Un habitant de Rafah découvre avec effroi que sa maison a été utilisée pour l'assassinat de Yahya Sinwar

Ashraf Abu Taha, résident de Rafah dans la bande de Gaza, a fait une découverte choquante en apprenant que sa propre maison avait été utilisée pour éliminer Yahya Sinwar, le leader du Hamas, lors d'une frappe israélienne. "J'ai vu les photos et j'ai été choqué", confie Abu Taha à la BBC .

Les soupçons se sont confirmés lorsque sa fille lui a montré des images publiées sur les réseaux sociaux, documentant les derniers instants de Sinwar dans leur maison. "Je n'y croyais pas, jusqu'à ce que mon frère confirme que c'était bien notre maison", explique-t-il avec émotion.

Une maison détruite dans l'assaut

La maison d'Abu Taha, située à Tel al-Sultan (un quartier à Rafah), a été l'une des rares à avoir survécu aux frappes aériennes massives menées par Tsahal contre les infrastructures terroristes du Hamas. Malgré cela, elle a été gravement endommagée lors de l'opération, laissant Abu Taha sous le choc : "La maison que j'avais construite avec l'aide de mon frère, pour laquelle j'avais investi 200 000 NIS, a été détruite ".

Les détails apportés par Abu Taha, qui avait évacué les lieux avant l'attaque à la demande d'Israël, ajoutent un aspect humain à l'histoire. Il décrit avec douleur les souvenirs liés à la maison, notamment les canapés orange apportés par sa mère. "Ces objets me sont très chers", confie-t-il. "Ce qui s'est passé m'a profondément attristé... Seul Dieu peut nous dédommager."

Les preuves confirmées

La BBC a confirmé les déclarations d'Abu Taha en comparant les photographies et vidéos de la maison avant et après l'attaque. Les images des arches des fenêtres et des décorations extérieures correspondent exactement aux détails fournis par Abu Taha. Cette coïncidence renforce la crédibilité de son témoignage.

Bien qu'Abu Taha n'ait eu aucun lien avec les activités terroristes, sa maison a servi de cachette à l'un des hommes les plus recherchés par Israël, rendant son témoignage encore plus  révélateur du sort des civils pris au piège par le Hamas.