Israël : Romi Gonen à l’agonie sous les rires sadiques de ses geôliers du Hamas

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Israël : Romi Gonen à l’agonie sous les rires sadiques de ses geôliers du Hamas

Romi Gonen, 471 jours en enfer : « Les terroristes riaient tandis qu’elle agonisait »

Après 471 jours de captivité entre les mains du Hamas, Romi Gonen a enfin retrouvé la liberté. Mais cette liberté a un goût amer. Blessée par balle lors de son enlèvement au festival Nova, elle a vécu plus d’un an de souffrance physique et psychologique sans le moindre soin.
Sa mère, Merav Leshem-Gonen, l’une des figures emblématiques du combat pour la libération des otages, raconte dans un témoignage bouleversant l’horreur qu’a traversée sa fille et la longue rééducation qui l’attend.

Une blessure dévastatrice, une souffrance ignorée

Dès les premiers instants de son enlèvement, Romi a été grièvement blessée à la main droite. Pourtant, elle n’a reçu aucun traitement, aucun antidouleur, et a dû endurer une agonie prolongée sous les moqueries de ses geôliers.

« Sa main ne fonctionne plus. Elle aura besoin d’une opération lourde et d’une rééducation longue et complexe. Personne ne sait si elle retrouvera l’usage de sa main. Depuis un an et trois mois, elle souffre de douleurs atroces », confie sa mère.

Merav explique que les ravisseurs de Romi n’ont jamais cherché à lui administrer le moindre soin.

« Ils lui ont peut-être donné un désinfectant au début, mais rien de plus. Elle a souffert dans sa chair, sans analgésiques. Les terroristes étaient là, debout, à rire. »

Le jour du cauchemar : une fuite sous les balles

Danseuse professionnelle de 24 ans, Romi Gonen participait au festival Nova à Ra’im le 7 octobre lorsqu’elle a été capturée par les assaillants. Son amie, Gaya Khalifa, a été assassinée sous ses yeux lors du massacre.

Avec un petit groupe de survivants, elle avait tenté de s’échapper à bord d’un véhicule conduit par Ben Shimoni, un héros qui a risqué sa vie en retournant à trois reprises sur le site du festival pour secourir des fêtards. Parmi eux se trouvait aussi Ofir Tzarfati, enlevé et emmené à Gaza avant d’être exécuté. Son corps n’a été retrouvé qu’en novembre 2023.

Le matin du 7 octobre, à partir de 6h30, Romi était en contact constant avec sa mère. À 10h15, sa voix s’est brisée : « Maman, ils m’ont tiré dessus… »

Merav, impuissante au bout du fil, ne savait pas que sa fille sombrait déjà dans l’inconscience à plusieurs reprises.

« Aujourd’hui, je sais qu’Ofir a tenté de la protéger. Il était grièvement blessé, mais il a fait barrage de son propre corps pour elles. Il ne les connaissait même pas. C’est ça, la véritable garantie mutuelle », raconte Merav, émue.

Une captivité marquée par la terreur et la soumission

Romi a survécu 471 jours en captivité avant d’être enfin libérée dans le cadre du premier volet de l’accord entre Israël et le Hamas. Lors de son retour, son premier réflexe a été de demander

« Où est ma mère ? »

Aujourd’hui, Romi poursuit son traitement médical à Kfar Maccabiah, aux côtés d’autres rescapées comme Emily Damari et Doron Steinbracher.

Son père, Eitan Gonen, a révélé un détail poignant sur son long emprisonnement :

« Romi a dû apprendre l’arabe pour survivre. Elle a compris que les terroristes ne parlaient ni hébreu ni anglais. Pendant plus de 400 jours, elle a communiqué uniquement dans leur langue, négociant chaque geste, chaque parole, chaque déplacement. »

« Debout, parler, aller à droite, aller à gauche… Tout devait être approuvé. Elle n’avait d’autre choix que d’assimiler leur langue. Aujourd’hui, j’ai une fille qui parle arabe couramment. »

Une reconstruction longue et incertaine

Si Romi est libre, le chemin de la guérison est loin d’être terminé. La douleur physique et les traumatismes psychologiques resteront ancrés longtemps après sa libération. Sa mère, qui s’est battue sans relâche pour elle, sait que ce combat ne fait que commencer.

Romi Gonen survivra-t-elle à son enfer ? L’histoire dira si le courage et la résilience qu’elle a démontrés jusqu’ici lui permettront de retrouver une vie normale. Mais une chose est sûre : les séquelles de ces 471 jours ne s’effaceront jamais.

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