
Le commissaire Dani Levy défie les pressions politiques : « Nous préserverons la démocratie jusqu’à la dernière goutte de sang »
Alors que le gouvernement israélien poursuit ses réformes controversées visant à affaiblir la Cour suprême, le commissaire général de la police, Dani Levy, prend ouvertement position pour l’État de droit. Face à lui, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, figure ultra-nationaliste et soutien déclaré de ces réformes, tente d’imposer une ligne dure au sein des forces de l’ordre.
Ce premier accrochage public entre les deux hommes ne relève pas du hasard : il révèle une lutte silencieuse mais cruciale pour l’âme des institutions israéliennes.
Derrière les mots, un bras de fer s’engage entre ceux qui veulent préserver l’indépendance des juges et ceux qui veulent leur dicter la loi.
Un échange tendu avec le ministre Itamar Ben Gvir révèle une fracture croissante au sommet de l’appareil sécuritaire israélien.
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Pourquoi cette déclaration fait tant de bruit ?
Depuis plusieurs mois, le système judiciaire israélien est au cœur de vives tensions entre l’exécutif et les institutions de l’État de droit. Les réformes controversées du gouvernement Netanyahou, soutenues par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, visent à limiter les pouvoirs de la Cour suprême.
Dans ce contexte, le moindre positionnement en faveur de l’indépendance de la justice est vu comme un acte politique fort. La sortie publique du commissaire de police Dani Levy n’a donc pas manqué de faire réagir.
Dani Levy affirme l’obéissance absolue à la justice
Lors d’une conférence de presse, alors qu’on lui demandait s’il se plierait aux décisions de la Cour suprême, le commissaire général de la police israélienne, Rav-Nitzav Dani Levy, a répondu sans détour :
« Je ne crains personne », a-t-il lancé, avant de poursuivre :
« Comment peut-on imaginer, que le commissaire, à la tête de l’organisation qui est le principal gardien de la démocratie en Israël, ne fasse pas appliquer la loi et ne respecte pas les décisions de justice ? »
Il a conclu sa réponse par une déclaration saisissante :
« Nous, policiers d’Israël, préserverons la démocratie et nous battrons pour elle jusqu’à la dernière goutte de sang. »
Une provocation selon Ben Gvir
Itamar Ben Gvir, assis à quelques mètres, n’a pas apprécié la tournure du discours. Il a tenté de stopper la discussion, interpellant publiquement le commissaire :
« Ils te provoquent ! »
Mais Dani Levy n’a pas cédé :
« Laisse-moi terminer. »
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L’arrière-plan : une opération contre la criminalité dans le secteur arabe
La scène s’est déroulée durant une exposition d’armes saisies dans le cadre de l’opération « Blocage d’urgence », une initiative policière d’envergure lancée pour freiner la criminalité galopante dans les localités arabes du pays. Cette opération, fortement médiatisée, vise à restaurer l’ordre public dans une zone en proie à une vague de violence sans précédent.
Le commissaire a précisé le but de cette action :
« Une monstruosité appelée criminalité s’est développée en Israël, principalement dans le secteur arabe. Nous ramènerons cette monstruosité à sa juste proportion et l’éliminerons. »
En désignant les munitions saisies, il a mis en garde contre leur danger :
« Si chaque grenade de ce type avait explosé dans la rue, nous aurions compté 40 incidents de meurtre. »
Réaction politique : Yaïr Golan soutient mais alerte
L’ancien général et président du parti d’opposition « Les Démocrates », Yaïr Golan, a salué la position de Dani Levy sur les réseaux sociaux, tout en soulignant l’importance des actes concrets :
« Bien que les paroles du commissaire Levy soient louables, le véritable test réside dans les actions. L’obéissance aux décisions de la Cour suprême est essentielle, mais l’État de droit exige aussi de prévenir l’entrave aux enquêtes, de protéger les enquêteurs et de garantir leur indépendance – en particulier dans les affaires impliquant le Premier ministre, notamment l’affaire ‘Qatar-Gate’. »
Un précédent épisode de coopération avec Ben Gvir
Il est important de noter qu’avant cet accrochage public, les relations entre Dani Levy et Itamar Ben Gvir semblaient relativement apaisées. Il y a environ trois semaines, lors d’une visite conjointe dans la vieille ville de Jérusalem, Dani Levy avait justifié l’usage de la force contre des manifestants anti-gouvernementaux qui bloquaient la circulation :
« Si quelqu’un laisse son véhicule pour bloquer une intersection, on casse la vitre. »
Il avait même remercié publiquement Ben Gvir pour ses efforts en faveur d’une revalorisation salariale des policiers :
« Je remercie le ministre pour son engagement à améliorer les salaires des policiers. »
Mais la déclaration sur la démocratie et l’État de droit, prononcée devant les caméras, marque un tournant et pourrait bien être le début d’un affrontement plus direct entre les défenseurs des institutions et les partisans de la réforme judiciaire.
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