Une caméra au lieu d'une arme : le journaliste insiste sur le fait que les personnes enlevées n'étaient pas seules dans sa maison

Abdullah al-Jamal, au domicile familial duquel trois des otages ont été détenus, fait partie d'une longue liste de journalistes à Gaza impliqués dans les organisations terroristes de la bande de Gaza. Le fait que des otages aient été confiés à sa famille indique son statut au sein du Hamas.

Le porte-parole de Tsahal a confirmé hier (dimanche) que le journaliste Abdullah al-Jamal était également un membre du Hamas, ayant retenu en otages Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv dans sa maison familiale à Nusirat.

Ces derniers ont été sauvés lors d'une opération audacieuse menée par Tsahal et l'unité opérationnelle du Shin Bet.

Al-Jamal n'est pas le premier journaliste à être dénoncé comme terroriste. Il rejoint une longue liste de journalistes gazaouis impliqués dans des activités terroristes, dont certains ont même participé au massacre du 7 octobre. Parmi ces journalistes dénoncés, certains travaillaient pour de grandes agences de presse renommées ou des médias internationaux.

Le fait qu'Abdullah al-Jamal ait été l'un des gardiens des otages israéliens montre non seulement qu'il était un terroriste, mais aussi qu'il était considéré par le Hamas comme un activiste important et loyal.

C'est précisément ce type de personnes que le Hamas choisit pour garder ses otages, qui constituent leur atout le plus précieux dans la guerre à Gaza. Son père, également médecin, a été éliminé avec lui par Tsahal et le Shin Bet, lors de l'opération de sauvetage des otages israéliens.

Il est important de noter que le Hamas accorde une grande importance au domaine de la propagande, de l'information et de la communication.

Ils exploitent des chaînes médiatiques dans la bande de Gaza qu'ils contrôlent, et utilisent également des journalistes pour assister l'organisation dans des activités de renseignement tout en produisant des reportages destinés à la population locale ou à l'étranger. Ces informations aident l'armée dans la guerre.

Parmi les journalistes les plus éminents au service du Hamas se trouve Hassan Abdelfattah Ashiq Mahan Younis, considéré comme un journaliste de premier plan. Il gère plusieurs pages sur les réseaux sociaux avec des centaines de milliers de followers et travaille pour l'agence AP et le réseau CNN.

Le photographe-journaliste de Gaza Hasan Ashchih avec Yahya Sinwar Photo : à partir de la documentation apparue sur les réseaux sociaux, utilisation conformément à l'article 27A de la loi sur le droit d'auteur

Younis est entré sur le territoire israélien et a filmé le massacre du 7 octobre. Le Shin Bet et Tsahal poursuivent leurs actions contre ceux qui ont participé au massacre, Younis étant l'une de leurs cibles. Sa maison a été bombardée par l'armée de l'air.

Muhammad Washa, ancien journaliste pour Al Jazeera, a également été dénoncé comme terroriste. Le porte-parole de Tsahal en arabe, le lieutenant-colonel Avihai Adrai, a révélé que des photos sur son ordinateur saisi prouvent qu'il était membre du Hamas, dans le réseau de missiles antichar, depuis des années. Fin 2022, il a rejoint le système de recherche et de développement d’armes anti-aériennes du Hamas.

Hamza al-Dahdoh, également journaliste pour Al Jazeera, a été éliminé par Tsahal.
Bien que cela ait suscité de nombreuses critiques, l'armée israélienne a révélé qu'il était également un terroriste au service du Jihad islamique, utilisant des drones contre Tsahal.

Son nom figurait dans un document du Jihad islamique avec son numéro personnel dans l'organisation terroriste. Il a été éliminé début janvier de cette année, peu après avoir piloté un drone avec Mustafa Taria, également journaliste et commandant adjoint d'une escouade de la brigade de la ville de Gaza.

La liste des journalistes à Gaza dénoncés comme terroristes est longue, incluant Ashraf Abu-Amra, Anas al-Sharif, Islam Badr et Hani al-Sha'ar, qui ont travaillé pour les médias du Hamas et pour des médias étrangers.

Anes Jamal Al-Sharif, photographe et journaliste de Jabaliya, est particulièrement actif dans la région nord de la bande de Gaza. Parallèlement à son travail dans divers médias, il gère des pages comptant des centaines de milliers de followers. Le fait qu’il ait documenté au fil des années les membres les plus hauts gradés du Hamas montre à quel point il a des relations avec l’organisation terroriste et la confiance qu'elle lui accorde.

Hani Alsha'er est un autre exemple de journaliste bien connu ayant participé à l'attaque du Hamas contre l'enveloppe de Gaza. Il a notamment pris des photos pour l'Agence turque d'Anatolie, notamment un char israélien en feu près de la barrière frontalière du côté israélien.

La liste est longue, mais le principe est clair : le Hamas utilise les journalistes comme arme militaire. D'un autre côté, s'en prendre à ces journalistes suscite de nombreuses critiques à l'encontre d'Israël, qui n'exploite pas suffisamment le fait qu'un bon nombre de journalistes à Gaza sont également des terroristes.