Netanyahou au tribunal : "Je suis traqué comme à Téhéran" -vidéo-

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Netanyahou au tribunal : "Je suis traqué comme à Téhéran"

Benyamin Netanyahou au tribunal : “Je suis traqué, c’est un régime sombre”

Retour en Israël et comparution immédiate devant le tribunal

À peine deux heures après son retour de Washington, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est présenté ce mercredi matin au tribunal de district de Tel Aviv pour poursuivre son témoignage dans le cadre de son procès pour corruption.
Devant la cour, son avocat, Me Amit Hadad, a plaidé pour l’état d’épuisement de son client :

“Le Premier ministre est très fatigué, il n’a pas dormi de toute la nuit. Il est aussi dans l’intérêt du tribunal que le Premier ministre soit alerte pour son témoignage et non épuisé.”

Malgré ces déclarations, la juge Rivka Friedman-Feldman, présidente du panel, a répondu :

“Commençons, et nous verrons ensuite.”

Peu avant midi, Netanyahou a demandé à ce que l’audience soit écourtée. Les enquêteurs ont accepté, et la séance s’est achevée peu après 12h30, plus tôt que prévu.

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Des manifestants à l’extérieur du tribunal

Devant les portes du tribunal, plusieurs manifestants étaient présents, organisant une installation de protestation contre le chef du gouvernement, actuellement poursuivi dans plusieurs affaires judiciaires de corruption.

Contexte judiciaire : focus sur l’affaire 4000

De quoi s’agit-il ?

L’affaire 4000, également connue sous le nom de Bezeq-Walla, implique des soupçons de corruption selon lesquels Benyamin Netanyahou aurait accordé des faveurs réglementaires à Shaul Elovitch, alors propriétaire du groupe Bezeq et du site d’information Walla, en échange d’une couverture médiatique favorable.

Netanyahou interrogé sur les échanges entre ses collaborateurs et les médias

Lors de cette séance, Me Hadad a interrogé Netanyahou sur l’existence d’“inquiétudes de Hefetz concernant le contenu des correspondances”.

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Clarification pour les non-initiés

Nir Hefetz, ancien porte-parole et conseiller en communication de Netanyahou, avait échangé avec Shaul Elovitch et Ilan Yeshua, ex-directeur de Walla. Ces messages, transmis à la justice, faisaient état de pressions exercées pour que les publications du site Walla soient favorables au Premier ministre.

Interrogé sur ces échanges, Netanyahou a affirmé ne pas en avoir eu connaissance :
“Je n’en étais pas du tout conscient.”

Puis il a ajouté :
“On voit que ces correspondances sont disculpatoires, c’est bien qu’il ne les ait pas effacées.”

Lorsque l’avocat a demandé pourquoi Elovitch aurait dit à Yeshua que Netanyahou “nierait tout lien”, ce dernier a répondu : “Je ne sais pas. Je n’ai rien à cacher. Hefetz était le porte-parole et diffusait des communiqués à la presse.”

Netanyahou défend sa volonté de diversité médiatique

Le Premier ministre a insisté sur son intention de “diversifier les médias”, déclarant :
“Cela contredit exactement l’acte d’accusation, car je veux amener des personnes sans aucun avantage réglementaire à reprendre ce site, sans avoir aucun contrôle ou levier dessus.”

Il a ainsi voulu démontrer qu’il n’avait aucun intérêt personnel ou influence dans la ligne éditoriale de Walla. L’avocat Hadad a ensuite annoncé la fin de l’interrogatoire concernant l’affaire 4000.

Dénonciation des fuites et accusations de conspiration judiciaire

Netanyahou a également évoqué les nombreuses fuites dans la presse issues des salles d’interrogatoire :

“Il y a eu un déluge de fuites provenant de documents détenus uniquement par la police et le parquet. Je doute qu’il y ait eu une telle ampleur dans le monde occidental.”

Il a affirmé que ces fuites visaient à influencer l’opinion publique, les témoins et les élections :

“Cela visait à influencer les témoins et le conseiller juridique. Il y a eu ici une intervention claire et intentionnelle pour influencer le processus démocratique avant les élections.”

Il a poursuivi :

“Tout cela est tendancieux, on sort parfois des phrases de leur contexte, on les déforme, cela vise à me diffamer, à me dépeindre comme un criminel. C’est ce qui s’est passé ici, qu’il n’y ait aucun doute.”

Un Premier ministre en colère : “Je suis traqué”
Dans une envolée particulièrement virulente, Netanyahou a frappé la table et lancé :
“Ce n’est pas possible ! Donnez-moi une pause, j’ai l’impression d’être traqué. C’est un régime sombre.”

Il a comparé son traitement par le système judiciaire israélien à celui de régimes autoritaires :“J’ai l’impression de vivre à Téhéran et en Allemagne de l’Est. C’est une chasse politique délibérée.”

Attaques contre le système judiciaire et le conseiller juridique

Le Premier ministre a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de “corruption du système judiciaire” :

“Il était clair pour moi qu’il y avait ici une chasse aux sorcières. Je gagne simplement les élections, donc il faut faire quelque chose.”

Selon lui, le conseiller juridique et ses assistants feraient partie d’une “conspiration” visant à l’évincer du pouvoir.

Une accumulation d’affaires : “J’ai compté 30 dossiers contre moi”
Dans l’audience précédente, Netanyahou avait dénoncé le phénomène qu’il appelle “Qatar-Gate” :
”‘Qatar-Gate’ est un bluff. Comment vous, les journalistes, n’avez-vous pas honte ?”

Il a également affirmé :
“J’ai compté 30 affaires qui ont éclaté. Une avalanche de briefings de la police et du parquet.”

Le rôle controversé du fils de Netanyahou

Lors de l’interrogatoire, le Premier ministre a été questionné sur l’éventuelle intervention de son fils auprès de Nir Hefetz pour supprimer une publication sur Walla. Il a reconnu :

“C’est possible.”

Une audience interrompue par une autre affaire : le Qatar-Gate

La précédente audience s’était également conclue plus tôt que prévu, en raison de l’arrestation de plusieurs conseillers du Premier ministre. Ce rebondissement fait suite à la décision de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, d’autoriser l’audition de Netanyahou dans le cadre de l’affaire “Qatar-Gate”.

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