
Un médecin arabe soupçonné d’avoir mis en danger la sécurité d’un hôpital israélien
Des ciseaux laissés à portée d’un terroriste hospitalisé : négligence ou complicité ?
Un incident particulièrement inquiétant s’est produit à l’hôpital Barzilaï d’Ashkelon, au sud d’Israël, lorsqu’un médecin arabe a été surpris en train de laisser des ciseaux pointus à proximité immédiate d’un terroriste hospitalisé, sous haute surveillance de Tsahal.
Une négligence lourde de conséquences dans un pays en guerre, où chaque geste compte.
Une surveillance militaire continue
Depuis une dizaine de jours, le terroriste en question est surveillé 24h/24 par des soldats de réserve de la 36e division de police militaire, affectés en roulement de 12 heures, dans une cellule médicalisée au sein de l’hôpital. Ce type de surveillance est habituellement mis en œuvre pour les prisonniers de haute dangerosité hospitalisés.
Selon la chaîne C14, qui a révélé l’affaire, le détenu recevait des soins médicaux toutes les 30 minutes, un rythme anormalement élevé selon les standards hospitaliers.
Le détail qui choque : des ciseaux pointus laissés au terroriste
Un soldat en faction a rapporté que le médecin, après avoir prodigué des soins, aurait emporté tout son matériel sauf une paire de ciseaux tranchants, laissée volontairement ou par négligence à portée du détenu. Une brèche sécuritaire majeure, alors même que ce dernier était menotté aux deux poignets.
Pire encore, le même médecin aurait ensuite demandé à ce que les menottes soient retirées, prétextant une gêne au poignet provoquée par un brassard médical. La demande a suscité la stupeur des forces de sécurité, qui n’ont pas immédiatement obéi, suspectant une manœuvre suspecte.
Réactions officielles : embarras et justification
Tsahal tente de rassurer
Interrogé sur l’affaire, un porte-parole de Tsahal a déclaré :
« Il ne s’agit pas d’une hospitalisation inhabituelle. Les terroristes hospitalisés sont toujours accompagnés sous haute surveillance afin de protéger les civils. Les soldats de réserve qui les accompagnent suivent une formation appropriée à cet effet. »
L’hôpital minimise l’incident
L’hôpital Barzilaï, de son côté, a reconnu que :
« Le patient a été admis il y a une semaine après une intervention chirurgicale difficile, relié à des tubes et menotté aux deux mains. Hier, lors d’un examen médical, le médecin a demandé de retirer un brassard afin de retourner le patient pour l’examen. Le brassard a été temporairement retiré et remis en place immédiatement après. Des ciseaux ont été utilisés pendant l’examen et ont été laissés à proximité du patient par inadvertance. »
Mais cette version reste floue, surtout en ce qui concerne la demande de libération des menottes.
Un hôpital en zone de guerre : l’exigence d’un protocole strict
Le Centre médical Barzilaï, fondé en 1961, dessert plus de 500 000 habitants du sud du pays. Situé à moins de 10 kilomètres de la bande de Gaza, l’établissement est fréquemment ciblé par des roquettes, ce qui impose une gestion d’une extrême rigueur, tant au niveau médical que sécuritaire.
En 2023, l’hôpital a été frappé à trois reprises, et une zone souterraine renforcée de 285 lits a été aménagée pour assurer la continuité des soins en cas d’attaque.
Une faille inacceptable dans un contexte de guerre
Dans un État en guerre sur plusieurs fronts, où la vigilance est une question de survie, la moindre négligence peut être fatale. Laisser un objet contondant à proximité d’un détenu terroriste menotté, puis tenter d’en faire retirer les entraves, constitue une atteinte grave aux protocoles de sécurité.
Ce type d’erreur, qu’elle soit volontaire ou accidentelle, ne peut être ignoré ni banalisé. Elle doit faire l’objet d’une enquête interne et, le cas échéant, de poursuites pénales pour mise en danger de la vie d’autrui.
Une question urgente : qui protège les Israéliens au sein même des hôpitaux ?
Cet événement soulève une question cruciale : peut-on encore garantir la sécurité des patients, du personnel médical et des soldats dans les hôpitaux israéliens, lorsqu’un médecin employé du système hospitalier ose ainsi transgresser les règles les plus élémentaires ?
À l’heure où Israël affronte des menaces simultanées au nord comme au sud, les institutions de santé doivent être irréprochables, et les complicités internes – même supposées – doivent être traitées avec la plus grande sévérité.
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