
Israël : Tolérance zéro pour les entreprises qui emploient des Juifs durant le Shabbat
Alors que la chaîne de centres commerciaux BIG est au cœur d’une controverse, le ministère israélien du Travail renforce ses opérations de contrôle.
Les autorités avertissent : toute entreprise surprise à enfreindre la loi sur le repos hebdomadaire sera sanctionnée d’amendes conséquentes. Une première enseigne vient d’en faire les frais au centre commercial “Sept Étoiles” à Herzliya.
Une loi fondée sur le respect du Shabbat
Depuis 1951, la loi israélienne sur les heures de travail et de repos impose à tout employé juif un repos hebdomadaire de 36 heures, incluant obligatoirement le samedi. Travailler durant le Shabbat est interdit sauf obtention d’une autorisation spéciale délivrée par le ministère du Travail.
Cette réglementation vise à garantir la liberté religieuse des travailleurs juifs et à préserver le caractère sacré du Shabbat dans l’espace public.
Amendes salées pour les contrevenants
Dans le cadre d’une nouvelle campagne d’inspection, une amende de 41 130 shekels a été infligée à une boutique du centre “Sept Étoiles”. Le motif : emploi de personnel juif durant le Shabbat sans permis légal. Il s’agit du montant d’amende fixé par la loi pour chaque infraction constatée.
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En parallèle, des contrôles sont en cours dans d’autres enseignes du groupe BIG, notamment à Glilot. Treize cas d’emploi illégal de salariés juifs ont été relevés à ce jour.
Le cas exemplaire de Millennium Marketing
La société Millennium Marketing Intertrade Ltd., active dans la distribution d’articles pour la maison, a été particulièrement visée. Elle a écopé d’une amende de 280 000 shekels pour avoir maintenu ses activités pendant le Shabbat dans plusieurs magasins, dont celui d’Herzliya. Les infractions concernaient également des manquements au versement de la retraite complémentaire des salariés.
Le ministère du Travail hausse le ton
Yoav Ben-Tzur, ministre du Travail, a déclaré :
« Le ministère va intensifier la surveillance et sanctionner toutes les entreprises qui opèrent en violation de la loi. »
Le message est clair : l’État ne tolérera plus les entorses aux principes légaux régissant le temps de repos hebdomadaire.
Une rémunération majorée, mais pas une autorisation
Il est important de rappeler que les travailleurs en activité pendant leur jour de repos ont droit à une rémunération de 150 % de leur salaire habituel. Toutefois, ce supplément de paie ne constitue en aucun cas une justification légale pour employer un salarié juif pendant le Shabbat sans autorisation officielle.
Une pression croissante sur les enseignes ouvertes le samedi
Alors que les centres commerciaux cherchent à satisfaire une clientèle variée, l’État israélien réaffirme sa volonté de faire respecter la loi. Le respect du repos du Shabbat devient ainsi un sujet de tension entre impératifs économiques, exigences religieuses et cadre légal.
Une telle sévérité peut surprendre dans un pays où une grande partie de la population est laïque. Pourtant, ces restrictions s’inscrivent dans un cadre juridique et historique bien particulier qu’il convient de rappeler.
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Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’interdiction de faire travailler des employés juifs durant le Shabbat ne découle pas d’une obligation religieuse individuelle, mais d’un compromis politique historique.
En 1951, la loi sur les Heures de travail et de repos a été adoptée dans le prolongement du « statut quo religieux » établi par David Ben Gourion dès 1947, afin de préserver l’unité entre les juifs religieux et laïcs dans le jeune État d’Israël.
Cette loi impose à tout employé juif un repos hebdomadaire de 36 heures incluant le samedi. Elle ne vise pas à forcer une observance religieuse personnelle, mais à garantir une trame collective fondée sur le respect du Shabbat dans l’espace public. Des dérogations peuvent être accordées par le ministère du Travail, mais les entreprises qui emploient des travailleurs juifs le samedi sans autorisation s’exposent à de lourdes amendes.
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