Le secret des prénoms dans le judaïsme avec le Rabbin David Touitou
Dans cet épisode captivant, nous accueillons le Rabbin David Touitou pour un échange fascinant sur l'influence profonde des prénoms dans le judaïsme.
Plus qu'une simple étiquette, un prénom contient une énergie unique qui peut façonner la vie de celui qui le porte.
Le rabbin Touitou nous dévoile le secret spirituel qui se cache derrière chaque prénom, et explique comment, dans la tradition juive, les noms jouent un rôle central dans l'identité et le destin.
Au fil de cet entretien, le rabbin partage des anecdotes intrigantes, notamment sur des prénoms « difficiles à porter » comme celui de Myriam.
Il nous éclaire sur l'importance de choisir des prénoms avec soin, et comment un simple changement, parfois l'ajout ou la modification d'une seule lettre, peut transformer la destinée d'une personne.
Il insiste également sur la responsabilité des parents de donner à leurs enfants des prénoms hébraïques, ancrés dans la tradition et porteurs de bénédictions, pour les connecter à leur héritage spirituel.
Le rabbin Touitou nous explique pourquoi cette démarche est cruciale et comment elle peut influencer positivement le parcours de vie de l'enfant.
Que vous soyez curieux de connaître la signification profonde de votre propre prénom ou en quête de conseils pour choisir celui de votre enfant, cet épisode est riche en enseignements et révélations.
Rejoignez-nous pour ce voyage mystique dans l’univers des prénoms, et apprenez comment le choix d’un nom peut changer le cours d’une vie.
lire aussi
L'influence du prénom dans le judaïsme : une porte vers l'âme et le destin
Retranscription de l'entretien :
Bienvenue sur les podcasts d'Alliance, Alliance, le premier magazine de la communauté juive et à la rencontre de nos invités comme chaque semaine avec une actualité 100% israélienne.
Claudine Douillet : Rav Touitou : bonjour et merci d'avoir accepté mon invitation.
Nous allons parler d'un sujet passionnant, celui des prénoms et particulièrement de l'influence des prénoms.
Et dans le judaïsme, il y a même une coutume qui permettrait de changer le destin d'un individu, d'une personne, tout simplement en changeant son prénom.
Racontez-nous tout ce que vous savez sur cette technique, sur cette méthode ou du moins sur cette tradition juive.
Rav Touitou : Shalom Ouvracha à tous les auditeurs, qu'on soit tous inscrits dans le livre de la vie avec les Slirot qui nous accompagnent ces jours pour un meilleur jugement, espérons pour tout le monde.
Alors écoutez, la question que vous posez effectivement est très profonde et elle demanderait des heures d'explication parce que le nom est relié directement au mazal, au destin de celui qui le portera.
La hagmara dans Shabbat à la page 156 nous rapporte l'événement d'Avraham .
Avraham ne pouvait pas avoir d'enfant mais Avraham en changeant ne serait-ce qu'une seule lettre de son nom, eh bien pourra engendrer enfin un fils du nom de Yitzchak.
On voit que Sarah est stérile mais en changeant la lettre Yud en lettre Hé, Sarah enfin, peut avoir un enfant. On a vu que Eliyahu ne s'appelle pas Eliyahu, il s'appelle Elia.
Et d'un coup Dieu lui rajoutera la lettre Vav pour qu'il devienne éternel.
Car les lettres sont reliées à un système codé.
C'est un système extrêmement ésotérique qui en réalité correspond à des mondes de Spiroth, à des mondes cachés qui seraient très difficiles d'expliquer par une émission de radio de façon assez courte ,mais qui renferment en eux beaucoup de données qui peuvent changer la destinée d'une personne parce que son mazal est bloqué ou tout simplement parce que les anges accusateurs qui tiennent le nom de la personne vont bloquer son mazal pour un de ses méfaits.
Il faut le faire bien sûr avec l'autorisation d'une autorité rabbinique compétente .
