Maagan Michael : la plage sauvage la plus secrète d’Israël à découvrir absolument -photos-

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Maagan Michael : la plage sauvage la plus secrète d’Israël à découvrir absolument

Maagan Michael : un trésor caché entre ciel, mer et nature sauvage

Un écrin naturel aux portes du kibboutz

À une époque où chaque parcelle de littoral gratuit devient une denrée rare en Israël, la plage de Maagan Michael se dresse comme une promesse intacte. Située entre la réserve de Dor Beach et celle de Nahal HaTanimin, non loin de Hadera, elle offre un cadre d’une beauté brute, encore épargnée par les foules.

C'est un joyau préservé que peu de visiteurs connaissent : la plage de Maagan Michael. Lovée entre la réserve naturelle de Dor HaBonim et celle de Nahal HaTaninim, cette étendue sauvage, entourée d'étangs à poissons, de palmiers, d’oiseaux rares et de silence, semble surgir d’un rêve. Un lieu qui n’a rien à envier aux plus belles plages du monde, mais qui se mérite.

Située au nord de Jisr a-Zarqa et au sud de Haïfa, cette plage était autrefois considérée comme la « plage privée .

Maagan Michael : la plage sauvage la plus secrète d’Israël à découvrir absolument

Maagan Michael : la plage sauvage la plus secrète d’Israël à découvrir absolument

Ce lieu magique est niché au sein du kibboutz Maagan Michael, dont l’accès, autrefois restreint, s’est récemment ouvert au public, dans une atmosphère plus accueillante. Pour y parvenir, il faut pénétrer dans le kibboutz, longer des chemins de terre et traverser des étangs à poissons, jusqu’à ce que la mer apparaisse, limpide et discrète.

Une plage qui ne se donne qu’aux curieux

Ce qui frappe en arrivant, c’est le silence. Pas de parasols serrés, pas de vendeurs ambulants ni de musique tonitruante. Juste la mer, le sable fin, et la nature dans toute sa souveraineté. La plage n’est pas surveillée, ce qui la rend moins adaptée aux familles avec jeunes enfants, mais elle ravira les amoureux d’espaces préservés, de calme et d’authenticité.

L’entrée dans le kibboutz peut parfois surprendre : pas de panneaux, quelques portails, des avertissements de stationnement, et puis soudain, un agent de sécurité bienveillant qui vous guide vers un parking à l’ombre des palmiers. Dix minutes de marche plus tard, en longeant des étangs peuplés d’oiseaux, apparaît une sculpture monumentale en forme de cœur, perchée sur une colline sablonneuse. Œuvre de Moshe Zorea, artiste du kibboutz, elle est devenue un lieu prisé des photographes et un décor romantique pour les demandes en mariage.

Maagan Michael : la plage sauvage la plus secrète d’Israël à découvrir absolument

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Un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs

C’est ici qu’Eden Levy et Naomi Kalfon, deux jeunes Shinshinim de la Société pour la protection de la nature, accueillent les visiteurs. « C’est une plage magnifique », explique Eden. « L’accès est pratique, il y a des palmiers, une faune abondante, et une mer aux couleurs profondes. »

Naomi ajoute : « D’un côté, la mer et la sculpture en cœur, de l’autre, les usines de Hadera au loin et la plateforme gazière au large. Les étangs à poissons tout autour donnent à l’endroit une atmosphère vraiment unique. »

Mais ce qui rend Maagan Michael réellement exceptionnelle, c’est sa fonction de halte pour les oiseaux migrateurs. La plage et ses alentours sont situés sur une route migratoire majeure, et les oiseaux viennent s’y nourrir, parfois à quelques mètres seulement des visiteurs. Goélands, sternes, mouettes et cormorans offrent un ballet aérien époustouflant. « On peut même les photographier avec un simple téléphone », s’émerveille Naomi.

Un fragile équilibre entre agriculture et écologie

Les étangs sont aussi une source de conflits silencieux. « Personne n’aime voir son gagne-pain mangé », admet Eden. Mais un système de compensation a été mis en place : en collaboration avec le kibboutz et la Société pour la protection de la nature, un parc ornithologique a vu le jour. Les oiseaux peuvent s’y nourrir, les agriculteurs y trouvent un compromis. « C’est une victoire pour la biodiversité », conclut Eden avec fierté.

Naomi montre du doigt une volée d’oiseaux au bec recourbé :

« Ce sont des Magellan, comme l’unité militaire qui porte leur nom. Pourquoi ? Peut-être pour leur précision dans la chasse… mais c’est peut-être un secret. »

Une mer indomptée, des îles mystérieuses

À l’ouest, la mer appelle. La plage déserte s’étend, immaculée. Pas une trace humaine sur le sable. Mais à l’horizon, la silhouette de la plateforme gazière rappelle la fragilité du lieu. Une catastrophe écologique pourrait tout faire basculer.

Avant de plonger, les jeunes guides recommandent un détour vers le sud, jusqu’à une palmeraie et une enfilade d’îlots. « La grande île s’appelle Pigeon Island », explique Eden. « C’est une réserve naturelle, un sanctuaire de mouettes en voie de disparition. On n’y met pas les pieds. C’est leur royaume. »

Naomi complète : « Cette île, c’est comme un conte. Des crabes, des pigeons, des oiseaux de mer. Elle appartient aux animaux. Nous sommes ici comme des invités silencieux. »

Un bonheur simple et inoubliable

La visite se conclut par une baignade prudente, à l’abri des rochers, dans une mer sans surveillance mais enveloppante. Une fraîcheur pure, presque sacrée. En regardant autour de moi, j’ai ressenti une paix rare. Des arbres bordant l’eau, des îlots perdus dans l’horizon, et ce silence, ce luxe oublié.

Maagan Michael n’est pas une plage comme les autres. Elle est un poème. Un lieu où le temps suspend sa course. Un endroit pour respirer, observer, se reconnecter. Si le paradis existe quelque part en Israël, il pourrait bien ressembler à cette crique sauvage, aux confins du kibboutz, gardée par des oiseaux et des artistes.

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