JERUSALEM, le 27/03/07 - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice multipliait lundi les rencontres avec Palestiniens et Israéliens, au moment où les pays arabes dépoussiéraient un plan qui suscite des espoirs d'une relance du processus de paix israélo-arabe. Pour la deuxième fois en moins de 24 heures, Mme Rice s'est entretenue à Amman en Jordanie avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Elle est retournée en Israël où elle a rencontré son homologue Tzipi Livni avant de s'entretenir pendant près de quatre heures dans la soirée avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert.

Mme Rice s'est montrée prudente sur les chances d'une percée dans le processus de paix sur le volet israélo-palestinien alors que se dessine la possibilité d'un sommet régional réunissant Israël, les Palestiniens et des pays arabes considérés comme "modérés" par Washington.M. Olmert a alimenté les spéculations en affirmant, après une rencontre à Jérusalem avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qu'il était prêt à participer à une telle rencontre.

"Si une telle invitation m'était adressée, je l'envisagerais d'une manière très positive. Et si j'obtenais un visa, je n'hésiterais pas à participer", a-t-il dit.

M. Ban, qui s'est entretenu dimanche à Jérusalem avec Mme Rice, a lui aussi évoqué la possibilité d'une réunion israélo-arabe sous l'égide du Quartette international pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU). "C'est une idée très intéressante et utile à prendre en considération mais elle nécessite des consultations", selon lui. Cité par le quotidien israélien Haaretz, M. Ban a affirmé que le Quartette souhaitait inviter à sa prochaine réunion prévue d'ici à deux mois les représentants d'Israël, des Palestiniens, d'Egypte, de Jordanie, d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. "La seule décision prise par le Quartette est qu'il va se réunir dans la région à un moment donné.

Je pense qu'il serait prématuré de parler d'une réunion d'un genre spécifique que le Quartette pourrait tenir", a pour sa part dit Mme Rice après ses discussions avec Mme Livni. Au centre de cette effervescence diplomatique se trouve un plan de paix arabe d'inspiration saoudienne datant de 2002 et qu'Israël, après l'avoir rejeté d'emblée, en parle de plus en plus favorablement tout en exigeant des modifications liées notamment au problème des réfugiés palestiniens.