Rajouter une lettre, retirer une lettre ou alors changer de nom pourra complètement changer la mazal et la destinée.
C'est pour cela d'ailleurs qu'on a la coutume quand une personne est sur le point de quitter ce monde de tenter la dernière chose à faire quand on a prié Nidat Sedaka, Tchouva, c'est de changer le nom de la personne.
Pourquoi ? Parce que l'ange de la mort qui possède le nom de la personne reçoit l'ordre de prendre cette âme-là avec ce nom-là. Et si on lui change son nom , et bien ça remet tout en question, parce qu'on va rajouter un nom. D'ailleurs, je tiens à dire que on ne change pas le nom d'une personne, on ne peut jamais le changer.
On ne peut que rajouter un nom et en fin de compte, seul le nom usuel qui sera utilisé aura force et fonction dans le ciel.
Claudine Douillet: Alors vous-même, Rav, vous avez assisté à ce processus, c'est-à-dire le changement d'une lettre ou de plusieurs dans un prénom ? Et quel a été le résultat ?
Est-ce que vous avez des anecdotes à nous raconter ? Des changements peut-être fabuleux, qui ont sauvé des personnes ?
Rav Touitou : Il y a une personne qui est très, très connue et qu'il a fait, on peut dire qu'on a assisté à un miracle d'ailleurs un livre a été publié.
C'est la vie du Rav Yosef Sitruck, grand rabbin de France. Voilà que la médecine l'avait condamné, après un AVC et une anesthésie assez importante . Le nom de Chaim lui a été rajouté. C'est invraisemblable, c'est incroyable. C'est que non seulement, grâce à Dieu, il a vécu longtemps après cela, mais qu'il a continué à enseigner la Torah, à participer à des meetings et à être présent.
J'ai déjà vu autour de moi des gens qui ont fait des Shinui Yushem, c'est-à-dire des rajouts de nom, des changements de nom. Ça dépend de quoi on parle. Si on parle de maladie, d'une personne qui est mourante, alors là, on rentre dans un processus cérémonial un peu compliqué avec dix personnes qui doivent venir autour de la personne, et il y a des textes à lire qui n'ont aucun intérêt d'être dit, dans cette émission.
Mais en tout cas, oui, ça fait partie d'un processus bien précis.
S'il s'agit maintenant d'une personne qui tout bloque, avec un rabbin compétent, qui s'y connaît dans le secret des noms, qui sait exactement de quoi il parle, parce que changer un nom, ça peut être efficace, mais ça peut être aussi dramatique si le nom n'est pas en rapport avec l'âme.
Et pour cela, il faut savoir reconnaître les signes. Eh bien, à partir de ce moment-là, on le fait à la synagogue le jour du Shabbat, le lundi ou le jeudi jour où on sort le Sefer Torah, et on nomme cette personne-là avec ce nouveau nom par lequel il devra se faire appeler tous les jours. Bézrat HaShem, qui deviendra donc son nouveau nom.
À partir du moment où ce nom lui est donné, il y a un changement dans la destinée qui s'opère.
Claudine Douillet :Quand vous dites une autorité compétente, vous entendez évidemment par un rabbin mais comment savoir si tel rabbin est compétent pour un changement de prénom qui, comme vous venez de le dire, risque de bouleverser votre vie ? Quels sont les critères de choix d'un rabbin ?
Rav Touitou : D'abord, sa responsabilité. Vous savez qu'être rabbin, c'est comme être un père pour ses enfants. On a des responsabilités, on a des engagements, et un vrai rabbin digne de ce nom-là ne veut que le bonheur de chaque vie.
