette « brigade ultra-orthodoxe » ?

La réponse est simple : en persuadant les officiers et commandants de « Netzach Yehuda » de rejoindre cette nouvelle unité, ainsi qu'en tentant de convaincre les recrues actuelles de quitter « Netzach Yehuda » pour intégrer cette brigade.

Pour justifier cette démarche, une campagne d'information a déjà été lancée pour discréditer « Netzach Yehuda », en prétendant que ce programme a échoué à recruter des ultra-orthodoxes.

Pourtant, ceux qui connaissent bien la situation savent que ce que « Netzach Yehuda » a réussi à accomplir est bien au-delà de ce que les « experts » de cette nouvelle brigade ont pu imaginer.

Prenons, par exemple, les promesses concernant les « téléphones casher pour les commandants ».

Aujourd'hui, la plupart des étudiants ultra-orthodoxes possèdent déjà un smartphone personnel, rendant cette promesse obsolète.

En somme, cette nouvelle brigade ultra-orthodoxe semble être vouée à l'échec.

Ceux qui la dirigent sont les mêmes qui n'ont pas réussi à recruter des ultra-orthodoxes par le passé, et leur nouvelle stratégie repose sur des illusions.

Le véritable échec sera imputable au chef de l'ACA, qui a soutenu cette initiative sans comprendre les réalités du terrain.

Ce bataillon « Netzach Yehuda », au fil des années, a sauvé plus de 20 000 jeunes issus de foyers ultra-orthodoxes, les a emmenés dans l'armée et en a fait des combattants.

Il ne faut pas détruire le bataillon « Netzach Yehuda » par des illusions dans le but de créer quelque chose de nouveau et de soi-disant meilleur.

Israël : Prières interdites à Tel Aviv, une décision sous le feu des critiques

Prières interdites à Tel Aviv : une décision sous le feu des critiques

Interdiction des prières dans les lieux publics à Tel Aviv en Israël.

La municipalité de Tel Aviv a récemment annoncé qu'elle n'autorisera pas la tenue de prières dans les espaces publics pendant les fêtes de Tishri, une décision qui a suscité une vive controverse.

Le ministre de l'Énergie, Eli Cohen, a qualifié cette décision de « source de division » et a demandé son annulation.

La ministre Mai Golan a réagi encore plus fermement, dénonçant une décision « méprisable » de la municipalité, qu'elle accuse de vouloir « piétiner les coutumes des traditionalistes. »

Cette interdiction fait suite à des affrontements survenus lors des prières de Yom Kippour à Tel Aviv.

Dans une lettre adressée aux organisateurs de ces événements, Robi Zaloff, directeur général adjoint de la municipalité, a précisé que cette décision faisait suite à plusieurs demandes de la part de diverses communautés pour organiser des prières dans les espaces publics, tels que les places et les jardins de la ville.

Zaloff a souligné que la pratique d'aménager des espaces publics pour les prières de Yom Kippour avait été introduite pendant la pandémie de COVID-19 pour permettre la distanciation sociale.

Cependant, il estime qu'il est désormais temps de revenir à la situation antérieure, où les prières se tiennent exclusivement dans les synagogues.

Dans sa lettre, Zaloff a expliqué que la municipalité de Tel Aviv ne soutient plus l'utilisation intensive des places et des jardins publics pour des événements religieux privés, soulignant l'importance de maintenir ces espaces libres pour d'autres usages publics.

Par conséquent, toutes les demandes d'organiser des prières dans ces lieux ont été rejetées.

L'annonce a provoqué une vague de colère, non seulement parmi les citoyens, mais aussi au sein du gouvernement.

Eli Cohen a déclaré : « Alors que l'État d'Israël est en guerre et que nos soldats se battent côte à côte, nous devrions tous œuvrer pour l'unité nationale. Cette décision est déroutante, source de division, et doit être annulée. »

La ministre Golan a exprimé son indignation en affirmant que la décision de la municipalité reflète une volonté de « causer intentionnellement de la douleur » aux traditionalistes.

Le député Matan Kahana a également critiqué la décision, en la qualifiant de contraire aux valeurs libérales et en déplorant l'interdiction des prières de Tishri dans les rues de Tel Aviv.

L'organisation Hutam a également dénoncé ce qu'elle perçoit comme un traitement discriminatoire, soulignant que la municipalité avait permis des prières musulmanes dans les mêmes espaces publics.

Crise au sein de la coalition israélienne : tensions autour de la loi rabbinique

Tension au sein de la coalition israélienne

Crise au sein de la coalition israélienne : tensions entre Otzma Yehudit et le Likoud autour de la « Loi rabbinique »

Les tensions continuent de monter au sein de la coalition israélienne, avec Otzma Yehudit et le Likoud qui s'affrontent autour de la « Loi rabbinique » proposée par le parti Shas.

Prévue pour être votée ce lundi lors d'une session spéciale, cette loi a déclenché une crise interne qui met en péril l'unité de la coalition gouvernementale.

Le ministre Itamar Ben Gvir, leader d'Otzma Yehudit, s'oppose fermement à cette loi, également connue sous le nom de « Loi sur les conseils religieux ».

