Le peuple d’Israël paie pour défendre sa terre : le vrai sacrifice commence ici

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Le peuple d’Israël paie pour défendre sa terre : le vrai sacrifice commence ici

Paupérisation en Israël : entre guerre, exemptions et pouvoir d'achat en berne.

Israël 2025. Le supermarché devient un luxe, le soldat un sacrifié, et le silence sur les otages un bruit de fond assourdissant. Tandis que les ultra-orthodoxes échappent au service militaire au nom d’arrangements politiques opaques, les familles enterrent leurs enfants dans l’indifférence générale.
Le gouvernement s’accroche à la guerre comme à un totem de survie, pendant que le peuple, lui, s’épuise. Cet article est un cri. Un cri contre l’injustice, contre les privilèges illégaux, contre l’effondrement moral et économique d’un pays qui, à force de se diviser, risque de se perdre.

Une société secouée par la guerre et les choix politiques

Qu'est-il arrivé à notre argent cette semaine ? Les Israéliens cessent d’acheter, et l’ère des promotions en supermarché semble révolue. Alors que 56 otages restent détenus à Gaza, le gouvernement concentre ses efforts sur l’octroi d’exemptions aux ultra-orthodoxes, tandis que le système de réservistes militaires s’effondre.

La restitution des corps de Gadi Hagai et de Judy Weinstein-Hagi, tués à Gaza, a offert un moment de recueillement aux familles de Nir Oz. Mais elle rappelle surtout l’impuissance de l’État après plus de 600 jours de guerre. « Ils ont annoncé la mort d'un soldat à 8 heures du matin, et l'information ne fait pas la une des journaux », s'indigne un proche. « C’est déchirant qu’on parle plus des exemptions des Haredim. »

Le cycle absurde continue : le pays célèbre la récupération de dépouilles, pendant que d’autres soldats meurent. L’économie ne suit plus. L’isolement diplomatique s’intensifie, le nord et le sud d’Israël attendent encore la reconstruction, et les otages restent prisonniers.

 Réservistes à bout, exemptions controversées

Les discussions publiques sont accaparées par la loi visant à éviter le recrutement des Haredim. Pendant ce temps, les réservistes apprennent qu’ils serviront deux mois et demi par an, malgré les annonces optimistes de Tsahal. L’effondrement du système de réserve est patent.

Une enquête conjointe de Mako et des Gardes de la sécurité révèle une situation délétère : on propose parfois aux soldats de venir une fois par semaine, payés pour toute une semaine. « Les gens sont désintégrés », déclare un agent. « L’enthousiasme du début s’est éteint. »

Plutôt que de viser une solution politique ou diplomatique, le gouvernement mise sur la prolongation du conflit pour maintenir sa coalition. Mais ceux qui portent cette guerre, les réservistes, sont à bout de souffle. Le débat public ignore cette réalité au profit des avantages accordés à ceux qui ne servent pas.

Économie fragile, consommation en chute

Les fondations économiques vacillent. Avec elles, la cohésion sociale et les finances publiques. Le gouvernement espère un compromis temporaire avec les Haredim, incluant de nouveaux avantages sectoriels. Pendant ce temps, la population s’habitue à recevoir les mauvaises nouvelles par des communiqués laconiques autorisés à la publication.

Les coupes budgétaires commencent à affecter directement les consommateurs. L’analyse des résultats des grandes entreprises agroalimentaires montre une baisse de la consommation : au lieu de manifester contre les hausses de prix, les citoyens achètent simplement moins.

La chaîne Shufersal, par exemple, accuse une baisse de 2,6 % de son chiffre d’affaires à magasins comparables au premier trimestre 2025, rappelant les symptômes de récession. Les consommateurs réagissent par la réduction de leurs achats, en choisissant des produits de gamme inférieure ou des marques distributeurs.

Shufersal ajuste sa stratégie : moins de promotions générales, mais des réductions ciblées sur quelques articles, afin de préserver ses marges dans un marché morose. Les bonnes affaires sont désormais réservées aux détenteurs d’abonnements payants, notamment via la loterie ou la Histadrout, qui gèrent des supermarchés sociaux.

Le piège des "bons plans" : payer pour payer moins

La Pis propose une carte rechargeable donnant accès à des réductions, mais dans des chaînes secondaires. La Histadrout, de son côté, gère un supermarché social en ligne avec des produits alimentaires et pharmaceutiques à prix réduits. Mais là encore, il faut cotiser pour pouvoir y accéder.

Même si la consommation chute, aucune baisse de prix significative n’est en vue. Les chaînes font face à des coûts fixes élevés et à la pression continue des fournisseurs. Le consommateur est donc le seul à absorber les chocs.

 Trump, droits de douane et effets collatéraux

Sur la scène internationale, Donald Trump continue de faire trembler les marchés. Son projet de tarifs douaniers, suspendu puis rétabli par une cour américaine, vise désormais à doubler les droits sur l’acier et l’aluminium, impactant des centaines de produits de consommation.

En Israël, ce durcissement commercial a un effet direct : hausse des coûts d’importation, retards de livraison, incertitude industrielle. L’économie israélienne, dépendante de ses exportations high-tech et de ses chaînes d’approvisionnement mondiales, ressent fortement cette instabilité.

La guerre commerciale sino-américaine ralentit la demande mondiale.
Résultat : affaiblissement de la filière technologique israélienne, tension sur les semi-conducteurs, incertitudes sur les services numériques.
Pourtant, ce découplage entre la Chine et les États-Unis ouvre une opportunité : certaines entreprises américaines cherchent à investir ailleurs — Israël pourrait en bénéficier, à condition de se positionner intelligemment.

Une société fracturée, un avenir incertain

L’équilibre est précaire. Tandis que les disparités se creusent entre ceux qui servent et ceux qui s’en dispensent, l’État semble incapable d’apporter une réponse cohérente aux attentes économiques et sociales de sa population.

La paupérisation des classes moyennes, la fatigue des soldats, l’inflation et les privilèges sectoriels forment un cocktail explosif. Le futur du pouvoir d’achat en Israël est menacé, non seulement par les données macroéconomiques, mais par la perte de confiance dans un système perçu comme injuste et à bout de souffle.

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