
Guerre Iran-Israël, jour 3 : Netanyahu sur les lieux du drame à Bat Yam, Israël sous le choc et en riposte
Une nuit d’enfer sur Israël : 10 morts, plus de 300 blessés, Bat Yam saignée
La nuit du 14 au 15 juin restera gravée comme l’une des plus meurtrières depuis le déclenchement du conflit entre Israël et l’Iran. À Bat Yam, une roquette iranienne a frappé de plein fouet un immeuble résidentiel, provoquant l’effondrement d’une partie du bâtiment. Le bilan est terrible : six morts confirmés, dont deux enfants, un garçon d’environ 10 ans et une fillette de 8 ans. Sept personnes sont encore portées disparues, tandis que les équipes de secours s’activent dans les décombres.
« Je n’ai jamais vu de destruction d’une telle ampleur », a déclaré le maire de Bat Yam dans la matinée, décrivant des dizaines de bâtiments endommagés dans un large périmètre.
À 12h58, le Premier ministre Benyamin Netanyahu s’est rendu sur place, accompagné de ses équipes de sécurité. À ses côtés, le président israélien Isaac Herzog a déclaré : « Je demande à chacun de faire preuve de sang-froid. Rien ne nous arrêtera. Nous n’avons pas demandé cette guerre. »
Chronologie de la terreur : minute par minute, la nuit des missiles
00h19 – Israël frappe au Yémen : le chef d’état-major houthi est éliminé.
00h42 – Des avions de chasse israéliens frappent une installation nucléaire à Téhéran. D’importants dégâts sont signalés dans les terminaux de carburant, provoquant des pannes de courant dans la capitale iranienne.
01h17 – Deux individus sont arrêtés en Israël, soupçonnés d’activités hostiles liées à l’Iran.
02h21 – Le commandement de l’arrière appelle les habitants du nord et du centre du pays à rester à proximité des abris, alors que des dizaines de missiles sont tirés depuis l’Iran.
03h28 – Le directeur du Magen David Adom (MDA) annonce trois blessés graves et une vingtaine de blessés modérés, après les tirs dans le bloc Dan et les plaines israéliennes.
04h00 – L’armée de l’air poursuit ses frappes contre des dépôts de carburant en Iran, tandis que les blessés en Israël s’accumulent.
04h20 – Le bilan grimpe : plus de 200 personnes blessées à travers le pays, dont 7 dans un état grave, 40 dans un état modéré, et près de 300 dans un état léger. Quatorze personnes présentent également des troubles anxieux sévères.
05h10 – Les secours identifient un garçon de 10 ans parmi les victimes à Bat Yam. Sa petite sœur, âgée de 8 ans, sera retrouvée sans vie peu après.
Tsahal contre-attaque : des cibles nucléaires iraniennes détruites
Pendant que les sirènes retentissent en Israël, l’armée israélienne lance une contre-offensive massive. Selon des sources de haut niveau, plus de dix cibles critiques du programme nucléaire iranien ont été détruites cette nuit, notamment des sites à Ispahan, Shiraz, et Kermanshah.
Des frappes israéliennes ciblent également des complexes de lancement de missiles et des sites de production de radars, ainsi qu’une usine électronique à Shiraz.
Le ministre de la Défense Yisrael Katz ordonne l’évacuation des civils vivant à proximité des complexes militaires à Téhéran : « Le dictateur iranien transforme Téhéran en Beyrouth, ses citoyens en boucliers humains. »
L’armée israélienne prévient les civils iraniens
Dans un tournant inédit, Tsahal s’adresse en arabe et en persan aux citoyens iraniens, les avertissant de s’éloigner immédiatement de toute installation militaire. « La présence à proximité de ces usines met votre vie en danger », a déclaré le porte-parole militaire.
Un message relayé aussi par le président de Chypre, porteur d’un message de désescalade de la part du régime iranien, transmis à Netanyahu : « Notre objectif est de mettre fin à cette guerre », aurait-il affirmé.
Tamra en deuil : une mère et ses deux filles tuées
Le nord du pays n’a pas été épargné. À Tamra, en Basse-Galilée, un tir direct tue quatre civils, dont une mère et ses deux jeunes filles. D’autres villes, comme Rehovot, le bloc Dan et la vallée de Jezreel, sont touchées par des salves de missiles et de drones. Les sirènes hurlent du nord au sud : Beit Shean, Arava, vallée de Haïfa, Wadi Ara.
Israël mobilisé, Trump s’en mêle
Le président Donald Trump est sorti de son silence : « Si nous sommes attaqués, nous frapperons à des niveaux jamais vus auparavant. » Des propos lourds de menaces, dans un contexte où les tensions sont à leur paroxysme.
Pendant ce temps, le monde s’isole d’Israël : United Airlines annule tous ses vols jusqu’au 1er août, les Pays-Bas ferment leur ambassade à Téhéran, et la Jordanie ferme son espace aérien. Les Israéliens coincés à l’étranger sont invités à ne pas transiter par les aéroports de Larnaca ou d’Athènes.
Un peuple debout face au chaos
Au milieu du chaos, un fait bouleversant : un survivant de la Shoah, prisonnier des décombres à Rehovot, est secouru par les équipes du commandement de l’arrière.
À Bat Yam, un navire de croisière transportant 1 500 Israéliens obtient une autorisation exceptionnelle pour débarquer au port d’Ashdod. L’État hébreu s’organise pour accueillir, soigner et riposter.
Le navire à 1 500 passagers : contexte, mission et débarquement
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Il ne s’agit pas de l’aide humanitaire via la flottille “Madleen” (avec Greta Thunberg), mais d’un navire commercial de Mano Shipping.
Ce dernier, selon des sources locales israéliennes, a reçu une autorisation exceptionnelle pour entrer au port d’Ashdod afin de débarquer environ 1 500 citoyens israéliens coincés à bord. -
Le navire appareillait en pleine crise, probablement en raison des restrictions sur le trafic maritime, et a été utilisé comme véhicule d’évacuation ou de rapatriement. Mano Shipping est une société basée à Haïfa, exploitant notamment le “Crown Iris”, un navire de croisière capable d’accueillir jusqu’à 1 500 passagers sur les lignes méditerranéennes depuis Haïfa .
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Cette opération maritime visait à récupérer des Israéliens bloqués à l’étranger, peut-être dans des ports méditerranéens, et à les ramener vers Israël, à une époque où peu de vols commerciaux étaient assurés, notamment après l’annulation des liaisons aériennes par United Airlines jusqu’au 1ᵉʳ août.
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Au port d’Ashdod, les passagers ont probablement bénéficié de mesures d’accueil : vérification sanitaire, assistance logistique et accès aux transports vers leur lieu de résidence ou d’hébergement temporaire.
« Rien ne nous fera plier », martèle Herzog. Netanyahu, sur les lieux, reste silencieux mais déterminé. Israël, meurtri mais debout, fait front – et prépare déjà le jour d’après.
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