Donc, s'il n'a pas étudié le secret des noms, s'il n'est pas capable de savoir que la lettre Hé, par exemple, a pour fonction d'être productive pour avoir ses enfants, si la lettre Vav, il ne sait pas qu'elle rallonge la vie d'une personne, que la lettre Yud rajoute de l'intelligence, de la sagesse, qu'il y a des noms d'anges qu'on peut donner, des noms qu'on ne peut pas donner, si il n'est pas au courant du fonctionnement des spirales, que chaque lettre d'Aleph jusqu'à Yud appartient à une bonté absolue, Il y a des lettres qui sont de rigueur absolue à partir du Tuv, Resh, Shin, Taf, qui sont des lettres qui sont dures à porter dans le sens où elles sont empreintes d'une rigueur qui peuvent apporter un peu plus de colère quand on porte ce genre de lettres.
Donc il doit être au courant du fonctionnement des lettres codées, il y a des noms qui sont bien à porter et des noms qui sont moins bien à porter.
Il y a des noms qui ne sont pas du tout faciles à porter, comme Myriam, comme Rachel.
Ce ne sont pas des noms qui sont évidents,. Après, on rentre dans des considérations au Chakrave, à ses connaissances, ses études, ses références, et il va donner, d'une certaine façon, un nom qui sera positif.
Il y a des noms qui sont positifs, qui ont un mazal qui est plus développé, et surtout les personnages bibliques, et c'est le plus important.
Ceci étant, avant d'arriver aux personnages bibliques, il y a une chose qui est impérative à retenir, c'est qu'il y a le donateur et le récepteur.
Si la personne ne ressent pas que ce nom a un rapport avec lui, il ne faut pas apporter ce nom. C'est-à-dire qu'imaginez qu'une personne vient voir et dit « tu vas t'appeler Simcha », et la personne dit « non, je n'aime pas ce nom, je ne ressens pas ce nom ».
Et ce point là est tellement important dans le judaïsme, qu'un des secrets les plus importants à retenir quand on a un enfant pour lui donner un nom, c'est que le père et la mère soient dans une totale harmonie pour donner ensemble ce nom.
Claudine Douillet : Ah, c'est très intéressant, oui.
Rav Touitou : Un père veut appeler son fils Mordechai, c'est le nom qu'il adore, et puis la femme, elle veut l'appeler Yosef. Et en fin de compte ils disent " bon écoute, tu l'appelles ainsi, moi je l'appelle ainsi."
Ça va toucher le mazal de l'enfant. Il est impératif qu'un enfant porte le nom de l'accord de ses deux parents, le nom de Chochma et Dina, dans le monde de la Kabbalah, il est impératif que les parents, ensemble, d'un cœur uni, donnent le nom à cet enfant et qu'il aime ce nom.
Parce que ça influence dans l'éthique même de l'âme de l'enfant. Parce que le nom, c'est le nom du corps, et la seule chose que l'on prend avec soi c'est son nom, le plus important est d'avoir un bon nom.
Claudine Douillet :Alors justement à ce sujet, vous parliez des noms bibliques, et vous avez parlé du nom de Myriam, prénom Myriam, qui est souvent utilisé dans notre communauté, mais également dans la communauté voisine, donc des musulmans. Pourquoi ce prénom est si difficile à porter alors que c'est un nom biblique ?
Rav Touitou : Parce que c'est un nom fermé. C'est-à-dire que quand on rentre maintenant dans le mazal, Myriam, ce sont les lettres Mem Rech Youd et Mem sophite, Mar veut dire amertume, yam veut dire la mer.
Parce que Myriam a versé beaucoup de larmes dans sa vie pour faire naître la Géoula.
C'est elle qui va donner l'entrain de taper dans les tambourins,
Le jour où la mer va s'ouvrir. C'est elle qui va faire venir l'eau pour les enfants d'Israël quand ils pleureront parce qu'ils auront soif. Le nom de Myriam est un nom de responsabilité, donc le poids de ce nom est plus important.
Les lettres du mot Rachel sont les initiales de deux pôles différents. Rachel a beaucoup souffert, elle est morte jeune. Elle a été trompée par le fait que son père ne l'ait pas fait passer avant sa grande sœur.. Mais c'est aussi les lettres de rosh chodesh, l'atslacha, qui veut dire le renouvellement de la réussite. Alors en réalité, je vais vous dire quelque chose, les noms jouent un rôle de base, mais ce n'est pas l'immeuble.
