En Israël, 65 000 entreprises fermées en 2024 : 7 disparaissent chaque heure

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En Israël, 65 000 entreprises fermées en 2024 : 7 disparaissent chaque heure

En Israël, 7 entreprises ferment chaque heure : une crise sans précédent pour les petites entreprises

Une récente étude du Forum des Indépendants et des Freelancers, menée par la Maison Histadrut, met en lumière une situation alarmante pour les petites entreprises en Israël.
En 2024, environ 65 000 entreprises ont fermé leurs portes, un bond dramatique comparé à la moyenne annuelle de 40 000 fermetures enregistrée ces dernières années.
Chaque heure, sept entreprises cessent leurs activités dans le pays, traduisant une crise sans précédent.

Moins de créations d’entreprises, plus de fermetures

Le bilan de 2024 montre également une chute notable des nouvelles entreprises.
Seulement 35 000 nouvelles entreprises ont vu le jour, contre une moyenne de 50 000 par an lors de la dernière décennie. Résultat : une baisse nette de 30 000 entreprises actives, un chiffre sans égal depuis la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Certains secteurs ont été particulièrement touchés.
La construction, le tourisme, ainsi que les arts et le divertissement ont subi de lourdes pertes. Par exemple, dans l’industrie du divertissement, où 81 % des travailleurs sont indépendants, les fermetures se multiplient.
Dans la construction, 39 % des entreprises signalent encore de graves restrictions dues à l’instabilité sécuritaire, un chiffre qui contraste fortement avec les 16 % enregistrés avant la guerre.

Derrière les chiffres, des vies bouleversées

Derrière chaque fermeture d’entreprise se cache une histoire humaine : un rêve brisé, des familles en difficulté, des projets abandonnés. Tamar, une restauratrice du nord du pays, raconte avec émotion :

« Après dix ans à servir mes clients avec passion, j’ai dû fermer mon restaurant. La baisse de fréquentation et les coûts croissants m’ont laissé sans solution. J’ai tout donné pour cette entreprise, et aujourd’hui, je dois recommencer à zéro. »

Comme Tamar, des milliers d’entrepreneurs font face à une double peine : non seulement ils perdent leur source de revenus, mais ils doivent également rembourser des dettes accumulées. Cette crise ne se résume pas à des statistiques : c’est un bouleversement profond du tissu social et économique du pays

Des zones sinistrées : le nord et l’enveloppe de Gaza

Dans le nord et dans les zones proches de Gaza, l’impact économique a été encore plus sévère. 43 % des entreprises situées le long de la ligne de conflit au nord et 38 % des entreprises de l’enveloppe de Gaza ont déclaré une chute de plus de 25 % de leur chiffre d’affaires en 2024.

À Tel-Aviv, où le secteur de la restauration a longtemps été dynamique, 50 restaurants ont définitivement fermé leurs portes en raison des incertitudes sécuritaires.

Le nord reste en difficulté

Alors que le sud du pays montre des signes timides de reprise, le nord peine à se relever des interruptions prolongées d’activité depuis octobre 2023.
Plus de 50 % des restaurants de cette région ont temporairement fermé pendant les opérations militaires, et 23 % d’entre eux ne rouvriront jamais.

Les petites entreprises, premières victimes

La crise frappe surtout les petites entreprises, qui représentent près de 80 % des fermetures. En décembre 2024, des secteurs comme l’industrie, le commerce et les services commencent à se stabiliser, mais la construction reste fortement affectée, avec 39 % des entreprises déclarant des restrictions sévères liées à la sécurité.

Un lobby pour défendre les indépendants

Face à cette situation critique, un nouvel espoir émerge pour les indépendants. Cette semaine, un lobby des travailleurs indépendants sera officiellement lancé à la Knesset. Une première dans l’histoire d’Israël.

Rami Beja, président du Forum des Indépendants et des Freelancers, explique :

« En Israël, il y a plus de 720 000 travailleurs indépendants, mais l’État est largement en retard dans sa prise en charge de leurs besoins comparé aux autres pays développés.
Les indépendants israéliens gagnent moins que les salariés, n’ont pas de droits sociaux et manquent de représentation adéquate. Ce lobby a pour objectif de remédier à ces lacunes. »

Naama Lazimi, députée et présidente de ce nouveau lobby, souligne :

« La situation des indépendants devrait nous alerter tous. Beaucoup travaillent sans droits, sans filet de sécurité, et subissent les coûts élevés de la vie. Ceux qui osent créer des entreprises se heurtent à une bureaucratie écrasante qui les pousse souvent à s’endetter. Ce lobby sera leur voix, un soutien dans leur combat pour des droits équitables. »

Une urgence nationale

Cette crise économique, aggravée par des facteurs sécuritaires et administratifs, met en lumière la fragilité du tissu entrepreneurial israélien. Il est urgent d’agir pour protéger les indépendants et les petites entreprises, qui constituent un pilier essentiel de l’économie du pays.

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