Triangle des Bermudes israélien : que sont devenues Tzipora et Haymanot à Safed ?

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“Triangle des Bermudes israélien : que sont devenues Tzipora et Haymanot à Safed ?

Mystérieuses disparitions à Safed : le “Triangle des Bermudes” d’Israël inquiète

Depuis plusieurs années, la région de Safed (Tsfat) et du mont Meron est le théâtre de disparitions énigmatiques. Familles en détresse, autorités dépassées, silence médiatique : que se passe-t-il réellement dans cette zone mystique du nord d’Israël ?

 Une violoniste disparue juste avant Pessah

Le 10 avril 2025, Tzipora Alexander, une violoniste de 36 ans originaire de Jérusalem, a appelé ses parents pour leur dire qu’elle partait à Safed. Depuis, plus aucun signe de vie. « Elle nous a dit qu’elle est bien arrivée, et depuis, plus rien. Elle a disparu », confient ses proches, qui ont immédiatement signalé sa disparition.

La disparition de Tzipora intervient dans un climat de frayeur croissante autour de cette ville sacrée de Galilée, déjà marquée par d’autres cas similaires.

Tzipora Alexander – La violoniste de Jérusalem

Tzipora Alexander, 36 ans, était une figure familière du centre-ville de Jérusalem, où elle jouait du violon depuis des années sur la place Sion.
Connue sous le surnom affectueux de « la violoniste de Jérusalem », elle était décrite comme une femme discrète, modeste et profondément spirituelle.

 Le cas bouleversant de Haymanot Kasau, 9 ans

Le 25 février 2024, Haymanot Kasau, une fillette de 9 ans d’origine éthiopienne, a quitté son domicile pour distribuer des tracts électoraux à Safed. À 19h45, les caméras de vidéosurveillance la captent une dernière fois. Elle n’est jamais rentrée.

« Nous ne pouvons plus attendre. Il faut classer son dossier comme enlèvement et pas simplement disparition », a supplié son père, désespéré, alors que plus de 1 800 bénévoles se sont joints aux recherches.

Haymanot Kasau, âgée 9 ans d’origine éthiopienne, a disparu le 25 février 2024 à Safed. Elle avait immigré en Israël avec sa famille trois ans auparavant et vivait dans un centre d’absorption de la ville.

 Des précédents glaçants : les disparus de Meron

Le mont Meron, proche de Safed, est le point commun de plusieurs disparitions tout aussi troublantes :

 Avraham Moshe (Moishy) Klinerman (2022)

Le 25 mars 2022, Moishy Klinerman, 16 ans, s’est rendu à Meron. Il n’est jamais revenu. Malgré des recherches à grande échelle, aucune trace n’a été retrouvée. « C’est comme s’il s’était évaporé dans l’air », dira un volontaire.

Moshe Eliezer Ilovitz (2019)

Le 18 mai 2019, Moshe Ilovitz, 37 ans, vivant sur le mont Meron, disparaît à la veille de Lag BaOmer. Son dossier reste, à ce jour, sans aucune avancée concrète.

 Haviv Ben-Abu (1995)

Disparu pendant Lag BaOmer en 1995 dans la même région, Haviv Ben-Abu n’a jamais été retrouvé. Le silence a depuis recouvert l’affaire.

D’autres disparitions récentes à Safed

Ces dernières années, plusieurs personnes ont été portées disparues à Safed, toujours dans des circonstances opaques :

  • Raphael Chaim Hadad, 60 ans, vu pour la dernière fois le 18 novembre 2022.

  • David Israel Fadida, 28 ans, disparu le 15 octobre 2024.

Aucune de ces enquêtes n’a abouti. Les familles dénoncent une forme d’inaction ou de désintérêt officiel, alors que la série noire se poursuit.

Une affaire d’enlèvement historique : Yossele Schumacher

Si elle ne s’est pas exclusivement déroulée à Safed, l’affaire Yossele Schumacher (1960-1962) reste l’une des plus médiatisées d’Israël. Cet enfant juif orthodoxe avait été enlevé par ses grands-parents pour l’empêcher de vivre dans un environnement laïque. Il a été retrouvé deux ans plus tard aux États-Unis par le Mossad, après une traque internationale.

 Une région au passé mystique et spirituel

Safed est depuis le XVIe siècle un haut lieu de la Kabbale. Berceau de sages mystiques, elle attire de nombreux chercheurs spirituels, pèlerins et âmes en quête d’élévation. Mais derrière ce halo mystique, plane une inquiétante série noire de disparitions que d’aucuns n’hésitent plus à appeler le “Triangle des Bermudes israélien”.

 Les familles exigent des réponses

Les proches de Tzipora, de Haymanot, de Moishy et des autres disparus lancent un appel pressant aux autorités israéliennes pour renforcer les enquêtes, ouvrir des pistes criminelles, et reclasser certains dossiers en enlèvements.

« Nous ne pouvons plus supporter ce silence. Il faut que la lumière soit faite », déclare la sœur de Raphael Chaim Hadad.

Que se passe-t-il à Safed ?

Accidents, fugues, ravisseurs ou dimensions plus occultes ? Les théories abondent mais les réponses manquent. Pendant ce temps, des familles entières vivent dans l’angoisse, sans corps, sans indices, sans clôture possible.

À ce jour, aucun des disparus dans la région de Safed et du mont Meron n’a été retrouvé vivant, à l’exception notable de l’affaire Yossele Schumacher dans les années 1960, où l’enfant enlevé par ses grands-parents fut localisé après une enquête internationale. Les autres cas, tels que ceux de Moshe Kleinerman, Moshe Ilovitz, Haymanot Kasau, Raphael Chaim Hadad et David Israel Fadida, restent non résolus, malgré des opérations de recherche intensives menées par les autorités israéliennes, notamment l’unité canine et des bénévoles.

Safed, berceau de la Kabbale lourianique et ses mystères

La ville de Safed est reconnue comme le centre névralgique de la Kabbale lourianique, développée au XVIe siècle par le rabbin Isaac Louria, également connu sous le nom de “Ari” ou “Lion sacré”. Ce courant mystique introduit des concepts tels que le Tsimtsoum (contraction divine) et les Sefirot (émanations divines), visant à expliquer la création du monde et les interactions entre le divin et le terrestre. 

La dimension mystique de Safed, renforcée par son histoire kabbalistique, a engendré diverses légendes et récits populaires. Par exemple, la tradition rapporte que le prophète Élie aurait ordonné à Isaac Louria de s’installer à Safed pour y transmettre ses enseignements. 

 Lien entre les disparitions et la mystique de Safed

Bien qu’aucune preuve tangible ne relie directement les disparitions aux enseignements kabbalistiques, la concentration de cas non résolus dans une région imprégnée de mysticisme alimente les spéculations. La combinaison de terrains accidentés, de zones forestières denses et de sites religieux isolés pourrait expliquer certaines disparitions, mais le caractère récurrent et inexpliqué de ces événements demeure préoccupant.

 Conclusion

La région de Safed et du mont Meron continue de fasciner par son héritage spirituel et d’inquiéter par ses disparitions inexpliquées. Tandis que les autorités poursuivent leurs efforts pour élucider ces affaires, la population locale et les familles des disparus restent en quête de réponses, oscillant entre foi, espoir et désarroi.

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