Délai de l'Ultimatum de Trump échu, la pression de la droite et le dilemme de Netanyahou

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Délai de l'Ultimatum de Trump échu, la pression de la droite et le dilemme de Netanyahou

L'objectif : le retour vivant des six otages enlevés cette semaine

Soutien à la mise en œuvre de la Phase 1 et le dilemme du Premier ministre

L'ultimatum lancé par Donald Trump exigeant la libération de "tous les kidnappés" est désormais échu.
Pendant ce temps, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, mène des consultations intenses.
Tous les hauts responsables de la défense soutiennent la mise en œuvre de la première phase de l'accord, mais les tensions politiques et la pression de l'extrême droite créent une situation délicate au sein du cabinet du Premier ministre.

L'annonce de la publication d'une liste de kidnappés, jugée "acceptable pour Israël", a provoqué des remous, notamment après une rectification officielle présentée comme une "erreur d'orthographe".

L’erreur d’orthographe mentionnée concernait la formulation de la phrase dans l’annonce initiale du bureau du Premier ministre israélien. La première version indiquait :

« Cette liste est acceptable pour Israël et est transmise avec l’approbation des familles. »

Après correction, la phrase est devenue :

« Cette liste a été acceptée en Israël. »

La rectification a été présentée comme une simple “erreur d’orthographe”, mais en réalité, il s’agissait d’une reformulation stratégique pour éviter d’impliquer qu’Israël validait officiellement la liste des otages proposée par le Hamas. Cette nuance était essentielle pour des raisons diplomatiques et politiques, notamment face à la pression de la droite israélienne.

Ce soir, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, arrive en Israël pour des discussions centrées sur le plan de Trump.

Une confusion au sommet de l'État

L'annonce rectificative publiée vendredi par le bureau du Premier ministre révèle la confusion régnant autour des négociations sur les otages. Netanyahu a convoqué une consultation de sécurité en présence du ministre de la Défense, Israël Katz, du ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et de l'équipe de négociation.
Cette réunion coïncidait avec la fin de l'ultimatum lancé par Trump au Hamas : "libérer tous les otages" à 19 heures.

Tous les responsables militaires plaident pour la poursuite de la Phase 1, estimant que chaque otage libéré est une priorité absolue.

Mais en cas de violation de l'accord par le Hamas, les combats s'intensifieraient.
L'objectif principal est de permettre le retour des six otages encore vivants dans le cadre de la Phase A d'ici la semaine prochaine.

Une éventuelle élargissement de l'accord à d'autres vagues humanitaires, en particulier pendant le Ramadan, est également discuté.

Les États-Unis mettent tout en œuvre pour garantir la libération des six otages concernés par cette phase. Netanyahu, conscient de la pression exercée par la droite et l'opinion publique, a annoncé la convocation prochaine du cabinet politique et de sécurité afin de décider des prochaines étapes. "Le Premier ministre Netanyahu apprécie grandement le leadership du président Trump et la coordination continue avec les États-Unis", a déclaré son bureau.

Selon le gouvernement israélien, "la pression exercée par Tsahal autour de Gaza et l'attitude ferme du président Trump ont permis la libération de trois otages aujourd'hui, malgré le refus du Hamas de les relâcher plus tôt". Netanyahu a salué le "soutien total" des États-Unis aux futures décisions d'Israël concernant la bande de Gaza.

La visite cruciale de Marco Rubio

Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, arrive ce soir en Israël pour une visite de deux jours, au cours de laquelle il discutera de l'accord sur les otages, du projet d'immigration volontaire des Palestiniens de Gaza, du cessez-le-feu au Liban et des menaces iraniennes. Avant son départ pour Israël, le département d'État américain a souligné que cette visite visera à "assurer la libération des citoyens américains et de tous les otages détenus par le Hamas, ainsi qu'à promouvoir la Phase 2 de l'accord de cessez-le-feu à Gaza".

Rubio rencontrera Netanyahu demain midi à Jérusalem, après une réunion de travail prolongée du cabinet. Il se rendra ensuite à Yad Vashem avec le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar. La visite de Rubio intervient après la Conférence sur la sécurité à Munich. Après Israël, il poursuivra sa tournée diplomatique au Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite.

La pression de la droite israélienne

Le plan de Trump, qui envisage une prise de contrôle américaine de Gaza et l'expulsion de la population locale, suscite de vives réactions dans le monde arabe. Rubio a déclaré à ce sujet : "Pour l'instant, le seul plan - ils ne l'aiment pas, mais c'est le seul - est celui de Trump. S'ils ont une meilleure alternative, c'est le moment de la présenter."

L'ultimatum de Trump a mis Netanyahou dans une position inconfortable. La première annonce de son cabinet précisait : "Cette liste est acceptable pour Israël et a été transmise avec l'accord des familles." Cependant, une correction rapide a été apportée : "Il aurait fallu écrire 'Cette liste a été acceptée en Israël', une erreur d'orthographe regrettable. Il s'agit d'une description purement factuelle qui ne reflète pas la position israélienne sur la question."

Des sources affirment que cette correction visait à calmer la pression croissante exercée par l'extrême droite, notamment Itamar Ben-Gvir, qui a critiqué Netanyahou pour ne pas avoir exigé la libération de tous les otages. "Vous avez le soutien total du président de la plus grande puissance mondiale pour récupérer tous les otages d'ici samedi - et vous vous contentez de trois ?!" s'est-il insurgé.

Deux événements ont façonné cette situation : l'ultimatum de Trump et la menace du Hamas de geler les pourparlers. Un haut responsable israélien estime que "Trump a compliqué la situation d'Israël sans le vouloir". Son ultimatum, non exigé par Israël, a placé Netanyahou dans une impasse, l'empêchant de négocier librement.

Netanyahou joue une partie équilibriste entre la pression politique interne et la gestion de la crise des otages. L'opinion publique soutient la poursuite de l'accord, mais sa survie politique repose sur une fine stratégie. "Netanyahou doit poursuivre l'affaire des otages sans perdre son gouvernement. Un défi de taille", conclut un analyste politique.

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