L'immeuble qu'on va construire, c'est en étant une bonne personne, d'avoir une bonne éducation. Il y a des gens qui s'appellent Rachel qui ont beaucoup souffert. Il y en a d'autres qui s'appellent Rachel et qui ont eu une vie merveilleuse.
La direction à prendre, c'est de comprendre que les noms sont une base sur laquelle on peut faire grandir des géants en Torah. J'aimerais vous donner un exemple un peu marginal.
L'un des plus grands maîtres du Ben Israël, s'appelait Abdallah. Abdallah, c'est un nom musulman, ce n'est pas un nom juif. C'était le maître de Bagdad.parfois on peut donner un nom pour des raisons de remerciement parce qu'il a fait du bien aux juifs
C'est comme Alexandre le Grand.
Alexandre est devenu un nom, entre guillemets, pseudo-juif, parce qu'il a honoré les juifs, Donc, il arrive des fois qu'il y ait des reconnaissances.
Mais ce qu'il faut le plus retenir, c'est qu'au-delà du nom, si tu as un très bon nom et qu'on te donne une mauvaise éducation, tu manques de spiritualité, tu manques de savoir-vivre, eh bien, tu auras eu une bonne base, mais ce que tu as construit, la ruine.
Des fois, on peut avoir un nom qui est compliqué, mais on peut jouer avec ses lettres, intercéder d'une telle façon à ce que le mot Myriam devienne quelque chose de très productif, très agréable et qui donne beaucoup de sourires.
Donc, il faut faire très attention à ce côté-là, où au lieu de changer nos mœurs, de devenir meilleur, on veut changer de nom. On veut changer de problème, mais on ne veut pas changer de soi-même. Et c'est là qu'il faut faire attention. Ne pas prendre cela pour un gris-gris de penser que de changer de nom va être plus facile que de changer sa façon d'être.
Claudine Douillet : Justement, en parlant de prénoms que nous donnons à nos enfants, on appelle ça aussi la petite prophétie, NEAVA AQUATANA n'est-ce pas ?
C'est-à-dire que la maman ressent, comme vous le disiez si justement tout à l'heure, elle ressent que cet enfant qui va venir, qui va naître, devra s'appeler Sarah, par exemple.
Est-ce que,ça suffit ou est-ce que véritablement les deux parents doivent être d'accord ?
Rav Touitou : Alors, c'est très curieux de parler de ça parce que effectivement, le Shabbat, c'est comme ça que c'est marqué en tout cas dans mes livres.
Le Shabbat, il y a une révélation pseudo-prophétique qui souvent, d'ailleurs est reliée à la paracha de la semaine.
J'entends depuis des années "dans la paracha, il y avait ce nom-là, ça m'a inspiré" Bon, ok. Très bien. Très bien. Il y a plus important que ça. Un, qu'on soit inspiré le jour du Shabbat ou un autre jour, c'est une chose. Deuxièmement, il y a l'avis d'un Rav. Il est impératif de poser la question à un érudit, à un Rav en lui disant voilà, on aimerait l'appeler avec tel ou tel nom
Et par exemple, une histoire qui m'est arrivée personnellement, une anecdote personnelle, une femme qui a eu beaucoup de problèmes pour avoir des enfants et elle aurait apparemment transmis ce gêne à son enfant. Elle a eu une fille.
Et elle m'a dit comment vous me conseillez de l'appeler pour ne pas qu'elle ait autant de difficultés que moi j'ai eue pour avoir un enfant.
Je lui ai dit de l'appeler Bila. Et elle m'a dit Bila. C'est un drôle de nom. Bila était la servante de Rachel. Seulement dans le nom de Bila, il y a deux Hé. Les deux lettres Hé sont productives.
