David Sylvester : tentatives ratées de l’autobiographie

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David Sylvester : tentatives ratées de l’autobiographie

David Sylvester : tentatives ratées de l’autobiographie

David Sylvester, « Mémoires d’un petit Biquet », L’Atelier Contemporain, Strasbourg,
2025 160 p., 16 €

Critique et historien d’art David Sylvester (1924-2001) figure centrale de la scène artistique londonienne a laissé une somme considérable d’écrits. L’auteur n’a jamais été un personnage médiatique et son œuvre reste peu connue en dehors de ses entretiens avec Francis Bacon.  Les rares textes autobiographiques réunis en ce volume offrent l’occasion de  connaître la vie et l’œuvre de David Sylvester.

Son texte « Memoirs of a Mug » (« Mémoires d’un cornichon ») fut sa  première tentative autobiographique. Tout se déroule entre 1953 et 1959, où Sylvester fut lié à un groupe d’artistes et d’écrivains gravitant autour de Francis Bacon, qui s’adonnent quasi-quotidiennement à des équipées nocturnes dans les clubs de Soho.

Lucian Freud et Bacon passionnés de jeu, lui permettent d’ouvrir un second pan de son autobiographie :  « autoportrait en joueur » qui dévoile les prémisses de son  évolution Mais « Curriculum Vitae » est le seul des textes à avoir été publié de son vivant et pour ouvrir un recueil d’articles composé et publié en 1996. Ce texte  marque les principales étapes de sa carrière en tant que critique d’art  ses goûts et ses centres d’intérêts

« Memoirs of a Pet Lamb » (« Mémoires d’un petit biquet ») est une reprise par David Sylvester du désir d’écrire le récit de sa vie, en commençant par le début, seulement quelques mois avant sa disparition en 2001.  Jaillit le récit truculent de ses années d’enfance et d’adolescence pendant l’entre-deux guerres, au sein d’une famille juive émigrée de la première génération, établie dans la banlieue de Londres.

David Sylvester se voulait à juste titre un écrivain  et il accordait  une importance capitale à la qualité de ses textes autobiographiques hélas soldées par des échecs.

Il avait été tenté par cette entreprise dès les années 1950, s’y est essayé à de multiples reprises, mais malgré sa puissance de travail il n’est jamais vraiment parvenu à écrire le récit de sa vie.

Comme il le confesse dans « Curriculum Vitae », l’autobiographie, qu’il considérait probablement comme le domaine littéraire par excellence, « n’était pas son genre ».
Cette ambition (déçue) souligne le caractère parcellaire de cette tentative autobiographique qui se résume aux rares textes seule traces sont de sa volonté désespérée d’écrire sa vie .

Jean-Paul Gavard-Perret

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