
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé, dans la nuit du 4 au 5 mai 2025, un plan stratégique visant à intensifier l’offensive militaire dans la bande de Gaza. Cette décision marque une escalade significative dans le conflit en cours, avec pour objectif déclaré la conquête totale du territoire et l’établissement d’une présence militaire durable.
Une stratégie de conquête assumée
Lors des discussions du cabinet, il a été proposé de nommer l’opération en cours d’après le héros biblique Samson. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou s’y est fermement opposé, déclarant : « Ce nom évoque la phrase de Samson : “Que mon âme meure avec les Philistins” – mais nous n’avons pas l’intention de mourir avec eux. Nous voulons qu’ils meurent seuls. »
Le plan approuvé prévoit une offensive militaire par phases, avec le déploiement massif de réservistes et la prise de contrôle de zones stratégiques dans la bande de Gaza. L’objectif est de maintenir une présence militaire soutenue jusqu’à la défaite complète du Hamas ou son retrait du territoire.
Une pression accrue sur le Hamas
Depuis la reprise des opérations en mars, Israël contrôle environ 70 % de la bande de Gaza. Le nouveau plan vise à intensifier la pression sur le Hamas pour obtenir la libération des otages israéliens encore détenus. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré que si le Hamas ne libère pas tous les prisonniers, Israël ouvrira les « portes de l’enfer sur Gaza ».
Par ailleurs, Israël prévoit de restreindre l’accès à l’aide humanitaire en mettant en place un système de distribution contrôlé par l’armée, afin d’empêcher le Hamas de s’en emparer. Cette mesure a été critiquée par les agences humanitaires internationales, qui la considèrent comme une violation des principes humanitaires.
Une opération controversée
La décision d’Israël de conquérir la bande de Gaza a suscité des réactions contrastées. Certains responsables militaires israéliens ont exprimé leur inquiétude quant aux risques pour la vie des otages. Le chef d’état-major Eyal Zamir a averti que l’opération pourrait mettre en danger les captifs.
En Israël, des familles d’otages ont accusé le gouvernement de sacrifier leurs proches pour des objectifs politiques. Le Forum des familles a déclaré : « Ce matin, le gouvernement admet qu’il choisit le territoire plutôt que les otages, contrairement aux souhaits de plus de 70 % de la population. »
Malgré ces critiques, le gouvernement israélien maintient sa position, affirmant que la victoire sur le Hamas est essentielle pour la sécurité nationale. Le Premier ministre Netanyahou a déclaré que l’opération vise à éliminer la menace que représente le Hamas et à assurer la sécurité des citoyens israéliens.
Cette nouvelle phase du conflit marque un tournant dans la stratégie israélienne, avec une volonté affichée de reprendre le contrôle total de la bande de Gaza. La situation reste tendue, avec des implications humanitaires et politiques majeures pour la région.
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