Ça veut dire que ça lui permettra, dans son nom à elle, d'avoir des enfants même si la nature est contre nature.
Claudine Douillet : C'est magnifique.
Rav Touitou : Et donc elle a appelé Bila. Et grâce à Dieu, j'ai appris il n'y a pas tellement longtemps qu'elle était mariée et qu'elle a eu un enfant dans la première anné.Je vous raconte encore une anecdote.
Claudine Douillet : Allez-y, c'est passionnant.
Rav Touitou : Écoutez bien. Des jumeaux sont nés, un garçon et une fille. Ils sont nés préma.. Ils sont nés à 6 mois et quelques jours, les poumons pas totalement développés comme tous les prématurés.
Les parents sont venus me voir en disant la petite est dans une couveuse, ça se passe pas très bien, j'ai dit tu dois l'appeler 'HAYA . Et le père m'a dit pas du tout, j'aime pas du tout ce nom-là, je vois pas ma fille s'appelait 'HAYA. Et malheureusement, cet enfant a eu un infarctus. Elle est décédée à l'hôpital. Ce jour-là, j'étais sur la tombe du Baal Shem Tov, on nous appelle donc on était sur la tombe du Baal Shem Tov. qui veut dire littéralement propriétaire du bon nom
Je lui ai dit : Écoute, va voir un grand en Torah, et il est parti voir un grand en Torah ; il lui a dit: "Il faut l'appeler immédiatement 'Haya " Donc, sur place, comme j'étais chez le Baal Shem Tov, j'ai réuni toute la synagogue, et on l'a nommée au Sefer Torah, 'Haya .
Au moment où on l'a fait, elle est revenue à la vie.
Claudine Douillet : C'est tellement incroyable.
Rav Touitou : Elle est revenue à la vie alors que son cœur avait cessé de battre. Il se passe quand même des choses ; moi je peux témoigner personnellement. C'est vraiment des choses qu'on peut vivre. Mais il y a quand même une recette à cela : c'est que quand je l'ai fait, j'y croyais. La conviction, l'intention.
Si je n'y crois pas, ça ne marche pas, parce que la croyance est une énergie positive.
Rav Touitou : À partir du moment où je sais que Dieu écoute, que je sais que les lettres ont une importance, que je sais que le nom est la carte d'identité de chacun de nous, et c'est la seule chose qui restera sur notre tombe alors toute l'intention est là et les choses se réalisent.
La Gemara nous dit que le nom est tellement important que celui qui surnomme son prochain de façon péjorative descendra en enfer et ne remontera plus jamais.
Et c'est quand même curieux d'entendre une telle punition pour une petite erreur d'avoir nommé une personne, par exemple, une espèce d'âne. On va l'appeler le khamor.
Pourquoi ce serait si grave que ça ? Eh bien, la réponse est très puissante. C'est qu'étant donné que le nom joue sur le mazal, si je change le mazal de la personne en l'appelant par un nom péjoratif, je lui pourris son mazal. D'où l'importance de ne jamais trafiquer les noms.
Claudine Douillet : Donc, vous êtes en train de dire qu'il faut faire très attention également aux surnoms que nous avons l'habitude de donner à nos enfants, à nos proches. Ils ont forcément une signification.
Rav Touitou : Absolument: Oui, mais si on parle de mon amour, ma vie..., ça va.
Ce ne sont pas des surnoms, là.
Mais de trafiquer le nom, absolument. Il y a des gens, par exemple, qui s'appellent Esther. Et on les appelle Esqui. C'est une très grave erreur. Il faut savoir que dans la Kabbale, on coupe le mazal de la personne.
Claudine Douillet : Ah, c'est magnifique.
Rav Touitou : Il ne faut pas le raccourcir un nom parce que chaque lettre est reliée à une spirale dans le monde en haut. Et pour qu'il puisse s'accomplir, il va falloir intervenir dans ce domaine.
