Tsahal va intercepter la flottille Madleen : arrestation imminente de Greta Thunberg et Rima Hassan

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Tsahal va intercepter la flottille Madleen : arrestation imminente de Greta Thunberg et Rima Hassan

Depuis le départ du « Madleen » de Catane, la tension autour de cette expédition ne cesse de croître. À bord se trouvent dix-huit militants internationaux, venus principalement d’Europe et d’Amérique (dont Greta Thunberg et Rima Hassan) avec une cargaison symbolique (farine, lait en poudre, kits de désalinisation, béquilles, prothèses pour enfants… ), suffisante pour alimenter la communication médiatique, mais dérisoire au regard des besoins réels à Gaza.

Cette mission s’inscrit dans la continuité des actions menées depuis 2008 par la Freedom Flotilla Coalition pour dénoncer le blocus israélien, estimé « illégal » par les organisateurs et plusieurs ONG. 

Recul historique et précédent du Mavi Marmara (2010)

En 2010, la flottille Mavi Marmara avait déjà essuyé une violente riposte de Tsahal, causant la mort de neuf militants turcs et générant un tollé international. Le rapport Palmer (ONU, 2011) avait jugé que le blocus maritime israélien était légal au regard du droit international, mais que l’usage de la force par Israël avait été disproportionné.

Depuis lors, Tsahal a révisé ses protocoles afin de limiter tout affrontement direct en mer et diffuser ses propres images, pour préserver sa légitimité. 

Position officielle d’Israël : interdiction de s’approcher de Gaza et redirection vers Ashdod

Selon plusieurs sources diplomatiques, le gouvernement israélien a tranché : le Madleen ne sera pas autorisé à pénétrer dans les eaux territoriales de la bande de Gaza.
Initialement, certains conseillers avaient suggéré de « laisser le navire stationner à proximité de Gaza », mais craignant que cela ne crée un précédent appelant d’autres bateaux, la décision finale a été de l’intercepter en haute mer et de le diriger vers le port d’Ashdod. Là, les passagers seront soumis à un contrôle sécuritaire, puis éventuellement placés sous protection, voire expulsés vers leurs pays d’origine. 

Un communiqué publié par le porte-parole de Tsahal souligne que « tout navire flottant sous le drapeau humanitaire peut faire escale à Ashdod pour un contrôle complet : cargaison examinée, volontaires interrogés, puis autorisation d’acheminement dans la bande de Gaza si la marchandise s’avère véritablement destinée aux civils et ne représente pas une menace sécuritaire ».

Ce protocole, appliqué déjà à plusieurs reprises (cf. Al-Awda en 2018), vise à prouver à la communauté internationale que l’armée israélienne n’entrave pas l’aide réelle, mais qu’elle empêche tout contournement du blocus pour l’acheminement d’armes au Hamas. 

Réactions diplomatiques et ONG

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU (OHCHR) a appelé Israël à « s’abstenir de tout acte hostile » contre le Madleen, arguant que la cargaison consistait en vivres et matériel médical indispensables pour la population civile.
Plusieurs pays européens, dont la France et l’Irlande, ont relayé cet appel, sommant Tsahal de respecter le principe de libre accès humanitaire. Toutefois, des ONG spécialisées en droit maritime soulignent que le blocus est légal tant qu’Israël garantit un passage sûr via ses ports, ce que l’armée propose systématiquement. 

Dimensions politiques en France et en Europe

En France, la participation de Rima Hassan, élue sur la liste LFI aux européennes, a provoqué une vive polémique. Certains députés européens, comme Manon Aubry (Groupe de la Gauche unitaire européenne), ont exigé que la Commission garantisse la sécurité du navire en vertu des conventions internationales, en menaçant de sanctions politiques si Israël procédait à une intervention violente.

Pourtant, des voix plus modérées au Parlement européen rappellent que le transport de matériel humanitaire doit respecter les voies légales (port d’Ashdod) et que la politisation extrême de l’opération risque de décrédibiliser l’aide réelle. 

Point de vue israélien sur les acteurs à bord

Les médias israéliens décrivent Rima Hassan comme une figure radicale de l’extrême gauche, qui, selon eux, a déjà justifié des actions violentes du Hamas en 2023 et employé des slogans antisionistes accusés d’être profondément antisémites (ex. « from the river to the sea »). Certains éditorialistes estiment que la présence de Greta Thunberg vise avant tout à instrumentaliser la notoriété d’une célébrité pour légitimer une provocation, plutôt que de répondre à un besoin d’apport humanitaire sérieux. 

Risques et scénarios possibles

Sur le plan strictement militaire, Tsahal a mis en place un dispositif de drones et de patrouilles navales pour surveiller le déplacement du Madleen dès qu’il franchira les eaux internationales proches de la Grèce.

Si le navire refuse de dériver vers Ashdod, une équipe commando (Naval Commando Unit, Shayetet 13) pourrait être déployée pour un abordage qui viserait à éviter tout affrontement direct : usage minimal de la force, riposte proportionnée uniquement en cas de violence. En parallèle, chaque manœuvre sera filmée par plusieurs caméras embarquées pour prouver que l’opération est strictement conforme à la loi. 

Enjeux géopolitiques et médiatiques

Au-delà du volet humanitaire, cette expédition s’inscrit dans la bataille d’opinion entre pro-Israël et pro-Palestiniens, à un moment où le conflit se prolonge depuis des mois.

Chaque intervention israélienne en mer est instantanément reprise sur tous les réseaux sociaux, amplifiant la polarisation.
Pour Tel Aviv, il s’agit autant de défendre un principe sécuritaire vital (empêcher l’acheminement d’armes) que de préserver son image internationale : montrer qu’Israël n’interprète pas le blocus comme un siège total, mais comme une mesure tout à fait légale, assortie d’une possibilité de déchargement sous contrôle.

Selon plusieurs sources officielles, Tsahal a décidé que le « Madleen » ne sera pas autorisé à accoster près de Gaza. Plutôt que de laisser le navire stationner à l’entrée des eaux gazaouies, l’armée israélienne prévoit de l’intercepter en haute mer, de le rediriger sans délai vers le port d’Ashdod et d’y arrêter ses passagers pour procédure de sécurité.

Cette option, inspirée des précédents de 2015 (Marianne) et 2018 (Al-Awda), garantit que les militants ne puissent ni briser symboliquement le blocus, ni alimenter la propagande anti-israélienne sans contradiction. 

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