
Noa Souffir Turgeman : menacée,
mais prompte à menacer ?
Quand un média israélien publie une interview d’une influenceuse expliquant qu’elle a quitté la France après avoir subi des menaces de mort, on pourrait s’attendre à un plaidoyer contre l’antisémitisme et un message fort sur le choix d’Israël.
Mais au lieu de cela, Noa Souffir Turgeman a déclenché un véritable harcèlement contre les journalistes ayant relayé son témoignage. Exigeant que l’article soit supprimé, elle a mobilisé son entourage pour intimider la rédaction.
Un curieux renversement de situation : une femme qui dit avoir été victime de menaces… mais qui n’hésite pas à en proférer à son tour.
Un article basé sur ses propres déclarations, une panique soudaine
L’article en question, publié initialement par Mako, reprenait les propos de Noa Souffir Turgeman et titrait : « Après des menaces de mort, la blogueuse à succès fait le choix d’Israël ».
Ce récit, qui aurait pu inspirer d’autres jeunes Juifs à quitter la France face à la montée de la haine, a soudainement été dénoncé par son propre sujet.
Quelques heures après sa mise en ligne sur Alliance, Noa Souffir Turgeman entre en scène : injonctions agressives sur Instagram, pression immédiate pour retirer l’article, avant que ses amis et abonnés ne se déchaînent à leur tour avec insultes et attaques en ligne.
Lorsque la journaliste israélienne Reut Heifetz, auteure de l’interview, intervient, elle confirme que l’article était factuel mais que le titre, jugé trop percutant, lui avait causé un stress professionnel. Par souci d’apaisement, Alliance modifie alors le titre en « Pourquoi Noa Souffir Turgeman a choisi Israël ».
Fin de l’histoire ? Pas du tout. Non seulement la blogueuse n’a pas stoppé son offensive, mais ses soutiens ont continué à nous harceler, nous traitant de « menteurs », de « vulgarité », et j’en passe.
Dénoncer les menaces… tout en les pratiquant ?
Ce qui choque dans cette affaire, ce n’est pas seulement la tentative d’effacer un article fidèle aux faits, mais la stratégie employée. Noa Souffir Turgeman, qui affirme avoir fui des menaces de mort en France, n’a pas hésité à en orchestrer contre un média qui n’a fait que reprendre son témoignage.
Il est pour le moins ironique qu’une personne se plaignant de harcèlement adopte elle-même des méthodes de pression dignes de ceux qu’elle prétend fuir. Où est la cohérence ? Pourquoi un tel acharnement contre un article qui, au départ, ne faisait que la mettre en lumière sous un jour favorable ?
Plus troublant encore : en tentant de faire disparaître cet article, la blogueuse offre un spectacle désolant d’auto-censure. Revendiquer une identité juive et un attachement à Israël tout en paniquant face à un article qui illustre précisément ce choix pose question.
S’agissait-il d’un effet de communication qu’elle regrette aujourd’hui ?
Un contrôle de l’image à tout prix
Cette affaire en dit long sur la mécanique des réseaux sociaux et l’obsession du contrôle narratif chez certains influenceurs. Plutôt que d’expliquer calmement ce qui la dérangeait ou de rectifier ses propos, Noa Souffir Turgeman a opté pour l’intimidation et la censure.
Elle voulait faire disparaître un article factuel, fidèle à son propre récit. Ce n’est plus du journalisme, mais une mise en scène orchestrée où l’information est manipulée au gré des intérêts personnels.
Au final, la vraie question est : Noa Souffir Turgeman a-t-elle réellement fui les menaces, ou bien a-t-elle simplement compris comment les utiliser à son avantage ?
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