C'est pour ça que quand je remplis une kétouba, je demande à la personne, comment tu t'appelles. Elle me dit, Esther par exemple; je lui demande s'il elle a un surnom, on la surnomme Esqui, j'écris donc sur la ketouba son surnom.
Parce que malgré tout, ça va jouer un rôle important puisque c'est devenu son nom usuel.
Et malheureusement, les gens ne le savent pas.
Mais ils vont trafiquer des lettres, retirer des fois des syllabes entières, alors qu'ils ne savent pas qu'en faisant ça, c'est comme s'ils ont pris un couteau et qu'ils ont coupé le mazal de la personne.
Le nom que l'on porte le jour de la brit mila ou de la nomination qu'on appelle Zabatabat, et non pas Brita comme c'est devenu, la nouvelle mode., c'est strictement interdit.C'est une insulte au judaïsme. Brita veut dire la brit mila de la fille.
Déjà qu'on ne sait plus qui on est de nos jours.
Nomination de la fille, ça ne se dit pas une Brita. Comme ça, les gens le sauront. On appelle ça Zabatabat.
Eh bien, quand on lui donne son nom, ce n'est pas pour le raccourcir. Il est impératif de faire attention. Par exemple, quelqu'un m'a dit le jour de la brit mila, je voudrais l'appeler Avi.
Mais son nom, c'est Abraham. Alors, je lui dis dans ce cas-là, tu l'appelles Avi Abraham.
Parce que si tu le nome Abraham et que tu l'appelles Avi, tu lui as retiré la lettre E de son nom, la lettre Resh, tu as fait attention, et la lettre Mem. :
Tu viens de raccourcir trois dimensions dont il aura besoin si son nom, c'est Abraham. Ce n'est pas Avi.
Claudine Douillet : Rav Touitou , je suis restée sur ma faim et malheureusement, le temps court. Je vous remercie infiniment et j'espère qu'on aura l'occasion d'en reparler avec les signes, peut-être, de faire une jonction.
Rav Touitou : Est-ce que je pourrais juste ajouter quelque chose
Claudine Douillet : Oui, oui, oui, bien sûr, bien sûr. Allez-y.
Rav Touitou : Vraiment, un conseil d'amour pour chaque juif. Arrêtez de donner les noms de série télévisée desnoms de non-juifs à vos enfants. N'oubliez jamais, « Ele, ve'ele shemot ben Yisra'baim Yisra'ima ». Ce qui a sauvé le peuple d'Israël, c'est d'avoir gardé des noms juifs. Les Nazis l'ont tellement bien compris qu'ils ont remplacé les noms juifs par des numéros.
Ça veut dire qu'éliminer le nom d'un juif ou l'appeler par un autre nom crée automatiquement des défauts dans la nechama du juif pour qu'il s'accomplisse.
Ne l'oubliez pas. Donnez le nom d'un tzadik à vos enfants. Le tzadik protégera son enfant comme son parrain, et s'il a des problèmes, il devra aller sur sa tombe parce qu'il porte son nom. On a beaucoup d'avantages à être appelés par des noms juifs ou judéo-yiddish, judéo-arabe, à la condition que ces noms soient portés par des grands de la Torah.
C'est un concept qui vaut de l'or. Arrêtez de les appeler par des noms américains, suédois, je ne sais pas quoi. On a des noms qui sont magnifiques, qui appartiennent à des sphères très élevées et je ne vous souhaite que du bonheur.
Claudine Douillet :Rav Tuitou, merci infiniment pour cette interview très riche en enseignements. Et comme je vous le disais précédemment, j'espère qu'on aura l'occasion de faire une nouvelle émission peut-être aussi avec les mazelotes dont vous êtes un expert. Et les prénoms, pourquoi pas. Entre-temps, je vous souhaite un super Shabbat shalom et je vous dis à très vite. Au revoir, Rav Touitou
Rav Touitou : Shabbat shalom.
Vos réactions