Israël dit merci à l’Iran : Israël transforme les ruines en or

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Israël dit merci à l’Iran : Israël transforme les ruines en or

Israël remercie l’Iran ? Comment les destructions massives pourraient se transformer en jackpot immobilier pour l’État

Et si les missiles devenaient un moteur de croissance ? Derrière les immeubles éventrés par les tirs iraniens, un projet audacieux prend forme : indemniser les propriétaires sinistrés, exproprier les droits fonciers et revendre les terrains aux promoteurs pour reconstruire, plus vite, plus haut, plus rentable.
Une stratégie inédite, où les blessures de la guerre pourraient bien enrichir les caisses de l’État. À Tel-Aviv, certains parlent déjà de « miracle économique post-missiles ».

Des ruines aux profits : la proposition audacieuse des entrepreneurs israéliens

Et si les destructions massives infligées par les missiles iraniens devenaient une aubaine économique pour Israël ?
C’est, à première vue, un paradoxe. Mais c’est précisément ce que propose une initiative portée par l’Association des entrepreneurs du bâtiment et soumise au gouvernement israélien : convertir la tragédie des habitations détruites en une gigantesque opération de rénovation urbaine, hautement rentable pour l’État.

Le projet, révélé par Ynet et Mamon, repose sur une idée centrale : indemniser immédiatement les propriétaires d’appartements endommagés, exproprier leurs droits fonciers, puis revendre les terrains à des promoteurs via des appels d’offres.
L’objectif est double : permettre aux familles sinistrées de se reloger sans attendre tout en réalisant d’importantes plus-values grâce à la revalorisation foncière des zones détruites.

L’État récupère les droits, les promoteurs reconstruisent, les citoyens relogés rapidement

La lettre adressée à l’équipe interministérielle par Tomer Tsilaïh, vice-président de l’Association des entrepreneurs, précise les contours du plan. Les ministères des Finances, de la Construction, de l’Intérieur et de la Justice en sont les destinataires. « Il existe plusieurs mesures rapides, efficaces et peu coûteuses pour rénover les complexes détruits par les tirs de missiles », écrit-il.

La priorité : verser une compensation en liquide aux propriétaires touchés. Ceux-ci pourraient acheter un logement où bon leur semble, et dans le même temps, l’État récupérerait les droits de propriété.
Grâce à une procédure de planification accélérée, le terrain serait réaménagé via le Comité national d’urbanisme (HTP) ou un comité spécial. Ensuite, les lots seraient mis en vente auprès de promoteurs au prix le plus offrant, « clairement supérieur à l’indemnisation versée », assure Tsilaïh.

Quand la rénovation urbaine se heurte au droit de propriété

Toutefois, les obstacles ne manquent pas. Beaucoup de propriétaires, aujourd’hui sans logement, restent dans l’incertitude, sans savoir s’ils seront relogés ou expropriés. Le ministère de la Justice craint qu’un projet de rénovation imposé ne viole le droit fondamental à la propriété.

« Une personne dont l’appartement est endommagé a droit à une indemnisation à hauteur de la valeur de son bien, incluant permis de construire, ascenseur, etc. » rappellent les entrepreneurs. Résultat : peu de motivation pour s’engager dans une rénovation urbaine, perçue comme lente, contraignante et aléatoire, surtout si des logements supplémentaires doivent être ajoutés.
La solution avancée est radicale : augmenter les droits de construction pour rendre le projet financièrement attractif pour les anciens propriétaires.

Exproprier avec tact et compensation

L’Association propose que dans les cas où la majorité des copropriétaires d’un immeuble est favorable à la rénovation, l’État puisse exproprier les réfractaires en les indemnisant à hauteur d’un logement neuf équivalent.
Cette stratégie permettrait de raccourcir considérablement les procédures et de fluidifier la mise en œuvre des projets.

Une autre piste est également évoquée : l’octroi de prêts hypothécaires garantis par l’État, pour aider les propriétaires à se reloger rapidement.

Une flexibilité maximale promise aux propriétaires évacués

« Les propriétaires évacués et indemnisés bénéficieront d’une flexibilité maximale : louer un bien, en acheter un autre ou patienter jusqu’à la livraison de leur futur appartement reconstruit dans le même quartier », garantit Tsilaïh. « Aucune atteinte à leurs droits n’est à craindre, tout en assurant un relogement immédiat et la reconstruction du tissu urbain détruit. »

L’urgence : couper court à la bureaucratie et aux lenteurs administratives

Mais pour que ce projet puisse aboutir, il faut aussi s’attaquer à la lourdeur administrative israélienne. Les délais actuels pour obtenir un permis de construire sont souvent de plusieurs années. Tsilaïh propose que la planification des projets soit confiée à un organisme central gouvernemental, avec permis délivrés immédiatement, sans nécessiter de longues phases de conception.

« Ces délais sont dus à une bureaucratie paralysante, des litiges incessants avec les municipalités sur les droits de construction et des exigences de services publics irréalistes », dénonce-t-il. « Les municipalités freinent souvent la densification, craignant la surcharge des infrastructures. »

Lever les barrières fiscales, matérielles et humaines

Autre frein : la fiscalité. Le projet suggère des exonérations de taxes d’amélioration et d’acquisition, permettant d’augmenter la rémunération des anciens propriétaires tout en rendant les projets viables économiquement pour les promoteurs.

Enfin, les entrepreneurs alertent sur d’autres obstacles de taille : la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, la longueur des chantiers (jusqu’à 39 mois), la disponibilité des matériaux, et la limitation des heures de travail imposée en temps de guerre. Autant de freins qui menacent de retarder, voire de faire capoter, l’élan de reconstruction.

Une opportunité déguisée sous les ruines

Ce projet audacieux esquisse une vision inattendue : transformer les blessures ouvertes des villes bombardées en un levier de développement urbain et économique. Une réponse pragmatique à une crise, mais aussi un pari risqué sur la capacité de l’État à concilier justice, efficacité et rapidité.

Et dans un étrange retournement du destin, c’est peut-être l’ennemi iranien, par les destructions qu’il a infligées, qui offrira à Israël l’occasion d’une renaissance urbaine sans précédent.

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