Force 100 : l’affaire enterrée qui continue de hanter Israël

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Force 100 : l’affaire enterrée qui continue de hanter Israël

Gardiens de détenus dangereux issus du Hamas, les combattants de la Force 100 ont opéré dans un environnement extrême, sous tension permanente dans la prison située dans le Neguev Sde Teyman
Leur travail quotidien, fait de contrôle, de discipline et d’intervention dans une atmosphère explosive, n’a jamais été mis en lumière.
Et au moment même où une enquête les vise, leur réalité disparaît du débat public, étouffée par d’autres récits médiatiques.

L’enquête visant les combattants de la Force 100, déclenchée après le transfert à l’hôpital d’un détenu gravement blessé, a été brusquement évacuée du débat public.
Alors que des arrestations, une vidéo controversée et des décisions judiciaires ont bouleversé l’affaire, la journaliste dénonce un glissement volontaire : la disparition de la véritable histoire, celle des soldats pris dans une enquête qu’elle décrit comme déformée, instrumentalisée et détournée au profit d’autres récits médiatiques.

“Ne détournez pas le regard : la vraie histoire, ce sont les combattants de la Force 100”

Une affaire effacée pour mieux disparaître

Yaara Zarad commence par dénoncer ce qu’elle appelle une disparition volontaire.
Dans son analyse, l’affaire Force 100 a été retirée de l’ordre du jour public comme si elle n’avait jamais existé.
Elle décrit un mécanisme où, au moment même où l’enquête impliquant ces soldats aurait dû être au centre des discussions nationales, tout s’est subitement déplacé vers d’autres sujets, plus faciles, plus commodes, surtout moins embarrassants pour ceux qui détiennent le pouvoir médiatique et judiciaire.

Elle dit explicitement que “quelqu’un a décidé que cette histoire ne nous servait pas” et que l’on a préféré l’enterrer plutôt que d’en affronter la réalité.
Selon elle, les soldats se retrouvent abandonnés dans un vide créé délibérément, où leur situation, pourtant grave, est devenue invisible.

Une enquête transformée en outil et un système qui se protège lui-même

L’éditorial décrit ensuite une enquête qui, à ses yeux, n’a plus rien de linéaire.
Elle affirme que l’affaire a été “cuisinée”, qu’elle s’est tordue sous l’effet de manipulations internes, et que la recherche de la vérité n’a jamais été son véritable objectif.

Elle évoque le juge Amit, qui chercherait, selon elle, à annuler ou contourner une décision antérieure de la Haute Cour afin de mieux aligner le dossier sur les intérêts du système.
Elle laisse entendre que l’enquête n’est plus un processus judiciaire mais un terrain où chacun tente de se couvrir, de minimiser son exposition, de gérer l’image de l’institution plutôt que les faits. Dans cette lecture, la Force 100 devient un dommage collatéral d’un appareil judiciaire préoccupé d’abord par sa propre survie.

Le moment décisif : la vidéo de la chaîne 12 et la fabrication d’un récit

Yaara Zarad revient en détail sur la vidéo diffusée par la chaîne 12 et commentée par le journaliste Guy Peleg.
Elle affirme que cette séquence, présentée comme une preuve centrale, a en réalité été montée de manière à raconter une histoire qui ne correspond pas à ce que contient matériellement l’enregistrement.
Elle souligne que l’assemblage d’angles différents, le commentaire affirmant l’existence d’un “acte de sodomie dans des circonstances de viol” et l’absence de contexte ont produit une image faussée qui a immédiatement figé les soldats dans le rôle d’agresseurs avant même tout examen sérieux des faits.

Elle insiste sur le contraste entre ce que montre la vidéo et ce qu’on lui a fait dire, et décrit ce moment comme le point où l’affaire a basculé dans un récit public totalement déconnecté de la réalité factuelle. C’est précisément là que naît, selon elle, la notion de “crime rituel”, non pas comme un acte réel, mais comme une accusation monstrueuse fabriquée de toutes pièces à partir d’un montage et d’un commentaire.

Une inversion totale de l’attention publique

L’un des points majeurs de son texte est le renversement complet des priorités dans le débat public. Elle souligne qu’au lieu de traiter la situation des soldats, au lieu d’examiner la validité des accusations, au lieu de poser les questions essentielles concernant l’enquête, l’espace médiatique s’est soudain transformé en spectacle parallèle où l’on parle d’annulations de conférences, de sécurité de journalistes, d’altercations sur Twitter ou de polémiques secondaires qui n’ont rien à voir avec le cœur du dossier.
Elle écrit que l’on “compte les bagarres sur les réseaux” alors que l’affaire principale, celle qui concerne les combattants, disparaît dans un silence presque organisé.
Selon elle, le déplacement est tellement net qu’il ne peut pas être accidentel : c’est un choix, un glissement volontaire qui permet de ne pas regarder ce qui dérange.

 Les combattants de la Force 100 : salis, abandonnés et réduits au silence

Dans toute la dernière partie de son éditorial, Yaara Zarad se concentre sur le sort des soldats. Elle les décrit comme des hommes envoyés dans une mission difficile, exposés à des situations extrêmes, et qui se retrouvent aujourd’hui accusés, salis et privés d’espace pour raconter leur version.
Elle écrit qu’ils portent “la douleur, la souillure et la haine sur leurs épaules”, une formule qui résume son sentiment d’injustice et la manière dont ces soldats ont été transformés en coupables avant toute conclusion judiciaire.

Elle insiste sur le fait qu’ils n’ont jamais eu accès à une véritable plateforme pour s’exprimer, que leur parole a été étouffée par le récit médiatique, et que leur histoire d’héroïsme a été recouverte par une accusation qu’elle qualifie de déformée et artificielle.
Selon elle, leur vérité a été systématiquement écartée, remplacée par une narration sensationnaliste qui sert les besoins d’autres acteurs, mais certainement pas les faits.

 

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