Son opposition est liée à sa demande de rejoindre le cabinet de sécurité restreint, une requête à laquelle Aryeh Deri, chef de Shas, a opposé son veto.

En réponse, la coalition a menacé de ne plus soutenir les propositions législatives d'Otzma Yehudit, ce qui a exacerbé les tensions.

Ce lundi matin, Otzma Yehudit a exprimé son mécontentement par le biais d'un communiqué, accusant le Likoud de tenter de « troquer » des lois importantes contre un soutien à des mesures favorables à Shas.

Le communiqué dénonçait notamment l'échange de lois cruciales pour la sécurité publique contre la promotion de la « loi sur le travail de Deri ».

Parmi les propositions menacées figurent des lois visant à lutter contre les organisations criminelles, à protéger le public des délinquants sexuels, et à alourdir les sanctions contre les terroristes mineurs.

Cette situation a poussé Ben Gvir à réitérer sa demande d'intégration au cabinet de sécurité restreint, affirmant que tant que Deri ne lèvera pas son opposition et que le Premier ministre ne soutiendra pas cette démarche, la « Loi rabbinique » restera en suspens.

La tension a atteint un nouveau sommet lorsque la coalition a retiré la « Loi rabbinique » de l'ordre du jour, faute de majorité pour son adoption.

Le retrait a suscité des critiques acerbes au sein du gouvernement, les proches de Netanyahu se disant indignés par l'attitude de Ben Gvir, accusé de « mettre en péril le gouvernement ».

Du côté de Shas, la réaction a été tout aussi virulente.

Le parti a exprimé sa déception face au comportement de Ben Gvir, qu'il accuse de violer systématiquement les engagements de la coalition et de donner des opportunités à l'opposition de déstabiliser le gouvernement de droite.

Cette crise souligne les fractures profondes au sein de la coalition, mettant en lumière les défis auxquels le Premier ministre Netanyahu est confronté pour maintenir l'unité et la stabilité de son gouvernement.

Un projet d'espoir pour les évacués israéliens

Un projet d'espoir pour les évacués israéliens

Du nord au sud, un projet humanitaire relie les évacués aux employeurs

En pleine guerre, plus de 100 000 Israéliens ont dû quitter leur foyer, affrontant une nouvelle réalité.

Pourtant, au milieu de ce chaos, un projet innovant baptisé "Nous sommes tous nécessaires" redonne espoir en offrant une opportunité de retrouver une routine professionnelle et de reconstruire leur vie.

Depuis plus de neuf mois, les évacués vivent dans des conditions précaires, dispersés dans des logements temporaires.

Pour les aider à se réintégrer, le projet 710 et l’organisation IL ont uni leurs forces pour créer une plateforme en ligne qui facilite la mise en relation entre les évacués en quête d'emploi et les employeurs à la recherche de nouveaux talents.

Ce projet va bien au-delà d'un simple site de recherche d'emploi.

Il s'agit d'une initiative dédiée, qui offre gratuitement un accompagnement personnalisé pour les évacués, en les aidant à retrouver un travail adapté à leurs besoins.

L’équipe du projet travaille sans relâche pour trouver les meilleurs employeurs et les mettre en contact avec les candidats les plus appropriés.

Le processus est simple et efficace : les évacués peuvent répondre à un questionnaire général ou postuler à des offres spécifiques via le site.

Ensuite, un coordinateur de recrutement les contacte, mène un entretien approfondi et évalue leurs besoins et aspirations.

Selon le niveau d’accompagnement nécessaire, des bénévoles ou des partenaires sont également mobilisés pour assurer un suivi personnalisé.

Les employeurs bénéficient également d’un accompagnement sur mesure.

Une discussion avec un coordinateur permet de comprendre les besoins de l’entreprise et de rédiger une description de poste précise.

Ensuite, l’offre est diffusée sur les différentes plateformes accessibles aux évacués, avec un suivi proactif pour identifier les candidats potentiels.

Le projet s'adresse à tous les évacués, qu'ils viennent du nord ou du sud d'Israël.

La demande est particulièrement forte dans les secteurs de la production industrielle, de la logistique, de l'éducation, ainsi que dans la finance, le service client et l'administration.

L’objectif n’est pas seulement de trouver des emplois, mais aussi de renforcer la sécurité économique et la résilience mentale des évacués.

Savoir qu’un travail et une source de revenus les attendent apporte un immense espoir à ceux qui ont perdu leur maison.

Pour eux, cette initiative représente bien plus qu'une opportunité professionnelle : c'est un soutien essentiel dans leur reconstruction.

Aner Koren, directeur marketing de Darushim, souligne l’importance de cette initiative en cette période difficile, en évoquant le privilège d’aider des milliers de citoyens en détresse.

La coopération avec le projet 710 permet d’offrir des solutions d’emploi significatives, renforçant le sentiment de sécurité et de normalité pour les évacués.

Ce projet s’adresse à tous ceux qui ont été déplacés de leur foyer en raison du conflit, qu’ils aient été évacués par l'État ou par choix personnel.