L'ombre d'une catastrophe écologique plane sur la mer Rouge alors qu'un désastre imminent semble se profiler.
Le pétrolier géant Sounion, attaqué par les rebelles houthis au Yémen, continue de brûler en plein cœur de cette mer stratégique, transportant avec lui une menace redoutable : 150 000 tonnes de pétrole. Selon les informations alarmantes du Pentagone, des fuites de pétrole auraient déjà commencé à se répandre dans les eaux sous contrôle houthi, amplifiant les craintes d'une tragédie écologique d'une ampleur considérable.

Le Pentagone a émis hier soir un avertissement crucial, pointant du doigt les conséquences désastreuses des récentes attaques houthies.

Ces dernières, survenues la semaine dernière, ont transformé le Sounion en une bombe à retardement environnementale.

Le navire, battant pavillon grec, a été frappé alors qu'il transportait une cargaison colossale de pétrole. L'attaque l'a laissé immobilisé, ancré de force au milieu de la mer Rouge, incapable de reprendre sa route. Les membres d'équipage, abandonnant le navire en proie aux flammes, ont dû leur salut aux forces de défense européennes, intervenues in extremis pour les évacuer.

Les images terrifiantes du pétrolier, toujours en flammes plusieurs jours après l'attaque, ont été publiées en début de semaine par la task force européenne présente dans la région.

Ce qui n'était au départ qu'une inquiétude, l'absence de signes de fuite de pétrole, s'est mué en une réalité tragique : « Une fuite semble désormais avérée », a déclaré le Pentagone hier, précisant que cette situation pourrait déclencher une catastrophe écologique d'une ampleur inédite.

Ce n'est pas la première fois que les Houthis s'en prennent à des navires et pétroliers dans cette région : leurs attaques répétées ont déjà causé des fuites graves, menaçant l'écosystème fragile de la mer Rouge.

L'assaut contre le Sounion s'inscrit dans une série d'attaques houthies de plus en plus audacieuses, marquées par une utilisation croissante d'armes combinées.

Ces attaques multiples témoignent peut-être d'une certaine imprécision de la part des Houthis, nécessitant plusieurs tentatives pour atteindre leurs cibles, ou encore d'une confiance grandissante, les incitant à frapper sans crainte de représailles. Ce sentiment d'impunité pourrait bien avoir des conséquences dévastatrices pour la région.

Parallèlement à cette menace écologique, le Yémen sous contrôle houthi continue de souffrir. Hier encore, des inondations d'une gravité extrême ont ravagé l'ouest du pays.

Au moins 25 personnes ont perdu la vie, tandis que des dizaines d'autres sont portées disparues dans le district d'al-Mahwayt, situé à l'est de Hodeidah.

Trois barrages se sont effondrés sous la pression des eaux, inondant des régions entières et causant des destructions massives.

Depuis plusieurs semaines, la province de Hodeidah et ses environs enregistrent des bilans tragiques, avec des dizaines de morts liées à des inondations dévastatrices.

Alors que la mer Rouge est confrontée à la menace d'une catastrophe environnementale, le Yémen s'enfonce un peu plus dans le chaos, victime à la fois des assauts des forces houthis et des colères de la nature. Le Sounion, flottant en flammes, devient un symbole inquiétant de ce double péril qui menace la région.