Scandale au Vatican : un soldat de la Garde suisse pontificale crache sur deux représentants juifs

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Scandale au Vatican : un soldat de la Garde suisse pontificale crache sur deux représentants juifs

Scandale au Vatican : un soldat de la Garde suisse pontificale crache sur deux représentants juifs

Un geste antisémite lors d’un événement interreligieux à Rome

L’incident a choqué le Saint-Siège. Un soldat de la Garde suisse pontificale, en uniforme, est aujourd’hui au cœur d’une enquête après avoir craché sur deux représentants d’une délégation juive venue participer à un congrès interreligieux à Rome.
L’événement marquait les 60 ans de Nostra Aetate, le document conciliaire de 1965 qui avait symbolisé un tournant majeur dans les relations entre l’Église catholique et le peuple juif.

Selon les témoins présents, l’acte s’est produit dans un couloir adjacent à la salle où se tenait la rencontre interreligieuse. Les deux représentants juifs, surpris et profondément indignés, ont aussitôt signalé le comportement du garde aux organisateurs du congrès. L’incident a immédiatement déclenché une onde de stupeur dans les milieux religieux présents.

Le Vatican embarrassé, une enquête ouverte

Face à la gravité de l’acte, une enquête interne a été ouverte par les autorités du Vatican. Pour l’heure, aucun communiqué officiel n’a été publié par le Saint-Siège, et le porte-parole du Vatican a refusé de commenter les faits. Selon plusieurs sources proches du dossier, le soldat aurait été temporairement suspendu de ses fonctions dans l’attente des conclusions de l’enquête.

Cet acte antisémite présumé intervient dans un contexte particulièrement sensible : les célébrations de Nostra Aetate, texte fondateur par lequel l’Église catholique avait rejeté toute forme d’antisémitisme et affirmé son respect du judaïsme. En 1965, ce document du Concile Vatican II avait mis fin à des siècles de méfiance et ouvert la voie au dialogue entre chrétiens et juifs.

Une ombre sur les relations judéo-chrétiennes

L’incident ravive des plaies que soixante ans d’efforts diplomatiques et spirituels avaient contribué à apaiser. « Cet acte isolé, s’il est avéré, est d’une gravité symbolique extrême », confie un diplomate israélien à Rome. « Il intervient précisément lors d’un événement censé célébrer la réconciliation entre nos deux peuples. »

Les représentants de la communauté juive italienne ont également fait part de leur indignation et demandé « une réaction claire et publique » du Vatican. D’après les premiers témoignages recueillis, les deux victimes n’ont pas souhaité rendre leur identité publique, mais ont exigé que « justice soit faite et que ce geste ne soit pas minimisé ».

Entre honte et silence, le Vatican sous pression

À Rome, l’affaire embarrasse au plus haut point la hiérarchie ecclésiastique. « Il s’agit d’un comportement absolument contraire à l’esprit du service pontifical et aux valeurs de l’Église », reconnaît un membre du clergé sous couvert d’anonymat.
Les observateurs du Vatican soulignent que cette affaire pourrait forcer le Saint-Siège à réaffirmer publiquement son engagement contre toute forme d’antisémitisme, notamment après la résurgence de propos haineux dans plusieurs pays européens depuis le 7 octobre 2023.

Le Vatican, qui a multiplié ces dernières années les initiatives en faveur du dialogue interreligieux, se trouve désormais confronté à un dilemme : comment punir ce geste sans ternir l’image de la Garde suisse, corps d’élite vieux de cinq siècles chargé de protéger le pape ?

Un symbole brisé, une attente mondiale

Soixante ans après Nostra Aetate, le symbole d’une main tendue entre le judaïsme et le christianisme se retrouve brutalement entaché. Cet épisode, aussi bref qu’inacceptable, rappelle la fragilité des ponts construits au fil des décennies.

Les communautés juives à travers le monde attendent désormais un mot, un geste, une reconnaissance officielle de l’Église. Comme le résume un rabbin romain : « Un simple crachat peut salir des années de dialogue. Mais un mot de vérité peut encore les laver. »

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