Crise carcérale en Israël : Libération des détenus administratifs en raison du manque de places

Face à la situation de guerre actuelle, Israël est confronté à une grave pénurie de places dans ses établissements pénitentiaires.

Ces derniers jours, Tsahal et le Shin Bet ont alerté le ministère de la Sécurité nationale et son chef, Itamar Ben Gvir, que le système carcéral traversait une crise sévère : il n'y avait plus de places disponibles. Pour faire face à cette situation, les autorités de sécurité ont été contraintes de libérer les détenus administratifs afin d'accueillir les personnes récemment arrêtées, jugées plus dangereuses et recherchées.

Les répercussions de cette crise dépassent la simple libération des détenus. Elles affectent également les efforts de lutte contre le terrorisme. La semaine dernière seulement, en raison de la saturation des lieux de détention, douze opérations d'arrestation en Judée et Samarie ont été annulées. Au total, le mois dernier, plus de cent opérations ont été reportées, malgré les risques encourus.

Le ministère de la Sécurité nationale, responsable des infrastructures pénitentiaires en Israël, n'a jusqu'à présent pris aucune mesure significative pour augmenter les capacités des prisons. Cette inaction est principalement due au non-transfert des budgets nécessaires aux établissements pénitentiaires et au blocage d'un vaste projet national censé résoudre ce problème critique.

Dans un entretien avec News 12, un responsable de la sécurité a mis en garde contre les graves conséquences sécuritaires et immédiates résultant de ce manque de places en prison. "Des terroristes qui devraient être derrière les barreaux circulent librement dans la zone comme une bombe à retardement", a-t-il souligné. "Cela coûtera des vies humaines."