
Drame à Bat Yam : il tue sa femme sous les yeux de leur fille avant de se suicider
Un crime d’une violence inouïe a bouleversé la ville de Bat Yam ce lundi. Elena Galovsky, une femme sans antécédent de violence connue, a été poignardée à mort par son compagnon, sous les yeux de leur fille de 18 ans. Après son geste, l’homme s’est enfui sur le toit de l’immeuble avant de mettre fin à ses jours. Une tragédie familiale qui a laissé derrière elle deux enfants orphelins et une société entière en état de choc.
“Il la poignardait encore et encore” : le témoignage bouleversant de la fille
C’est une scène d’horreur que la jeune fille a décrite aux enquêteurs. Elle a raconté, la voix brisée mais précise : « J’ai réalisé que papa était venu promener le chien. Il dormait chez des amis depuis quelques jours. Soudain, une dispute violente a éclaté… J’ai entendu maman crier. Je suis sortie de la chambre et j’ai vu papa la poignarder avec un couteau de cuisine. J’ai immédiatement appelé les secours. Je leur ai dit que papa était en train de tuer maman. Il était fou. Il ne la laissait pas aider. Il l’a poignardée à plusieurs reprises, et lorsqu’il a compris que j’avais appelé la police, il s’est enfui sur le toit. »
La jeune femme, encore sous le choc, a également précisé que ses parents se disputaient de plus en plus souvent ces dernières semaines. Le père avait quitté le domicile pour dormir chez des amis. Pourtant, le couple n’était connu ni des services sociaux ni de la police. Aucun signalement de violence n’avait jamais été enregistré. Au moment du drame, seuls la fille et le chien de la famille étaient présents.
Une fuite désespérée sur les toits, un suicide au bout de neuf heures
Le meurtrier s’est réfugié sur le toit de leur immeuble, où il est resté barricadé pendant neuf heures. La police, mobilisée en nombre, a tenté de négocier avec lui pour l’amener à redescendre. En vain. « À notre grande surprise, il a sauté dans le vide », a confié un responsable de l’intervention. Ce geste met fin à une séquence de violence dont l’issue laisse un vide insondable dans l’entourage de la famille.
Une source policière ayant eu accès à la scène du crime n’a pas caché son effroi : « La scène du meurtre était horrible. La femme n’avait aucune chance de survivre à ces coups de couteau mortels. »
“Il semblait l’aimer profondément, mais il était en dépression”
Un proche du père s’est exprimé peu après la tragédie : « Il était profondément déprimé depuis qu’il avait été contraint de quitter la maison. Il semblait aimer sa femme, mais leurs opinions divergeaient fortement. Tout le monde est choqué. On ne comprend pas comment il a pu en arriver là. » L’homme laisse derrière lui deux enfants : la fille de 18 ans, témoin du crime, et un fils aîné de 31 ans.
Un drame silencieux, dans une société en alerte
Cette tragédie soulève de nouvelles interrogations sur la violence intrafamiliale qui peut se cacher derrière les murs d’un foyer apparemment ordinaire. Sans antécédents, sans alertes, rien n’avait permis d’anticiper ce passage à l’acte. Pourtant, une femme est morte, une fille est traumatisée à vie, et un homme a choisi la mort après avoir plongé sa famille dans l’horreur.
Dans une société israélienne confrontée à de multiples défis, ce énième féminicide rappelle une urgence : celle de mieux détecter les signes de souffrance psychique, de ne pas minimiser les conflits conjugaux, et d’investir massivement dans la prévention. Car derrière chaque silence peut se cacher un drame.