
Les familles des victimes estiment que le gouvernement n’en fait pas assez pour la restitution des corps des victimes et des prisonniers israéliens.
Quatre 4 ans que la guerre de Gaza est finie, quatre ans que les familles israéliennes patientent pour récupérer les corps des victimes. Malgré des négociations avancées avec le Hamas qui dure depuis trois ans et demi selon le gouvernement, la situation ne s’est toujours pas décantée et les corps des victimes n’ont toujours pas été restituées à leurs familles. Une situation pesante et délicate pour les proches.
En premier lieu, Tzur Goldin, le frère jumeau de l’une des victimes, le lieutenant Hadar Goldin, mort dans la Bande de Gaza. Le 1er août 2014, l’unité de reconnaissance de la brigade Givati est attaquée dans la ville de Rafah par un groupe de combattants du Hamas. Durant des échanges de tirs, trois soldats israéliens sont tués, dont Goldin et Oron Shaul.
Dans une interview accordée à Ynet, il s’inquiète de la tournure des négociations et craint que le gouvernement israélien cède aux demandes palestiniennes, notamment au sujet de l’éventuelle construction d’un port maritime à Chypre pour les Gazaouis. Le 22 juin dernier, le ministre israélien de la Défense et des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, avait proposé au gouvernement chypriote la construction d'un port destiné à traiter les navires transportant des produits pour Gaza. Cela conduirait donc à un assouplissement du blocus maritime israélien instauré officiellement depuis 2009. Les marchandises seraient contrôlées par les autorités israéliennes avant d’être dirigé vers le port de la Bande de Gaza.
Un accord qui se ferait en échange de la restitution des corps de deux soldats et de la libération de deux Israéliens détenus par l’organisation terroriste du Hamas, détenu depuis 2014.

La famille Goldin appelle le gouvernement israélien à faire le nécessaire pour récupérer la dépouille de leur proche.
« Nous craignons le jour où ces accords seront mis en œuvre. C'est pourquoi nous manifestons et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que le peuple israélien ne permette pas au Premier ministre de signer cet accord. La restitution des morts et des prisonniers ne doit pas être unilatéral et doivent cesser si le Hamas refuse de nous rendre les nôtres. Nous devons envoyer un message aux dirigeants palestiniens. L'enlèvement des soldats israéliens n'aboutira pas à la libération des prisonniers palestiniens ni aux victoires des terroristes. »
Mais Tzur Goldin n’est pas le seul à s’impatienter. Comme lui, beaucoup d’autres sont dans l’attente d’un échange entre les deux partis. C’est le cas de Ilan, le frère de Avera Mengistu. Déclaré mentalement instable en 2011, il a été capturé par l’Organisation terroriste en septembre 2014, lorsqu’il a franchi, de son propre gré, la barrière de sécurité entre les forces israéliennes et Gaza.
Comme Tzur Goldin, Ilan Mengistu est dans l’ignorance. « Nous n'avons reçu aucune information de la part du coordinateur ou des informations sur l'état actuel des choses. Il y a sans aucun doute de l'incompétence et de l'indifférence de la part du gouvernement à ce sujet. »
Malgré des négociations qui seraient engagé selon le gouvernement, Ilan Mengistu critique l’attitude de l’État Hébreu, qui selon lui, n’en fait pas assez. « Nous demandons une annonce officielle indiquant que la condition de tout accord sera le retour de nos garçons. Tout ce temps montre l'inactivité et la tromperie du gouvernement », a-t-il déclaré.
Selon Goldin, les familles des captifs israéliens seraient en contact avec des responsables européens et américains pour essayer de faire avancer la situation.
Vos réactions