Offensive de Netanyahu contre les Frères musulmans : Ra’am active son recours légal

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Offensive de Netanyahu contre les Frères musulmans : Ra’am active son recours légal

Le parti « Ra’am » envisage un recours juridique après l’annonce de ­Benjamin Netanyahu de bannir "Les Frères Musulmans"

Une position très claire et un ajustement stratégique

Le 24 novembre 2025, le parti Ra’am a annoncé qu’il « étudiait politiquement et juridiquement la question, et évaluait la situation et les informations dont nous disposons. Après cela, nous définirons notre position », a déclaré son président Mansour Abbas à Ynet. 

Cette déclaration fait suite à l’intervention vidéo dans laquelle Netanyahu a salué la décision du président américain Donald Trump d’inscrire Les frères musulmans sur la liste des organisations terroristes, estimant que « cette organisation met en danger la stabilité au Moyen-Orient et au-delà ». 

Netanyahu a rappelé qu’« l’État d’Israël avait déjà banni une partie de l’organisation, et nous travaillons à compléter cette action bientôt ». 

Des antécédents déterminants

Israël avait déjà interdit en 2015 la branche nord du Mouvement islamique l’une des deux factions liées aux frères musulmans en raison de ses liens avec le Hamas, tandis que la branche sud, légalement représentée à la Knesset par Ra’am, restait autorisée. 

Ra’am avait auparavant apporté son appui à la coalition dirigée par Naftali Bennett et Yair Lapid (2021-2022), marquant la première participation d’un parti arabe indépendant au gouvernement israélien. 

 Accusations internes et virements externes

En 2024, le ministère israélien de la Justice a relevé des preuves selon lesquelles des entités contrôlées par Ra’am « avaient transféré des fonds ou coopéré avec des organisations à l’étranger qui avaient été déclarées comme groupes terroristes ». 

L’enquête de février 2024 indique que « Igatha 48 » (ou « Aid 48 ») a transféré plus de 120 000 dollars à une organisation turque nommée Khir Ummah, qualifiée de vitrine du Hamas, entre 2020 et 2023, et qu’elles ont co-organisé des camps d’été pro-terroristes pour enfants en Turquie. 

Le 8 avril 2024, la Cour de district de Tel-Aviv a rejeté la demande d’Igatha 48 de débloquer ses comptes à la banque israélienne Bank Leumi : lors de la procédure, les avocats de la banque ont qualifié les signaux d’alerte entourant cette organisation de « choquants ». 

 Un contexte politique et stratégique

L’annonce de Netanyahu survient dans un climat de sécurité tendu et de polarisation croissante. Le projet de bannir l’ensemble des frères musulmans pourrait bouleverser les équilibres politiques internes et les relations entre Israël et les communautés arabes israéliennes.

Pour Ra’am, l’enjeu est double : d’une part préserver son existence légale et sa représentation politique, d’autre part répondre à des accusations graves de liens avec des entités qualifiées de terroristes.

Éléments d’affrontement juridique et institutionnel

La menace de bannissement pose à Ra’am de sérieuses interrogations juridiques sur ses droits de représentation et sur les motifs  y compris ceux de sécurité invoqués par l’État israélien. La décision de recourir à une voie légale témoigne d’une stratégie réfléchie, dans un cadre où le droit et la politique se croisent.

Dans cette bataille, le temps joue : Netanyahu affirme vouloir agir « bientôt », laissant peu de marge aux acteurs concernés pour s’organiser. Pour Ra’am, l’heure est à l’analyse et au choix d’une réponse structurée.

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